Dans quelques jours, au milieu du mois, nous aurons le privilège de lire la Méguila le soir et en journée. Au début de la Méguila, nous lisons : « Mordékhaï ne s'agenouillait ni ne se prosternait. » Certains Tsadikim lisaient la Méguila sur un ton agréable, avec un beau style, en donnant le sentiment aux auditeurs de replonger sur le lieu à l'époque des faits. Et arrivés à ce passage, ils le lisaient avec une intensité, une ardeur exceptionnelle, pour ne pas faire l'erreur de penser que Mordékhaï a entraîné toute la haine contre les Juifs.

Je suis né et ai habité aux États-Unis où vivait l'Admour de Kossov, il n'est pas très connu, car il avait peu de disciples, mais c'était un grand Tsadik. Ils arrivèrent aux États-Unis trente ans avant le début de la Seconde Guerre mondiale. C'étaient les seuls Juifs à revêtir les habits traditionnels juifs authentiques, portés en Europe. Un jour, il était dans le métro et rencontra un Juif qui s'était assimilé et avait abandonné toute pratique. Ce Juif se mit à crier contre l'Admour de Kassov. Il l'interpella ainsi : « Tu attires l'antisémitisme en portant des vêtements différents des autres, avec tes Péot et ta barbe, comme les Juifs d'antan, tu ne comprends pas que tu es en Amérique ! Tu attires l'attention des non-Juifs. » Or, l'Admour était un homme intelligent – il était jeune à l'époque, juste avant ou après le mariage, et par la suite, il devint Admour – et fit semblant de ne pas comprendre ce que cet homme lui disait. Il se mit à lui répondre en anglais et déclara : « Je suis originaire de la ville des Heimish : il existe une localité en Amérique qui vit comme autrefois : sans électricité, sans rien, ses habitants portent aussi des barbes et de longs caftans, comme dans le passé, il y a mille ans. Dès qu'il entendit le mot Heimish, l'homme s'excusa, en expliquant qu'il avait fait erreur, il l'avait pris pour quelqu'un d'autre. Il s'excusa ainsi pendant cinq minutes. Dès qu'il eut fini, l'Admour reprit, cette fois-ci en yiddish : « Je ne suis pas originaire de la ville des Heimish, je suis un Juif animé de crainte du Ciel, mais qu'est-ce que cela peut bien faire ? Tu estimes qu'un homme Heimish ne déclenche pas de réaction raciste, mais si je suis un Juif qui respecte la Torah et les Mitsvot, je provoque une réaction antisémite ? Pourquoi cette différence ? »

Pourquoi ai-je mentionné ce récit ? « Mordékhaï ne s'agenouillait ni ne se prosternait » : si on respecte la Torah dans les moindres détails, il n'y a pas lieu d'avoir peur ! Au contraire, c'est tout à notre gloire. Il va de soi qu'il faut respecter le non-Juif, et à son tour, il vous respectera. Un jour, un non-Juif voulut engager un débat avec moi et je lui répondis : « écoutez, je ne suis pas la bonne adresse, adressez-vous à ceux qui étudient à l'université qui vous expliqueront ce que vous désirez savoir. Il me rétorqua : « Non, je cherche un Juif authentique ! C'est à lui que je veux parler. » Renforcez-vous et imitez la conduite de vos ancêtres, votre grand-père, etc. Je me suis rendu il y a deux semaines à la Hiloula du Tsadik Rabbi Its'hak Abou'hatséra, j'ai vu des jeunes gens et des gens plus âgés porter des Djellabas, vêtement traditionnel porté par tous les habitants du Maroc. Un homme présent a interpellé une de ces personnes en disant : « Pourquoi porter ce vêtement ? » Je suis intervenu et j'ai dit : « Non, nous portons ces vêtements en souvenir de ceux portés par nos ancêtres. » Je ne peux pas porter ce vêtement chaque jour, mais en allant dans de tels lieux, on se remémore la langue et les vêtements portés alors.

Puisse D.ieu nous envoyer des miracles et des prodiges comme autrefois. Amen.

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