Lorsque les enfants sont en vacances, ils ont besoin de répit ; et on ne peut donc pas leur imposer un rythme aussi soutenu que celui du reste de l'année.
D'un autre côté, quelle que soit la durée des vacances, il est impensable de les passer dans un relâchement total. Il est toujours nécessaire de garder une certaine structure.
Comment concilier ces deux éléments ? Comment vivre les vacances comme la Torah veut que nous les vivions (c'est-à-dire avec équilibre ; ni de manière trop structurée, ni avec trop de laisser aller) ?
En vacances, les enfants peuvent être confrontés à des dangers qu'ils ne rencontrent pas forcément durant le reste de l'année.
En effet, pendant l'année, leurs parents les accompagnent à l'école et les raccompagnent à la maison. Ils savent qui est leur directeur, qui sont leurs professeurs, et qui sont leurs camarades de classe.
Pendant les vacances, par contre les enfants font des sorties. Celles-ci pouvent aller d'une simple promenade au parc, à plusieurs semaines en colonie. Et dans ces endroit-là, les rencontres qu'ils font ne sont pas toujours souhaitables...
Les parents ont l'obligation de veiller à la sécurité de leurs enfants. De ne pas les laisser aller n'importe où, et fréquenter n'importe qui (même si, quelque part, ils sont contents que les enfants ne soient pas à la maison, car les vacances sont parfois longues, et il n'est pas toujours évident de les occuper pendant tout ce temps...).
De leur apprendre, avant même les vacances, qu'il y a des choses qu'on n'a pas le droit de faire, et des gens qu'il ne faut pas écouter (s'ils nous disent de faire des choses dangereuses) même s'ils sont plus âgés, ou de notre famille.
Parfois, certains adolescents laissent leurs tefilines à l'école pendant les grandes vacances. Autrement dit, ils passent plusieurs semaines sans les mettre...
D'autres fois, sous prétexte qu'il fait chaud et que "c'est les vacances", les enfants veulent aller à la piscine. Mais même en vacances, les lois de tsniout restent en vigueur, et on ne peut donc pas aller dans n'importe quelle piscine...
Un parent qui veut savoir où vont ses enfants et qui ils fréquentent n'est pas un inquisiteur. Il ne fait qu'assumer sa responsabilité de parent.
Un parent n'est jamais en vacances. Depuis la naissance de son enfant jusqu'à ce que lui-même quitte ce monde, il doit veiller à la moralité de ses enfants.
Si nous savons que nos enfants aiment nager, nous devons leur donner la possibilité de le faire dans un cadre permis par la Torah. De même s'ils veulent voyager dans un certain pays, faire une certaine sortie ou participer à un certain événement.
Combien d'enfants ont abandonné, en quelques semaines, leur costume de ba'hour yéchiva, et parfois même leur tsisit, leur kipa et beaucoup d'autres mitsvot, à cause d'une absence totale de règles pendant les vacances...
A l'inverse, si les parents continuent à s'occuper de leurs enfants même en vacances, s'ils passent avec eux des moments joyeux et agréables, ils ont l'occasion de faire passer, encore mieux que pendant le reste de l'année, les valeurs qu'ils ont essayé de leur transmettre. Car ces valeurs sont alors vécues dans une ambiance plus détendue, qui permet à l'enfant d'y être plus réceptif et de mieux les intégrer.
Lorsqu'un enfant voit que, même en vacances, ses parents continuent à vivre selon la Torah, il comprend que celle-ci est véritablement importante. Et il continue, par conséquent, à y rester fidèle.
Retranscrit par Léa Marciano
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