Par l’intermédiaire de ce récit, je souhaite sanctifier le Nom d’Hachem en témoignant du Miracle dont Il nous a gratifié dans Sa grande miséricorde, sur le site Torah-Box :Je souhaite également, donner l’espoir et la force à tous ceux qui liront ces quelques lignes de surmonter leurs épreuves, notamment via le pouvoir de la prière. Bien qu’Il nous réserve des moments difficiles, voire très difficiles : gardons toujours à l’esprit que tout est pour le Bien. Il est dit qu’à 120 ans, en quittant ce monde, l’homme rira car il comprendra enfin le sens de chaque souffrance vécue ici-bas…
Notre histoire débute après deux longues années d’attente : je suis enfin enceinte… et c’est un garçon.
Neuf mois pour naître
La grossesse est difficile : un premier décollement me contraint à l’alitement pour une période d’un mois. Quelques semaines plus tard, après une hospitalisation avec préconisation d’une fausse couche, je quitte l’hôpital et suis à nouveau contrainte à l’alitement : cette fois, les 5 prochains mois durant avec un contrôle chaque quinzaine. Quoiqu’on en dise : c’est dur d’être une personne-alitée ! Il est dit que l’un des objectifs de la maladie est de contraindre le malade à réfléchir sur lui-même. Je profite donc de ce temps pour écouter des Chi'ourim de Moussar de différents Rabbanim soigneusement sélectionnés par mon mari. Puis, je me mets à faire ce que je n’avais jamais pris le temps de faire : je m’adresse à Hachem. Au début par la pensée, puis par des mots : ceux de la Tefilat 'Hanna, les miens… Je prie occasionnellement, puis régulièrement. Sans le savoir, je me prépare à vivre des moments plus intenses encore que ceux que je vis couchée.
L’accouchement
Dimanche 9 juin 2013, je me ballade dans le Marais accompagnée de mon mari et beaux-parents. Je ressens une douleur particulière : j’entre en clinique, il est 20h. Quelques heures après, le travail se fait tant bien que mal ; l’anesthésiste met beaucoup de temps à arriver… j’ai mal. Soudain, le docteur m’annonce que le rythme cardiaque de bébé ralentit. Il faut faire vite. Je sens à mes côtés mon mari prier, implorer le Ciel de me délivrer… et vite. Ça y est, ça vient. J’accouche enfin : par voie basse. Merci mon D.ieu.
Puis, je ressens une agitation autour de moi : médecins et sages-femmes embarquent à toute vitesse le nourrisson dans la salle à côté. Pour combien de temps ? Bébé n’a pas pleuré. Il est « hypotonique » avec un mauvais test PH. On décide donc de le transférer en urgence en soin de réanimation néonatale… là où les disponibilités d’accueil le permettent. Il sera finalement transféré au petit matin à l’Hôpital Antoine Béclère à Clamart.
Au cœur de l’Epreuve : la providence Divine
Une fois arrivé, bébé fait des convulsions et on lui trouve une sérieuse lésion au cerveau (dû à un probable AVC lors de la grossesse ou de l’accouchement). Le diagnostic du corps médical est clair : « Votre enfant est dans un état critique ». Il est donc considéré comme ischémique. Une ischémie est la diminution de l'apport sanguin artériel à un organe pouvant entrainer essentiellement une baisse de l'oxygénation des tissus. Les médecins appliquent le protocole en vigueur : mise sous hypothermie afin de traiter chaque organe au mieux, puis attendre 7 jours l’IRM qui, seul, fera état de la situation.
Malgré notre souffrance, mon mari et moi ne perdons pas espoir. Nous implorons Hachem à chaque instant un peu plus... Nous nous adressons tous les jours à notre fils chéri pour l’encourager et lui communiquer la moindre énergie positive qui est en nous. Quelle détresse que de rentrer dans sa chambre sans sa progéniture, ne serait-ce qu’un seul instant pouvoir le sentir ou le toucher !
Plus que 4 jours à attendre l’IRM, les médecins examinent chaque élément du dossier mais persistent dans leur pronostic « La situation est sérieuse : attendez-vous à de probables séquelles ». La parole est créatrice. Face à de tels mots, mon mari s’efforce de ne pas être Mékabèl (réceptif) des propos des médecins prédisant le pire, mais, au contraire, de n’avoir qu’une seule idée en tête : « Ene Mazal Léisraël ». Le Juif est au-dessus de la Nature.
De mon côté, je n’ai qu’une seule réponse à la bouche : « Vous savez Docteur, chez nous, le Miracle est possible : seul Hachem a le pouvoir de décider de la santé de Ses créatures… et sachez que, dans le Monde entier, on prie en ce moment pour mon fils ». Ein Od Milevado : Il n’y a que Lui !
C’est alors qu’un extraordinaire mouvement de solidarité se crée par l’intermédiaire de nos proches et amis mobilisés ici-bas dans l’espoir de changer tout décret décidé en Haut : des dizaines d’enfants prononcent alors la bénédiction sur des bonbons, une chaîne de Téhilim est récitée en boucle par plusieurs groupes de jeunes femmes, certains proches non-pratiquants nous avouent prier pour la première fois afin d’implorer le Ciel pour une guérison complète. Une cousine décide alors de jeter ses pantalons, une autre de prendre sur elle un jour de Tsniout par semaine, un parent renonce à ses consultations médicales le Chabbath… Incroyable !
Enfin, nous nous accompagnons bien entendu de la bénédiction des Grands de la génération. Grâce au soutien du Rav de mon mari, nous avons la chance d’être encadrés par les très spéciales Tefilot d’un Gaon de Yérouchalayim dont nous ne pourrons jamais oublier la précieuse aide.
Chabbath 'Houkat, en plein après-midi, notre fils commence à se réveiller et à respirer par lui-même... Progressivement, chaque organe se remet à fonctionner. C’est loin d’être suffisant, mais cela renforce nos convictions que tout ira bien. Nous devons attendre le résultat de l'IRM décisif sur son état de santé qui doit avoir lieu lundi.
Epilogue
Lundi 17 juin : un orage s’abat subitement sur l’Hôpital pendant qu’a lieu l’IRM, à tel point qu'une partie du bâtiment est inondée... impossible de ne pas voir là la présence d’Hachem ! A 18h, le verdict tombe enfin : la lésion a disparu, un véritable Miracle. Il est hors de danger... Le Professeur en charge du dossier est stupéfait et reconnait que la science n’explique pas tout : « Vous espériez un miracle et avez été exaucés… ».
En guise de remerciements
Nous avons ainsi pu faire la Mitsva du Pidyon Habèn à 30 jours, puis sa Brit Mila à 6 semaines (car avons été éprouvés jusqu'à sa Brit-Mila, mais dans des proportions moindres... qu’il n’est plus nécessaire de mentionner aujourd'hui). Baroukh Hachem.
Nous tenions également à remercier tous nos proches pour leur soutien sans faille... et surtout nos parents et frères et sœurs respectifs qui nous ont été d'une aide inestimable... Merci.
Enfin, un grand merci à mon cher mari que j’aime tant : cette épreuve nous a renforcés et rapprochés. Nous sommes sortis grandi d’une proximité exceptionnelle avec Hachem. A nous d’en conserver toute l’intensité.
En guise d’anecdote
La veille de la journée décisive de l’IRM, mon cousin proche de Rabbi David Abou'hatséra chlita lui rendit visite afin de s’assurer personnellement que ses Brakhot nous accompagneraient bien dans cette étape cruciale. Le Rav répondit par 2 mots (et en arabe !), au sujet du résultat de l’IRM qui se tiendrait dans quelques heures : « Ishdam’ Waloh ! » Il n’y a rien !
Le Tsaddik sait.
En guise de conclusion
Notre fils s’appelle Ytshak. Il vient tout juste de fêter ses 3 ans. Grâce à lui, de nombreuses âmes se sont réveillées, prenant conscience que tout ne tient qu’à un fil et que ce fil n’est qu’entre les mains d’Hachem. Il est dit qu’à 120 ans, en quittant ce monde, l’homme rira car il comprendra enfin le sens de chaque souffrance vécue ici-bas… Dans Sa grande miséricorde, nous n’avons pas eu à attendre 120 ans pour être délivrés d’un fils Ytshak, qui peut déjà commencer à rire.
Lé'haïm !
Vanessa T.