Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhaï Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !

Noa’h : un homme !

« Noa’h est un homme juste et parfait » (6,9)

A priori, le mot « homme » semble superflu. En effet, la Torah nous enseigne les qualités de Noa’h en faisant son éloge : juste et parfait. Le mot homme ne sert donc à rien car si la Torah avait écrit : « Noa’h est juste et parfait », nous aurions compris la même chose.

La réponse est la suivante :

Dans son testament pour son fils Chlomo, Le Roi David l’enjoint de continuer à observer les Mitsvot et d’aller dans les voies d’Hachem. Il lui demande d’être fort et d’être « un homme ». Quel est le rapport entre le fait d’être un homme et l’observation des Mitsvot ?

En réalité, être un homme, c’est être quelqu’un qui s’écarte de la faute. Donc pour Noa’h, c’est aussi une louange d’être éloigné de la faute. Ainsi, être un homme, être un juste et parfait sont trois louanges de Noa’h bien distinctes.
 

La gravité du vol

Rachi nous explique dans la Paracha que l’arche de Noa’h avait 3 étages. L’étage supérieur pour les hommes, l’étage du milieu pour les animaux et l’étage inférieur pour les détritus.

Pourquoi avoir construit l’arche sur 3 étages ?

Nous savons que la génération de Noa’h, pour laquelle fut décrétée le déluge, était une génération pervertie, mais surtout emplie de vol. En effet, le vol est la raison qui scella définitivement son anéantissement.

Parmi tous les animaux vivants, celui qui fait le plus attention à ne pas voler est certainement la fourmi. Or, cette petite créature a également la caractéristique de construire sa maison sur 3 étages. Ainsi, Hachem ordonna à Noa’h de construire une arche sur 3 étages afin de rappeler à tous la grave faute du vol que même la fourmi ne commet pas…
 

Attention aux dettes

« La Terre fut emplie de vol… » (6,13)

Comme nous l’avons expliqué, la génération du déluge fut détruite en raison du vol. Celui-ci peut prendre plusieurs aspects, comme nous le voyons dans la lettre du Rav Steinmann Chlita :

« Ceux qui ont l’habitude de marier un enfant par des dépenses excessives provoquent que des familles s’endettent lourdement Il est strictement interdit de s’endetter sans avoir de quoi payer. Ceci est l’œuvre du Yétser Hara' qui veut faire trébucher l’homme pour le faire fauter dans le vol, et ainsi faire en sorte que les érudits en Torah n’étudient plus.

Ainsi, on peut également se poser la question pour des dépenses excessives qui obligent à prendre un crédit. Cependant, il est évident qu’il faut réduire les dettes et dépenses afin de ne pas faire honte à son prochain qui ne dispose pas d’argent.

Le Rav Kanievsky a déclaré que celui qui ne rembourse pas son prêt dans les délais accordés est un voleur. Il est donc interdit de s’endetter si l'on ne sait pas d’où va venir l’argent pour rembourser.

Chabbath Chalom !