Suite au naufrage du paquebot « Costa Concordia » le long des côtes italiennes le 13 janvier 2012, le bilan s’est encore alourdi avec à présent 11 victimes et 28 personnes toujours portées disparues. Les espoirs de retrouver les corps de personnes décédées sont minces, sans parler de sauver d’éventuels survivants, le paquebot étant à l’heure actuelle presque entièrement immergé.
Et dans ce malheur qui peut coûter 85 millions d’euros à la société Costa Croisières et risque à présent de déclencher une pollution désastreuse des côtes de Toscane, les accusations fusent et s’accumulent sur la personne du commandant Francesco Schettino. Il a été incarcéré pour homicide involontaire et l’analyse des boites noires prouve à présent qu’il a abandonné le navire bien avant la fin des évacuations et donc sans pouvoir les superviser, contrairement aux règles de la marine.
La société propriétaire du bateau, elle, s’est désolidarisée du commandant, en invoquant un non-respect de la trajectoire prévue par écrit. Bien sûr, à l’heure actuelle, rien n’est prouvé et seuls les résultats de l’enquête pourront déterminer le scénario et la responsabilité de chacun.
Mais quelles que soientles conclusions, une chose est sûre : si cet évènement doit arriver, cela est Min Hachamayim (voulu par le Ciel), sans que cela déculpabilise les responsables.
En effet, il est écrit dans la Torah (Dévarim 22,8) : « Quand tu construiras une nouvelle maison, tu feras un parapet pour ton toit pour éviter que ta maison soit cause d’une mort quand en tomberait le tombeur ». Pourquoi cette répétition (« tomberait le tombeur ») ?
Le célèbre commentateur Rachi explique : cet homme devait tomber mais cependant, ne sois pas celui qui mourra à cause de toi car Mégalguéline ’Hov ’Al Yédé ’Hayav (on amène le malheur par celui n’agit pas correctement).
Et il en est de même pour les choses positives ; autrement dit, chacun peut, en fonction de son comportement, devenir le vecteur des choses qui doivent arriver.