Dans les ouvrages sacrés, il est rapporté que les initiales du nom Iyar forment la phrase : « Ani Hachem Rofékha » (Je suis Hachem ton médecin), Alef, Youd et Rèch. C'est une période propice à la guérison. Nous célébrons, au cours de ce mois, le jour de la Hiloula de Rabbi Chim'on bar Yo’haï. Les Tsadikim, surtout lors des dernières générations, se sont beaucoup attachés à lui et la particularité de Rabbi Chim'on a été dévoilée, la Torat Hanistar, la Torah ésotérique, qui a suscité un grand intérêt chez les Juifs. Nous nous devons de connaître cette période essentielle, au cours de laquelle on peut beaucoup se renforcer et étudier.

J’ai vu dans l’ouvrage Ohel Yaa’acov que l’auteur mentionne une question soulevée par le Maguid de Douvna : pourquoi Hachem a-t-Il opéré tant de miracles lors de la sortie d’Égypte ? Il aurait pu effectuer un miracle, une seule fois, en effaçant tous les Égyptiens et en faisant sortir les Juifs d’Égypte, et tous ces miracles n’auraient pas été nécessaires. Il fait une observation très pertinente : on n’aurait pas eu besoin de tant de miracles, mais comme dans les époques suivantes, ces miracles seront nécessaires, et qu'alors, nous n’en serons pas dignes, si ce miracle a déjà eu lieu une fois, il n’est pas nécessaire d’en être spécialement dignes.

Par exemple, le Maguid s’adressa un jour à l’auteur du Beth Yossef. Ce dernier éprouvait un jour un grand chagrin. Il avait étudié une Souguiya pendant longtemps, mais sans la comprendre, il l’étudia laborieusement pendant plusieurs mois, et soudain, il en saisit le sens. Ensuite, le jour même, il se rendit dans une synagogue et aperçut quelqu’un qui étudiait ce même sujet. Il avait également des difficultés, mais aussitôt après, il comprit le Pchat (sens littéral), mais il ne lui fallut pas des mois, comme pour le Beth Yossef. Le Maguid avait écrit un livre, le Maguid Mécharim, relatant des récits de quelqu’un qui venait du Ciel pour lui dévoiler des mystères. Le Maguid lui expliqua que tant que ce Pchat n’était pas descendu dans le monde, il était très difficile de le trouver. Mais à partir du moment où il a déjà apparu une fois dans le monde, les autres peuvent le comprendre plus rapidement.

De même, dit le Maguid de Douvna, à partir du moment où un miracle a déjà été effectué, il est beaucoup plus facile de répéter ce miracle et de s’y rattacher.

Nous pouvons ainsi interpréter le verset : « D.ieu les a fait sortir d’Égypte. » Pourquoi Hachem nous a-t-Il fait sortir de cette façon ? Pourquoi tant de miracles, au lieu d’un seul miracle ? Nous voyons dans la Haggada, les 10 plaies, et 300… et toutes sortes de calculs des Tanaïm, qui font référence à un verset : « Ils apprennent à point nommé, Ya’acov et Israël, ce que D.ieu a résolu.» Aujourd'hui, nous le comprenons. Aujourd’hui où nous n’en sommes pas dignes, mais en avons besoin, nous prions, il est plus facile de réaliser ce miracle qui a déjà eu lieu. C’est pourquoi il y a un intérêt à mentionner le souvenir de la sortie d’Égypte chaque jour, en nous attachant aux miracles d’autrefois.

De la même manière, Rabbi Chim'on bar Yo’haï opérait des miracles et des prodiges, comme nous le voyons d’après tous les récits et témoignages. Même si nous n’en sommes pas suffisamment dignes, nous disons : comme ce miracle s’est déjà produit, nous l’implorons, même si nous manquons de mérites : « Donne-nous ceci ou cela. » « Alors Je ferai grâce à qui Je devrai faire grâce et Je serai miséricordieux pour qui Je devrai l'être. » 

Accorde-nous de la grâce, traite-nous avec miséricorde et donne à chacun ce dont il a besoin, que l’union, la paix et la fraternité règnent, ainsi que de bonnes relations dans la famille, entre parents et enfants, entre mari et femme, avec notre Rav, et nous mériterons la venue du Machia’h.

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