Il est terrible de se réveiller un jour et de découvrir que l’on a marché dans l’erreur durant toute sa vie. Ce sentiment est d’autant plus pénible lorsque l’on réalise que l’on s’est soi-même fourvoyé, par le biais de fourbes qui nous ont poussés à trahir nos propres frères. C’est ce que ressentent actuellement de nombreux Israéliens d’extrême-gauche qui ont lutté longtemps pour défendre les droits des Palestiniens, en particulier ceux de la bande de Gaza. Pour cela, ils avaient ouvert des associations, œuvrant main dans la main avec des ONG européennes pro-palestiniennes. Ils ont manifesté dans les rues, ont fait intervenir les hauts tribunaux, ont relayé les revendications des Palestiniens dans les médias, allant jusqu'à servir de délateurs auprès des Nations pour toute action leur paraissant porter préjudice à la population arabe vivant en Israël.
Les massacres du 7 Octobre sont venus briser en mille morceaux toute leur conception. En effet, ont participé à ces attaques non seulement les milices du ‘Hamas, mais aussi la population palestinienne civile, jeunes et vieux, de ceux qui travaillaient dans les kibboutz frontaliers ou qu’on emmenait en voiture pour se faire soigner dans les hôpitaux d’Israël ; tous des voisins et des “amis”.
Viviane Silber (74 ans) faisait partie des associations B’Tselem, Les femmes font la paix, AGIK - Coopérative judéo-arabe du Néguev ; elle a été retrouvée morte dans les cendres de sa maison incendiée par le ‘Hamas. Même destin tragique pour Eddy Dagan, qui transportait bénévolement les malades palestiniens de ‘Hévron et de Gaza vers les hôpitaux israéliens. Ya’akov Iron, responsable de la logistique pour l’emploi des Gazaouis en Israël et qui avait également lutté pour établir une succursale de l’hôpital Assuta près de la frontière, a lui aussi été tué. Le journaliste Oded Lipchits, qui dénonçait la démolition de maisons (de terroristes) et “la spoliation de biens palestiniens par le gouvernement israélien”, fait toujours partie des otages détenus par le ‘Hamas. Malheureusement la liste est longue de ces Juifs qui avaient choisi de prendre systématiquement le parti des Palestiniens, souvent au détriment des intérêts des Juifs, et qui se sont retrouvés parmi les victimes de la barbarie de leurs “protégés”.
Rony Gelbfish, ex-membre de ces associations pro-palestiniennes, a opéré un virage à 180 degrés dans sa conception. Elle dénonce désormais dans les médias les ONG des droits de l’homme, celles de défense des femmes et celles œuvrant pour la paix israélo-palestinienne, dans le fait qu’elles n’ont pas exprimé le moindre mot de protestation contre les pogroms du 7 octobre. Du reste, en diaspora, beaucoup de Juifs intellectuels de gauche réalisent l’hypocrisie qui règne dans leur milieu et comprennent qu’ils devront à l’avenir repenser leur positionnement.
Avant la fin des temps, comme lors de la sortie d’Égypte, les idoles doivent s’écrouler et la vérité éclore. Dans les campus universitaires et dans les grands médias occidentaux, de belles idées humanistes se sont développées, luttant pour toutes les formes de liberté, pour le soutien des minorités et contre l’impérialisme - somme toute, une variante du Peace and Love des années 60. Le Juif éloigné de sa tradition, qui de par son héritage riche en valeurs humaines, les a souvent adoptées, commence aujourd’hui à prendre conscience de leur vacuité.
Le fait de se détacher de fausses idées constitue une première étape vers la vérité. Il ne suffira plus que d’opérer encore un petit pas pour que la porte vers le judaïsme s’ouvre, permettant ainsi la diffusion de sa lumière.