Ah, on a un sacré défaut, nous les Juifs, c’est de vouloir nous attribuer la majorité de toutes les plus géniales inventions de notre histoire. Pourtant, on n’a pas complètement tort !
Tenez, l’invention du vaccin, à qui la doit-on ? Théoriquement, à Louis Pasteur, en 1885. Sauf que sur l’envers de la médaille qu’il reçut à ce titre, il y avait le nom d’un ami juif érudit en Torah, qui lui avait préalablement fait partager la découverte d’une perle de la Guemara…
En effet, pleinement investi dans la traduction du Talmud à Paris, c’est en réalité au Dr et Rav Israël Michel Rabinovitch (1) que l’on doit la source de cette prodigieuse découverte.
À la fin du XIXème siècle, il partagea avec son ami Pasteur (2) un passage étonnant du traité Yoma (84a) : « Même à Yom Kippour, si quelqu’un a été mordu par un chien enragé, il faut lui faire manger du lobe du foie de ce chien ». Pourquoi ? Car c’est dans cette partie de l’animal qu’a lieu la production des anticorps nécessaires à la lutte contre ce mal.
C’est tout de même épatant d’avoir appris, de manière inattendue, que c’est par le mal qu’émergerait le bien… Un principe devenu fondateur depuis, pour la conception de tant de vaccins ayant sauvé la vie de millions de personnes !
Puisque ce principe s’applique au corps, peut-être s’applique-t-il aussi à la Néchama ?
La Torah nous éclaire effectivement à ce sujet, en nous enseignant que c’est dès que le fœtus commence à se mouvoir dans le ventre de sa mère qu’il accueille en lui le penchant au mal (3). Et que c’est justement AVEC ce penchant au mal qu’il pourra produire du bien.
Comment ? Si l’on parvient, plutôt que de subir l’influence de notre Yetser Hara dans notre quotidien, à le dominer, alors nous verrons combien il nous permet de progresser. Car derrière toutes ses invitations à chuter, se cachent toutes ses invitations à dévoiler le meilleur qui est en nous…
Oui, il n’y a pas de mauvaises Middot en elles-mêmes, puisqu’elles sont toutes une occasion de les transformer en bien !
Tenez, par exemple, quelqu’un de curieux, ça peut faire beaucoup de mal (porte ouverte au Lachon Hara, à l’affût d’infos en tout genre, etc.), n’est-ce pas ? C’est sûr, mais cela peut, à l’inverse, engendrer énormément de bien ! S’il met cette avidité au service de l’étude de la Torah, du développement de sa culture générale, de la recherche d’infos productives, mais c’est le jackpot de gains éternels !
Principe donc très intéressant dévoilé par notre chère Torah, applicable au corps comme à l’esprit.
Eh oui, comme il est dit dans Pirké Avot (4) , « Tourne-la [la Torah] et retourne-la en tout sens, car tout y est contenu… ».
Achrénou !
(1) Auteur du livre Mévo Chearim.
(2) Dans le Mévo Chéarim est rapporté un témoignage à ce propos par des contemporains respectables.
(3) Beréchit Rabba 34, 10 ; Yérouchalmi Berakhoth 3, 5.
(4) Pirké Avot, 5,21.