Nous souhaitons un grand Mazal Tov à Torah-Box Magazine, qui célèbre aujourd’hui son 300ème numéro. En général, lorsqu’on fête un anniversaire, on ne cherche pas forcément à mettre en lumière une évolution particulière par rapport à l’année précédente, car il se peut que la personne ou l’organisation concernée n’aient pas connu de changement notable. On se contente simplement de constater qu’une année de plus vient s’ajouter. 

Mais lorsqu’il s’agit d’un journal, c’est tout autre chose : une telle célébration est l’occasion de souligner les défis auxquels il a dû faire face, et de reconnaître sa capacité à trouver les approches et les mots qui lui ont permis de captiver son public et de le fidéliser ; faute de quoi, il aurait disparu de la scène médiatique. 

Afin de conserver leur impact, certains médias n’hésitent pas à repousser les limites : rechercher des scoops, diffuser des fake news, alimenter des scandales ou rapporter des faits parfois violents et immoraux, dans l’unique but de satisfaire un lectorat avide de sensations fortes, quitte à mentir ou à colporter des rumeurs.

Torah-Box Magazine se tient pourtant à mille lieues de cette approche, qui contredit les valeurs fondamentales de la Torah qu’il cherche justement à promouvoir. On pourrait donc s’attendre à ce que ce journal n’éveille que peu d’intérêt. Et pourtant, la réalité est tout autre : la demande ne cesse de croître, un peu partout dans le monde, ce dont on s’efforce dans la mesure du possible d’honorer. 

Une question nous interpelle donc : quel est le secret de la réussite de ce magazine ? Pourquoi est-il attendu avec tant d’impatience dès sa sortie ? Pourquoi certains points de distribution voient-ils leur stock s’épuiser rapidement, provoquant la déception de ceux qui n’ont pas pu se le procurer ? “Un Chabbath sans Torah-Box Magazine n’est pas un vrai Chabbath”, nous écrivent certains lecteurs. D’autres s’inquiètent : “Pourquoi n’y a-t-il pas de numéro en août ?” Ces témoignages reflètent l’impact profond de ce magazine.

Le succès de Torah-Box Magazine repose en réalité sur l’alliance de deux éléments essentiels. D’abord, bien sûr, la transmission des enseignements profonds de nos Sages, des paroles intemporelles qui traversent l’Histoire et nourrissent notre âme en quête de véritables valeurs et de spiritualité. Même les Juifs les plus éloignés (et parfois des non-Juifs) reconnaissent dans le judaïsme un patrimoine divin qui éclaire le quotidien et donne du sens à la vie.

Ensuite, tous les chroniqueurs et contributeurs du magazine s’efforcent de transmettre ces enseignements dans un langage moderne, avec des références familières et des illustrations parlantes. Cet effort d’adaptation est indispensable, car il permet de créer un lien avec le lecteur, quel que soit son degré d’engagement religieux. Inutile de préciser aussi que chaque numéro demande un travail colossal tout au long de la semaine qui précède sa parution. Tout y est réfléchi, discuté, et en fin de compte supervisé par des autorités rabbiniques. 

En ce jour de célébration, nous regardons à la fois le passé et l’avenir : nous remercions l’Éternel pour avoir permis à ce projet de dépasser nos espérances, et Lui demandons de continuer à nous accorder Son aide, afin de produire toujours plus de contenus de qualité.

C’est aussi l’occasion de remercier Binyamin Benhamou, responsable de Torah-Box, et David Choukroun, directeur de la publication, de m’avoir intégré à l’équipe éditoriale. Je peux témoigner de leur engagement sans limite à tous les niveaux, ainsi que de celui de toute l’équipe qui participe grandement à cette aventure extraordinaire.