L’autre peut susciter en moi de l’indifférence, de bons ou de mauvais sentiments. Ne nous en cachons pas, il y a des visages qui nous captivent quasi instantanément, ou d’autres qui ne nous reviennent pas, allez savoir pourquoi… Il s’agit aujourd’hui de tenter d’analyser ensemble cet étrange phénomène. Alors, on y va ?
L’effet-miroir dans les relations humaines
Certes, il est bien connu que le Baal Chem Tov nous a enseigné combien, par un effet miroir, nous nous voyons en l’autre de façon systématique : ce qui nous irrite chez l’autre est précisément ce qui nous fait défaut, et ce qui nous charme est le reflet de ce qui nous emplit nous-mêmes.
👆 Premier éclaircissement.
Dans un tout autre registre, évoquons une découverte scientifique qui a fait couler beaucoup d’encre : les neurones-miroirs.
What’s that ? Ce sont les neurones qui, lorsque l’on est confronté à l’autre, enverront des hormones dans tout notre corps afin d’imiter ce qu’il est en train de faire. De façon automatique.
Nous avons donc une prédisposition à « copier » ce que l’on voit -d’où le brillant intérêt de ne voir et ne faire voir à nos proches que de chouettes choses-.
Rigolo d’ailleurs, cette découverte a été établie suite à des expériences menées sur des singes, que l’on appelle « kof » (כוֹף) en hébreu, racine du mot français « cop-ie » (כוֹפּי), étonnant non ? 🙊
En quoi cette connaissance peut-elle nous aider à optimiser des relations humaines parfois délicates ?
Émettre différemment : réception 5/5, Chef(fe) 🔊
En pratique, voici en quoi cela va pouvoir nous aider ;
Si l’on a beau croire et prétendre encore, que certains êtres humains me conviennent, d’autres moins, c’est entrer en totale contradiction avec cette fameuse expérience, effectuée à Harvard, durant plusieurs décennies ;
Durant cette longue période, un panel d’individus a été suivi puis questionné, au début puis à la fin, sur ce qui semblait être le paramètre le plus challenging, qui aurait pu faire passer leur propre vie à un niveau supérieur, plusieurs fois d’affilée.
Surprise ? Il a été établi que ce paramètre, c’était la qualité des relations humaines entretenues au cours de leur vie.
Non, ce n’est pas si surprenant, franchement. L’autre, au travers d’un cadre si variable, c’est le cœur de notre quotidien. Le couple/ les enfants/ collègues/ amis/ voisins/ connaissances/ mentors/ ennemis/etc., c’est la variable la plus significative de notre bien-être en société…ou pas.
Alors, ce paramètre peut-il évoluer vers le haut, ou vers le bas ? Il n’en tient qu’à nous.
Car si 98% des individus persistent et signent en disant que si l’autre ne les comprend pas, c’est de sa faute, à cet autre, tandis que les 2% restants, ont compris, avec brillance, que si l’autre ne les comprend pas, c’est certainement que le message avait été incorrectement émis…
Question de nuance ;-)
Dès lors, lorsque l’on applique à la lettre le yessod conseillé par le Or Hahaim Hakadoch, basé sur la compréhension du principe de réciprocité, rapporté par Shlomo Hamele’h, « comme l’eau répond au visage, ainsi chez les hommes, les cœurs se répondent ».
Ainsi, de la même façon que l’eau reflète ton visage, ton cœur est reflété dans celui de l’autre. En clair, s’il renferme du respect, de l’amour, de la bonne volonté, du positivisme, voici les paramètres qui se retrouveront en face de toi. 🙋♀️
À contrario quand on est mal luné…et que les mauvaises rencontres s’enchaînent !
La pensée reflète la réalité, et j’ai la capacité ainsi, de l’écrire, ma vie. Alors s’il est fréquent d’évincer certaines relations jugées peu à propos, vu sous cet angle, ce ne serait plus vraiment la seule option…En gros, la balle est TOUJOURS dans notre camps.
Ne l’oublions pas, le seul moyen qu’H-achem a pour communiquer avec nous, c’est bien au travers du choix qu’Il fait, dans les multiples rencontres qu’Il place face à nous.
Et ce dans un but précis pour chacun ! Sachons regarder au-delà du meilleur miroir jamais inventé, l’autre.
Kol touv !