Il y a près de deux mois, Avichag R. (22 ans), qui habite au centre d'Israel, a voyagé dans le Nord pour un heureux événement dans sa famille. Elle était accompagnée de son mari et de ses enfants.
« Mon mari a pris le volant et le voyage s'est passé calmement et gaiement. Les enfants se sont endormis et j'ai pu discuter avec mon mari… Soudain, en une fraction de seconde, et sans aucun avertissement préalable, une voiture qui roulait dans le sens inverse est arrivée en face et nous est rentrée dedans, c'était un conducteur arabe qui, apparemment, avait agi ainsi délibérément… Je voyais la vie filer entre mes doigts. »
Avichag reconstitue ces moments de crainte, desquels elle a été sauvée par miracle.
« Les enfants se sont réveillés en panique, et j'étais sûre qu'ils s'étaient cassés un membre, que D.ieu nous en préserve, ou qu'ils avaient été grièvement blessés. J'ai eu peur de regarder le siège arrière. Qui pourrait décrire les sentiments d'une maman dans de telles circonstances ? Je sentais que la partie avant du véhicule avait pénétré mon corps et la douleur était terrible, mais que m'importaient mes propres douleurs ? Lorsque j'ai découvert que mon bébé de six mois avait été projeté de son siège-auto et avait atterri sur le sol, je le relevai aussitôt avec des forces que je ne possédais pas. C'est avec beaucoup de difficultés que je réussis à me lever, à leur ouvrir la porte et à les faire sortir de la voiture avant de les enlacer fortement.
Entre temps, de nombreuses personnes s'étaient regroupées sur le lieu de l'accident. Tous, sans exception, semblaient être des arabes, je tremblais de peur, je craignais qu'ils nous fassent quelque chose, mais heureusement que mon mari a su rester calme et serein et il m'a assuré qu'il ne nous arrivera rien. Puis, me trouvant sans aucune force, je me suis effondrée sur le trottoir en attendant que l'ambulance arrive. Mon corps tout entier n'exprimait qu'un seul mot : douleur ! Et je préférais ne pas penser à l'état dans lequel je me trouvais. »
Faisons un petit retour chronologique, la veille de l'accident, Avichag avait fêté la coupe de cheveux de son fils à Méron.
« J'ai organisé une grande Sé’ouda et la joie était à son comble. J'ai prié sincèrement sur la tombe de Rabbi Chimon bar Yo'haï et je lui ai demandé qu'il nous protège. J'ai pris mon fils avec moi et je lui ai demandé qu'il prie aussi. Je lui ai même appris ce qu'il devait dire. Aujourd'hui, après coup, je comprends à quel point cette prière m'a comblée de bonté d'Hachem. En fait, c'était Hachem qui avait placé dans ma bouche les mots exacts qu'il fallait que je dise. »
Effectivement, Hachem avait exaucé la prière de la mère et de son jeune enfant. Mais il n'y a pas que la prière qui s'est tenue en leur faveur, il y avait également la Mitsva de Tsédaka qu'ils avaient mérité d'accomplir.
« Mon père, qu'Hachem lui accorde une longue vie, nous a appris à toujours donner de la Tsédaka avant d'entreprendre un voyage et de préciser que cette Tsédaka soit pour l'élévation de l'âme de Rabbi Akiva d'Amsterdam. Et c'est ce que nous avions fait : nous avions donné de la Tsédaka et nous avions récité la Tefilat Hadérèkh – chose que je n'ai malheureusement pas l'habitude de faire. »
Revenons à la scène de l'accident. Au bout de quelques minutes, l'ambulance arriva et la famille fut conduite à l'hôpital. « Nous avions terriblement peur des conséquences de cet accident, nous ne savions pas à quoi nous attendre, à qui pouvions-nous téléphoner à une heure si tardive, et qu’adviendra-t-il de nous ? », raconte Avichag.
« Après avoir passé une vaste série d'examens médicaux, les médecins nous informèrent qu'ils ne trouvèrent aucune fracture et que les coups dont nous avions été victimes n'étaient que des "coups secs" pour lesquels nous devions remercier Hachem de nous avoir faits de tels miracles. Nous avons donc pu rentrer chez nous, et le lendemain, nous avons rencontré un expert des accidents de voiture qui discuta avec mon mari de l'état de la voiture. L'expert nous confirma aussi que c'était un véritable miracle que nous nous en soyons sortis sains et saufs alors que le châssis avant était totalement écrasé.
A la question de savoir la raison pour laquelle nous sommes restés indemnes, je n'ai aucun doute que c'est grâce aux mérites de la prière et de la Tsédaka effectuées sur la tombe de Rabbi Chimon bar Yo'haï.
Suite au miracle que j'ai vécu, j'ai énormément renforcé ma foi en Hachem, et j'ai compris que tout ce que l'homme pouvait projeter de faire ne valait rien devant les plans d'Hachem – nul ne sait ce que lui réserve le lendemain et, de ce fait, ne programmons rien ! »
Comment surmonter le traumatisme ?
« Ce n'est que par la Emouna ! Je m'efforce de réfléchir à cette épreuve en remerciant Hachem de nous avoir sauvés. J'accepte avec joie la façon dont Hachem a décidé de nous réveiller, s'Il a choisi de nous envoyer cette épreuve, c'est que c'était celle-ci qui nous correspondait au mieux. Avant l'accident, je ne veillais pas tellement à prier régulièrement, et je pense que c'est dommage d'avoir eu besoin de souffrances pour être secoué, pour réaliser que tout vient d'Hachem, et que ce n'est que vers Lui que nous devons nous tourner pour Lui adresser toutes nos requêtes. »