La roue tourne, toi aussi tu sera "père"...
A l'occasion de l'édition et de la distribution gratuite dans les écoles françaises de 5.000 livres exceptionnels sur le "Respect des Parents" , en collaboration avec le Rav Benchetrit, découvrez un extrait du livre :
Nos Sages, de mémoire bénie, ont dit : « Celui qui respecte son père, Hachem lui donnera des enfants qui le respecteront, mesure pour mesure ». (Midrach Talpiot, ‘Anaf "Kiboud Av Vaèm", détails tirés du Yalkout Iyov)
Rabbénou Its’hak Abrabanel a écrit également : « Lorsque la Torah dit : « afin que soient prolongés tes jours », ce n’est pas seulement une promesse de récompense mais un message à l'adresse de l'homme : « Toi aussi tu vas être père, toi aussi tu vas atteindre cet âge où tu auras besoin de tes enfants. Si tu respectes tes parents, tes enfants aussi te respecteront dans ta vieillesse, car il est rendu à l’homme la mesure de ce qu’il a donné ! S’il en est ainsi, le respect des parents n’est pas seulement un bienfait pour des parents âgés, mais aussi pour le fils, car la roue tourne … »
Voici l’histoire d’un homme riche, dont le père, âgé et pauvre, vivait chez lui. Il fallait s’occuper de lui, ce qui demandait beaucoup d’efforts. Nombreuses étaient ses requêtes et fréquents les menus incidents qu’il occasionnait, comme renverser la soupe, salir le sol, casser un vase précieux ou déchirer un livre qu’il tenait dans ses mains tremblantes. A bout de forces, le fils décida de le sortir de chez lui et de l’envoyer demander l’aumône avec les autres pauvres de la ville. Pourquoi devrait-il souffrir toute sa vie à cause de lui ?
Le riche avait un jeune fils, généreux et sensible. Un jour d’hiver, il se promenait dans les rues de la ville et soudain une vision l’effraya : il vit son grand-père assis, vêtu de vêtements usés, son corps tremblant entièrement de froid. Il semblait que, depuis bien longtemps, il n’avait pas mangé quelque chose de convenable. Avec mansuétude, il s’approcha de lui, lui donna le sandwich que sa mère lui avait préparé et également quelques centimes qu’il avait dans sa poche. Ensuite, il se précipita à la maison, afin de tout raconter à son père. Peut-être aurait-il pitié de lui et le reprendrait-il à la maison ? Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il entendit la réponse sans appel de son père ! Celui-ci ne prêta pas attention à sa sollicitude et lui conseilla juste, dans sa grande « générosité », de grimper au grenier. Là-bas était accroché un manteau qu’il lui permettait de donner à son grand-père…
Le fils monta en courant. Un immense chagrin l’étreignit lorsqu’il vit l’état du manteau en question. Il était tellement vieux et usé. Etait-ce donc tout ce que son riche père pouvait offrir à son grand-père dans la détresse ?
Les larmes lui montèrent aux yeux. Que faire ? Comment dessiller le regard de son père qui se trompait ? Comment attendrir ce cœur fermé ? Soudain, il eut une idée ! Il prit dans une main le vieux manteau, et dans la deuxième, une grande paire de ciseaux. Il descendit rapidement et commença à couper le manteau en deux, devant son père.
« Que fais-tu ? », l’invectiva celui-ci. Le fils le regarda dans les yeux et expliqua candidement : « Papa chéri, c’est en ton honneur, que je fais cela ! Lorsque tu seras vieux et faible, et que je ne pourrai plus te garder à la maison, tu n’auras pas besoin de trembler de froid jusqu’à ce que quelqu’un t’amène un manteau. A l’avance, j’ai partagé celui-ci, je vais aller en amener une moitié à grand-père comme tu me l’as demandé et l’autre, je vais la conserver au grenier afin de te l’envoyer pendant les rudes journées d’hiver… »
Déconcerté, le père se tint silencieux pendant de longues minutes. Les propos de son fils avaient agité son âme et firent fondre son cœur. Il décida immédiatement d’aller chercher son père. Il le ramena à la maison, lui demanda pardon, le vêtit convenablement et l’installa honorablement à la tête de la table…
Vous pouvez participer à ce projet d'édition en insérant une dédicace pour vos parents à l'interieur.