La bénédiction « Baroukh ché-‘halak mi-‘hokhmato li-réav » (« Béni soit Celui qui a partagé de Sa sagesse à ceux qui Le craignent ») que l’on récite à la vue d’un Grand maître de Torah est connue de tous mais semble avoir été oubliée... A notre époque, cette bénédiction n’est quasiment pas récitée.
La principale raison est que nous ne connaissons comment définir et reconnaître ces “Grands maîtres” sur qu’il est adéquat de réciter cette bénédiction contenant le nom de D.ieu.
Un Avrekh (étudiant en Torah) a adressé cette question dans une lettre envoyée au Rav ‘Haïm Kanievsky, afin qu’il lui indique quoi faire : “Cette bra’ha est-elle encore en vigueur de nos jours ? Et si oui, sur qui est-il possible, dans notre génération, de la réciter ? »
La réponse fut courte et... clair : « Sur le Gaon, Rav Steinman »
A ce sujet, il est intéressant de préciser que l’important Rav Deblitzky qui a rendu visite au Rav Elyashiv deux ans avant sa disparition... après dix ans sans l’avoir vu, avait immédiatement fait cette bénédiction avec émotion en rentrant chez le Rav : « Béni soit Celui qui a partagé de Sa sagesse à ceux qui Le craignent ».
Rav Elyashiv, dans son immense modestie, avait invalidé son action d’un geste de la main et dit : « Voyons, c’est un risque de bénédiction en vain... »