L’un des éléments les plus déconcertants de la dernière Intifada – car il faut bien l’appeler par son nom – a été de constater l’identification des Arabes israéliens avec les terroristes du Hamas de Gaza. Les Arabes, titulaires de la nationalité israélienne, font élire des députés à la Knesset, et les divers partis – de droite comme de gauche – ont essayé d’attirer ces députés dans la majorité pour soutenir un gouvernement. Et voilà que, à Lod, à Tibériade, à Ako, à Yaffo, des Arabes lynchent des Juifs (une victime a été tuée, de nombreuses ont été blessées !), brûlent des voitures, attaquent des magasins ! Que s’est-il passé ? D’où provient ce soulèvement qui contredit une coexistence pacifique, une cohabitation de plus de 50 ans, une utilisation d’ouvriers arabes, dans toutes les branches de l’économie israélienne ?
Il est évident qu’il faut envisager ce problème dans une perspective plus large et dépasser les évènements actuels. En 1979, Sadate avait commencé le rapprochement entre certains pays arabes et Israël. A l’époque, le Rav Chakh Zatsal , tout en se félicitant d’un accord de paix, avait déjà fait remarquer qu’un accord avec les Arabes risquait d’entraîner les jeunes juifs et les jeunes arabes à se rencontrer davantage. Les dangers de mariages mixtes apparaissaient à l’horizon. On sait que malheureusement les craintes du Rav Shakh Zatsal se sont réalisées. Des activités mixtes entre jeunes juifs et jeunes arabes se sont développées et les liens entre les deux peuples se sont renforcés. Le coup de semonce des dernières semaines est apparu assurément inattendu, pour ceux qui espèrent un mélange judéo-arabe ! Il n’est pas question de se réjouir – ce qu’à D.ieu ne plaise ! – Des bombes qui ont menacé les Israéliens, et qui ont, hélas, fait des victimes ! Ce qu’il convient de remarquer, dans notre lecture croyante de l’Histoire, c’est de constater l’évolution politique. Les partis de droite ne peuvent plus décemment s’allier à la gauche pro-arabe. Les jeunes ne s’empresseront plus si vite de se lier à des partenaires arabes. En toutes circonstances, il ne faut jamais oublier que Quelqu’un tire les ficelles. Comme l’a dit Chimchon : « (Il peut arriver que) du violent (de quelque chose de négatif) puisse sortir du doux (élément positif) » (Juges, 14, 14).
Les villes les plus touchées par ces révoltes arabes sont de vieilles villes « entourées de murailles» dès l’époque de Yehochoua. Ces villes considérées comme des remparts de sainteté contiennent des quartiers entiers habités par des Arabes, et qui ont alimenté les foyers anti-israéliens, ces derniers temps. La Haye, avec son Tribunal international, New-York, l’O.N.U. sont, également, des foyers anti-israéliens, donc antisémites. Ce virus sait s’endormir, tout apparaît positif, et puis soudain un réveil brutal nous rappelle qu’ « Essav déteste Yaakov ». Mais, on l’a dit précédemment, cette haine doit nous éveiller, et interdire les sentiers faciles et séduisants de l’assimilation. Le roi David l’écrit : « Rebelles à l’esprit divin, ils se mêlèrent aux nations et s’inspirèrent de leurs actions » (Tehillim 106, 35). L’assimilation des individus étant trop lente, c’est l’assimilation globale qui guette le peuple… si on ne s’éveille pas ! On l’a souvent dit : « Le représentant d’Israël à l’O.N.U. ne risque pas d’oublier qu’il est juif, car on le lui rappelle bien ! » Les avatars de l’Histoire d’Israël sont toujours actuels. Que les faits se passent en Terre Sainte, en Europe ou en Amérique, le Juif est toujours responsable aux yeux des nations. Mais ce que l’on ne doit, en aucun cas, accepter, c’est culpabiliser ceux qui restent fidèles à la tradition ! Cette orientation est un grave danger, car elle risque, de l’intérieur, de détruire le noyau d’Israël, et vise donc à la disparition du « reste d’Israël ». C’est à ce niveau que le défi nous interpelle. Il nous faut ressentir notre responsabilité de descendants d’une nation vieille de plus de 3 000 ans, responsabilité qui nous impose la vigilance face à une éventuelle décadence ! C’est aujourd’hui plus que jamais qu’il nous faut prendre conscience de ce devoir de survivants ! Le modernisme nous invite à nous détourner de notre héritage. Renforcer l’éducation, retourner aux sources, nous relier à la Révélation et à son écho talmudique, tel doit être notre horizon ! La lutte ne peut être que dure, mais soyons assurés du succès : la victoire sur les forces assimilationnistes est garantie par les promesses des Prophètes. Espérons voir bientôt le temps de cette victoire : en hébreu, le terme Nitsa’hon (victoire) est de la même racine que le mot Nétsa’h (éternel) ; le combat ne peut être que très dur, mais le triomphe est assuré, car il se fonde sur la Transcendance qui dépasse le temps !