La Torah compare l’homme à un arbre et déclare : “ Il sera planté comme un arbre auprès du cours d’eau qui donne ses fruits en leur saison... “ (Téhilim 1, 3). Quels sont les points communs entre l’arbre et l’homme ?

Projet

La Torah nous enseigne que les arbres fruitiers et les arbres d’ornement rendront des comptes : “Ont-ils produit ?Si même un arbre fruitier sera contraint de justifier ses actions, combien nous, êtres humains, le serons-nous davantage !

Hélas, combien de femmes, d’un certain âge, viennent en consultation pleurer et regretter d’avoir succombé à leur égoïsme de jeunesse, et vaincues par les influences extérieures et leur manque de confiance, elles ont cédé à la limitation des naissances, allant parfois, jusqu’à n’avoir aucun enfant.

Si l’arbre fruitier est condamné, combien nous, serons-nous responsables de ne pas avoir produit les beaux fruits du peuple d’Israël, les enfants… Combien ceux qui ont eu la force de tout mettre en œuvre pour faire grandir ces enfants, beaux et sains comme de grands arbres, au prix de sacrifices et dans des conditions difficiles, seront méritants !

Les sols

Tous les agriculteurs vous diront que la première chose sérieuse est le choix de l’endroit de la plantation.

La Torah dit : « Un arbre planté dans un endroit sain, même si son tronc se dirige vers un endroit malsain, reste sain ». La Torah vient nous apprendre que l’arbre dépend de l’endroit où il est planté ; alors vigilance sur le lieu d’implantation !

L’enfant, tel un arbre sain, est pur. Ce potentiel de pureté est donné par Hachem. Les parents, le père et la mère, sont les associés d’Hachem, et participent avec Lui à la construction de leurs enfants. L’investissement des parents est capital dans l’éducation des enfants. Aussi n’hésitons pas à leur offrir les meilleures conditions de vie, à commencer par leur environnement et le choix d’un quartier où les enfants auront plus de chances de se développer en toute quiétude.

Les racines

Après les sols, les racines. Après la pureté, noblesse oblige, la Torah nous parle de notre tête. Elle correspond aux racines. Vertige ?! Imaginez les racines en haut, et le reste du corps composé par le tronc et le feuillage ! La tête est dans les Cieux, et reçoit l’émanation, l’abondance du Bien d’Hachem sur elle. Protégeons notre tête le plus possible des sources d’influences nocives à notre spiritualité !

Notre vigilance au niveau matériel, psychologique et spirituel est indispensable. Notre devoir éducatif doit s’exercer sur le contrôle des lectures, le temps passé devant les écrans (quel que soit l’écran), les images agressives et les jeux.

La fauche

Il s’agit d’élaguer les mauvaises herbes, tant que l’arbre est suffisamment jeune. Il faut aussi veiller sur les fréquentations de nos enfants. Et nous savons tous combien cela représente un point de grande importance !

Dans les Téhilim (144, 12), notre roi David dit : « Nos fils sont comme des plants qui poussent grandement dans leur jeune âge... ». C’est dans l’enfance que tout se joue ! Thème, ô combien repris par la psychologie ! Elle affirme que les premières années de la vie de l’enfant, environ jusqu’à six ans, sont essentielles pour le développement de sa personnalité. Rabbi Na’hman souligne aussi l’importance d’amener son fils à Ouman avant l’âge de sept ans. Pureté oblige !

Arrosage

Et bien évidemment après toutes ces opérations, il faut arroser l’arbre. L’eau, élément vital, permet de filtrer de la terre, les sels minéraux. En buvant de l’eau, l’arbre boit tout le « bon » qu’elle contient. Ici la comparaison est claire : la Torah, comparée à l’eau, est porteuse du Bien et du Bon pour l’homme.

Ainsi une étude intelligente et bien assimilée de la Torah permettra à l’enfant de développer tout son potentiel.

Rappelons pour repère qu’un enfant épanoui, c’est un enfant qui peut faire du bien autour de lui ; c’est un enfant qui peut entretenir avec son entourage des relations positives. Un enfant difficilement généreux, par exemple, a un problème qu’il faut essayer de résoudre avec lui, car le don est un signe de développement intérieur capital et la preuve d’une capacité relationnelle affirmée (à ne pas réclamer trop tôt cependant).

L’enfant doit apprendre à donner et recevoir, et remercier.

La pousse

L’arbre grandit. Mais quelquefois sa pousse stagne, l’arbre s’arrête de prospérer. Que font dans ces cas-là les agriculteurs ? Incriminent-ils leurs arbres d’être de mauvais arbres ? Décident-ils de ne plus s’occuper d’eux en répression à leur indocilité ?

Alors pourquoi, pendant la crise d’adolescence d’un enfant, le parent abasourdi et déçu par la conduite nouvelle de son enfant (refus de se lever, d’étudier, etc.) désire-t-il l’abandonner ?

Le jardinier, lui, sait que bientôt les arbres vont produire leurs fruits, et que face à cet arrêt passager, il faut encore davantage œuvrer pour les protéger de la neige, des intempéries...

Ne désespérons pas de nos enfants ! Au contraire, redoublons d’attention, de soins, de précautions à cet âge difficile. Tout ce dont nous les avons abreuvés est en eux !

Il faut resserrer les liens avec Hachem, notre unique Secours.

Rien dans la chenille qui rampe nous laisse entrevoir qu’elle sera un jour le léger et beau papillon qui s’envole. Quelle merveilleuse réflexion sur nos enfants dits « difficiles » : eux aussi, nous surprendront dans le bien ! Attendons patiemment, en quête de regain, nos efforts ne seront pas vains. Bientôt jailliront les fruits, fidèles à leur espèce.

La nature chante le renouveau. Le message d’espoir de Tou Bichvat, c’est l’annonce du printemps en plein hiver.

Jardinage

Le jardinage comporte trois étapes : labourer, planter, et abreuver. Quelle est la concordance de ces étapes chez l’homme ?

  1. Le labourage, travail fastidieux de retournement de la terre, correspond pour l’homme à cette obligation difficile de sans cesse devoir répéter. Parler, et parler encore avec l’enfant. Cela semble ne rien produire apparemment, pourtant cette action de répétition et de parole permet de développer les qualités et aptitudes des enfants. Elle fixe la trame du travail intérieur chez l’enfant, sur laquelle se raffinera plus tard le travail personnel sur soi pour arranger sa personnalité.
  2. L’action de planter, mettre en terre, s’apparente au fait de donner des principes, des critères de vie.
  3. Abreuver, donner de l’eau, répond au besoin le plus fondamental de toute créature, celui d’offrir de l’affection. Inonder nos enfants de notre affection est un passeport pour leur réussite et épanouissement. 

Savez-vous que des expériences ont démontré que des plantes ont poussé dans l’eau. Des plantes peuvent se développer sans terre, mais pas sans une goutte d’eau, sauf le cactus, mais attention il pique !

Chemin

D.ieu d'amour,

Tu m’as confié un trésor précieux, un enfant.

Ce merveilleux cadeau me remplit de joie et de gratitude.

Cette âme chérie mérite pureté, amour et soins.

Prête-moi secours pour guider cet enfant avec intégrité,

Qu’il suive mon chemin et celui de nos pères.

Oh mon D.ieu, conduis sa vie dans la foi, la sagesse et la vérité.