J’aimerais partager avec vous un témoignage particulièrement touchant et inspirant.
Madame Crémisi, enseignante dans un établissement pour filles à Marseille, a toujours vécu en forte connexion avec les Rabbanim. À chaque défi de la vie, elle se mettait en contact avec un Tsadik pour profiter de sa sagesse et obtenir conseils et orientations. Cette habitude, qui était devenue un véritable mode de vie, lui a toujours apporté réconfort et bénédiction, elle qui a grandi à Aix-les-Bains dans l’ombre et avec les enseignements de Rav Chajkin.
Depuis presque un an, dans un nouvel établissement où elle suivait plus que jamais les conseils de l’Admour, elle reçoit un appel de son ancien établissement à Marseille qui lui offre un emploi de responsable de Kodech alors qu’elle n’en avait jamais fait la demande et qu’elle y avait travaillé 29 ans en tant que simple professeur de Kodech. Ce n’était pas le moment de se rajouter encore un changement professionnel !
Néanmoins, au fil de la conversation, le doute s’installe, elle laisse la personne parler mais elle ne sait pas du tout quoi faire. Puis, une phrase “au nom du Zikouï Harabim, acceptez s'il vous plaît !” la fait basculer. La décision était prise. “Je l’ai vécu comme un signe divin, ni plus ni moins.”
Elle commence dans ce nouvel établissement où elle se plaît énormément. Elle est une véritable source de motivation pour ces jeunes filles qui ont soif d’apprendre et d’avancer.
En quelques mois, sa passion pour l’éducation et son dévouement pour ses élèves change sa conception de l’éducation et du Zikouï Harabim.
Malgré les nombreuses responsabilités qui lui incombent désormais, elle continue d’être disponible pour ses élèves, qui se sentent bénies d’avoir une telle complicité et proximité avec leur directrice.
“Puis la guerre éclate en Israël. Nouveaux défis sur le plan professionnel, comme personnel. Mes deux fils étudient en Yéchiva à Bné Brak, ils ne pouvaient pas repartir mais il était hors de question de renoncer à leur étude qui était si précieuse et méritoire, surtout dans cette période difficile. Mon frère, Rav Israël Crémisi, m’a alors proposé de les prendre sous son aile à la Yéchiva à Montréal, codirigée avec Rav Ephraim Cremisi : “Ayant 6 heures de décalage, ils étudieront quand vous dormirez et ce sera une protection pour le peuple.” J’étais une fois de plus convaincue que c’était la bonne chose à faire, et en acceptant de les envoyer, j’avais de nouveau la sensation de faire du Zikouï Harabim, de multiplier les mérites de notre communauté.
À l’école également, il a fallu décupler les forces et trouver les bons mots pour renforcer les élèves, qui étaient profondément attristées et angoissées par la situation en Israël. “Je les ai réunies, et je leur ai dit : ‘Il faut faire quelque chose de cette peur et cette angoisse, si on ne veut pas qu’elles nous gagnent. Nous allons lancer une opération pour le mois de Kislev, le mois des miracles ; chacune prendra sur elle une action, qu’elle ne faisait pas jusqu’à maintenant pour la protection du peuple.’
J’ai été tellement émue de voir l’engouement avec lequel elles ont mené le projet. Chacune donnait de la force à l’autre, les idées fusaient. Chaque classe a affiché son panneau de bonnes résolutions, des engagements officiels, pris à l’écrit. L’angoisse avait laissé la place à l’action, à la solidarité. Elles n’étaient plus 100 jeunes filles individuelles, elles étaient une équipe, une entité, qui me rendait tellement fière.
Juste avant cet effroyable événement , au sein même de ma propre famille, mon fils de 19 ans et demi, a eu le mérite de célébrer le Siyoum Hachass. Il a clôturé l’étude des différents traités du Talmud. Nous lui avons organisé une magnifique fête pour lui montrer à quel point nous étions fiers de lui.”
Quelle récompense ! Il est écrit de celui qui fait don de sa personne pour la communauté “Sa récompense sera immense, les mérites de la collectivité lui seront distribués ; il consommera l’usufruit dans ce monde-ci, et les fruits dans l’au-delà, il aura la longévité, la richesse et le bonheur.”
Que l’histoire de Madame Crémisi soit une source d’inspiration pour nous toutes et tous, et que la bénédiction d’Hachem continue de guider la vie de tous ceux qui s’efforcent de répandre la lumière dans le monde.
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