Je me rappelle de cette époque. Mes enfants sont fantastiques, mais pas tout à fait parfaits (mes petits-enfants sont en revanche fantastiques et parfaits !). Mais, d’une certaine façon, nos enfants n’obéissent pas toujours au doigt et à l’œil lorsque nous appuyons sur un bouton.
Les réunions familiales peuvent être teintées d’anxiété. Les parents me confient qu’ils sont entourés de famille et d’amour, mais il y a toujours ce membre de la famille qui n’est pas d’accord sur leur manière d’exercer leur rôle parental ou émettent un jugement qui ressemble à un couteau enfoncé dans les intestins que l’on remue à 180 degrés.
Mon rôle est de booster votre confiance.
Enseignez les manières à vos enfants
Nous, les parents, devons enseigner à nos enfants ce que nous attendons d’eux en termes de conduite. Regardez votre interlocuteur dans les yeux. Serrez la main d’un adulte fermement, en le regardant dans les yeux. Répondez de manière appropriée aux questions : hausser les épaules ne suffit pas. La plupart des enfants vont graver ces informations dans leur esprit et les employer le moment voulu.
Ne cédez votre autorité parentale à personne
Des parents m’ont expliqué que mamie et papi n’approuvaient pas leur méthode parentale.
Ma réponse : mamie et papi ont le droit d’avoir leur avis. Mais ils doivent réfléchir à deux fois, à vingt fois même, avant d’exprimer leur opinion à leurs enfants. Et ils ne doivent jamais saper l’autorité de maman et papa, en particulier devant les petits-enfants. En agissant ainsi, que D.ieu préserve, ils instillent la confusion et la honte dans le cœur des parents.
Comment réagir si quelqu’un prend néanmoins la parole ? Voici des suggestions de réponses :
- « Hum... je vais y réfléchir. »
- « Je vais m’en charger. » Parlez sur un ton ferme.
N’oubliez pas qui vous êtes : maman et papa. Continuez à cultiver votre voix unique en tant que parents.
Restez présents sur le moment.
Éloge du calme
Il n’est pas nécessaire de répondre à tout. Le silence peut être d’or (tant que les vies ne sont pas menacées). Prenez une profonde inspiration et tenez le cap. Lorsque votre enfant voit que vous réagissez ou répondez calmement, c’est une leçon inestimable qu’il va un jour reproduire.
Expliquez à votre famille comment ils peuvent vous aider
Avec un membre de la famille véhément qui pense tout savoir, soyez direct. Dites naturellement : « Venez me chercher si mon enfant se conduit mal, et je vais m’en occuper. »
Et certains membres de la famille sont plus réservés et ne donneront jamais leur avis. Bénissez-les dans votre cœur. Dites-leur de venir vous chercher, si nécessaire.
Mise au point
Que se passe-t-il si votre enfant est simplement mal en point et qu’il n’est pas lui-même ? Yéhochou’a a raté sa sieste. Mikhal perce des dents.
Il est normal que les enfants ne soient pas parfois dans leur assiette. Soyez proactif et faites-le savoir. Annoncez calmement lorsque vous arrivez quelque part quelque chose comme : « Yéhochou’a n’a fait la sieste que 20 minutes, il n’est pas aussi reposé que d’habitude. » Ou : « Déborah est dans cette phase préscolaire d’indépendance et aime faire tout toute seule. »
Certains membres de la famille voudront aider à apaiser un enfant grincheux ou aimeront observer un jeune enfant affirmer son indépendance.
Soyez flexible
Lorsque Miriam chante le Ma Nichtana, ce ne doit pas être nécessairement au moment du Séder. Soyez flexible et pensez à un repas du midi pour ce moment.
Ne dites jamais de mal de vos enfants devant d’autres
Naftali est peut-être débordant d’énergie, mais ne le décrivez jamais comme un « grand chahuteur ». S’il l’entend, c’est ce qu’il voudra devenir. Et ces appellations négatives ont la sale habitude de coller pour un long moment.
Langage proposé : « Oui, Naftali est un chantier en cours. »
Préparez vos enfants à ce qui les attend et à ce que vous attendez d’eux
Une partie du travail précédant Pessa’h consiste à mettre de côté le Fantastik (ou l’emballage des affaires) et à expliquer à vos enfants ce que vous attendez d’eux et ce qui va se passer. Si vous attendez des invités, parlez de l’idée de partager leur maison et leurs jouets. Dites-leur que la « normalité » reviendra par la suite.
Si vous-mêmes êtes invités chez quelqu’un d’autre, demandez à votre arrivée où vos enfants peuvent jouer et quelles zones sont interdites d’accès. Dites-leur qu’ils ne peuvent dépasser la rangée des arbres dans la cour. Les enfants aiment qu’on leur parle en termes concrets.
Retenez que vos enfants sont humains
Même avec la meilleure éducation, les enfants se conduisent mal, car ce sont des enfants. Employez votre sens de l’humour à ce sujet. Parlez-en et passez à la suite. Insister là-dessus va les stresser. Plus vous tournez la page, plus ils en feront de même.
Je ne peux insister assez sur l’importance de la préparation. Avec l’aide de D.ieu, le temps et les efforts investis pour réfléchir à notre dynamique familiale et comment passer un Séder intéressant, ainsi que les autres jours de Pessa’h qui doivent remplir des exigences multi générationnelles, doivent dépasser le temps et les efforts investis dans de nouvelles tenues pour le Yom Tov. Nos enfants observent nos faits et gestes et adoptent notre manière de procéder.
Certaines leçons ne sont pas réservées uniquement à Pessa’h, mais peuvent être mises à profit toute l’année. Élever une famille est l’une des tâches les plus difficiles à laquelle nous nous attelons. Mais les récompenses…
Et comme toujours, priez.
Dr Hylton Lightman