L'équipe Torah-Box vous encourage fortement à lire ses quelques lignes, que vous ayiez des ascendants algériens ou pas.
Quand la France se retire de l’Algérie après 120 ans de présence, elle conserve la garde des cimetières « européens », et donc des cimetières Juifs.
Ceci impliquait pour la France des dépenses relativement importantes. Les gouvernements ont donc décidé, voici une dizaine d’années, de procéder à un « regroupement » de petits cimetières et après exhumation en masse des sépultures, de transférer les restes funéraires dans une fosse commune ou un ossuaire situés dans un plus grand cimetière (J.O. du 9 juin 2016)
Selon les estimations officielles, il resterait un peu plus de 50 000 sépultures juives en Algérie, tous cimetières compris. Les petits cimetières pouvant parfois comprendre entre 7 et 30 tombes.
Ces données fournies par les autorités civiles sont plus que surprenantes !
Réfléchissons : les Juifs, au moment de leur sortie d’Algérie, étaient au nombre d’environ 150.000. Ils ont vécu plusieurs siècles dans ce pays. Comment dès lors comprendre qu’ils n’ont laissé qu’une quantité aussi minime de sépultures ?
S’ajoute à cela une autre question : comment comprendre qu’il y ait eu en Algérie des cimetières contenant seulement entre 7 et 30 tombes ? Peut on avoir créer un lieu de sépulture pour si peu de gens ?
La réponse est évidente : dans ces cimetières reposent en réalité, bien plus de personnes, mais, avec le temps, les pierres tombales ont disparues !
Les chiffres officiels ne concerneraient donc que les sépultures dont les pierres tombales sont restées visibles !
Ceci fera qu’on va exhumer une dizaine de corps d’un cimetière, mais que l’on va laisser sur place une centaine d’autres, qui, quand les ouvriers locaux vont venir travailler dans les profondeurs du terrain, feront l’objet d’une profanation terrible ! Ceci est totalement inacceptable.
De plus, il faut savoir que s’il est permis dans des cas exceptionnels de troubler le repos de nos morts, ce n’est que pour des raisons importantes, comme pour sauver une tombe d’une destruction naturelle (un torrent ou un tremblement de terre,…), ou pour déplacer un corps afin de l’inhumer en Terre sainte si tel était la volonté du défunt.
Là, quelle est en fait la véritable raison de cette décision : faire des économies budgétaires…
Non seulement Il est impensable d’accepter que l’on sorte des corps de leur tombe pour un tel motif, mais aussi parce qu’il n’est pas simple d’effectuer une telle opération : les experts nous confirment qu’il faut plusieurs heures par sépulture, afin de s’assurer que tous les ossements ont bien été retrouvés.
Comment imaginer que l’on puisse laisser ainsi vider un cimetière entier, sans localisation précise des sépultures puisque la majorité des pierres tombales ont disparues ?
Enfin si nous acceptions le principe d’exhumer tel ou tel cimetière, de manière officielle, demain les autorités d’autres pays vont exiger la même chose, et donc de nombreux cimetières juifs dans le monde entier seront en danger.
Et, déjà, des voix locales s’élèvent à Oran pour exiger qu’on en fasse de même avec le grand cimetière juif local qui jouxte le palais des expositions !
De ce fait, il n’a jamais été accepté par nos Sages lorsqu’ils ont été consultés que l’on puisse vider un cimetière et en particulier pour des questions d’argent. Les communautés, dans chaque pays ont le devoir de déployer de grands efforts financiers pour assurer la sauvegarde des lieux où reposent leurs ancêtres – jusqu’à ce que vienne le Machia’h et que les morts ressuscitent…
En conséquence, nous avons l’obligation la plus élémentaire envers nos ancêtres, ceux enterrés dans les cimetières concernés, ou ceux d’ailleurs, de tout faire pour assurer la sauvegarde des lieux de sépultures juifs.