Il est louable d’être pointilleux et de prier Min’ha le vendredi de ‘Hanouka plus tôt, pour que l’allumage de la Ménora se fasse, après la prière de Min’ha. La prière de Min’ha a été instaurée, en souvenir de l’offrande usuelle effectuée au Temple, entre chien et loup et l’allumage des bougies de ‘Hanouka, en commémoration du miracle de la Ménora du Temple, que l’on allumait après cette offrande. C’est pourquoi, nous nous efforcerons, nous aussi, d’observer le même ordre : prier Min’ha puis allumer les bougies de ‘Hanouka.
La prière en compagnie de dix hommes
Si on ne trouve pas le nombre requis de dix hommes pour prier Min’ha plus tôt, on ne priera pas. Il faudra allumer les bougies, puis aller prier en présence de dix hommes.
La quantité d’huile, la veille de Chabbath
La veille de Chabbath, il faut mettre une bonne quantité d’huile, pour que la Ménora puisse être allumée au moins une demi-heure après la sortie des étoiles. Si on a allumé avec des bougies de cire, il faudra prendre de grandes bougies, pour qu’elles puissent durer tout ce temps.
L’heure de l’allumage, la veille de Chabbath
Si on a prié Min’ha à l’avance, il suffit d’allumer un quart d’heure avant le coucher du soleil. Mais si on n’a pas encore prié Min’ha, on commencera par allumer, pour avoir le temps de prier Min’ha, en présence de dix hommes, mais il ne faudra pas allumer avant Plag Hamin’ha [15:50 environ en Israël].
La bougie de Chabbath et la bougie de ‘Hanouka
La veille de Chabbath, on allumera d’abord les bougies de ‘Hanouka et ensuite les bougies de Chabbath.
Si on a allumé d’abord les bougies de Chabbath, on peut allumer après, celles de ‘Hanouka car, d’après la stricte loi, l’acceptation de Chabbath ne dépend pas du tout de l’allumage.
Les Achkénazes
Cependant, le Rama dans les lois de Chabbath (Chapitre 263 Paragraphe 10)a écrit : « La coutume des Achkénazes est que la femme, qui allume les bougies de Chabbath, accepte le Chabbath avec l’allumage [sauf si elle a émis une condition avant l’allumage, qu’elle n’en a pas l’intention]. » C’est pourquoi, une femme Achkénaze, qui se trouve seule chez elle, qui a allumé les bougies de Chabbath avant celles de ‘Hanouka, ne pourra pas ensuite allumer elle-même les bougies de ‘Hanouka. Elle appellera une autre personne, qui allumera et prononcera la bénédiction à sa place et elle en sera acquittée.
Pour une femme Achkénaze, dont le mari est présent, si elle a d’abord allumé les bougies de Chabbath, son mari, bien évidemment pourra allumer ensuite les bougies de ‘Hanouka. Par son allumage, son mari et les membres de sa famille n’ont pas accepté le Chabbath, comme le Rama le précise.
Un homme Achkénaze célibataire, qui habite seul et qui doit allumer les bougies de Chabbath et les bougies de ‘Hanouka, s’il a d’abord allumé les bougies de Chabbath, pourra ensuite allumer celles de ‘Hanouka. Seule la femme Achkénaze qui allume, accepte le Chabbath avec l’allumage [sauf si elle a émis une condition de ne pas l’accepter]. Mais un homme Achkénaze, puisqu’il n’a pas l’intention de recevoir le Chabbath en allumant, même s’il a d’abord allumé les bougies de Chabbath, peut ensuite allumer celles de ‘Hanouka.