L'histoire captivante que je m'apprête à vous raconter a eu lieu récemment, elle circule dans le quartier...
L'histoire concerne un Avrekh résidant dans notre quartier, un homme discret, humble, un véritable serviteur de D.ieu. Dans le même temps, c'est un véritable génie qui, au fil des ans, a accumulé d'immenses connaissances ne Torah, au point que de nombreux Rabbanim utilisent ses connaissances en Halakha. Je peux attester qu'en dehors de l'étude de la Torah et la prière, rien d'autre ne l'intéresse, en dehors bien sûr des relations avec sa famille et ses enfants. Si nous avons cité sa famille, je me dois de mentionner qu'en dépit des difficultés qu'elle vit, c'est elle qui le pousse et lui insuffle beaucoup de forces pour se plonger dans l'étude de longues heures. Sa famille est très heureuse !
Grâce à son exemple personnel et à la relation spéciale qu'il entretient avec chacun de ses enfants, ses fils et filles suivent sa trace, ont grandi dans la Torah et la crainte du Ciel et ont mérité de trouver d'excellents conjoints.
Le sujet des Chidoukhim est déjà difficile du point de vue économique, à plus forte raison pour un Avrekh qui reçoit une maigre bourse et dont l'épouse travaille à mi-temps. Mais bien sûr, il y existe une aide divine particulière pour les Chidoukhim, et notre Avrekh a réussi à marier honorablement cinq de ses enfants, et même à leur fournir un toit. Comment ? Chaque Chidoukh est une histoire en soi.
Mais pour leur sixième fille, les choses se compliquèrent. Il arriva à un point de non-retour.
L'autre partie n'était pas riche, et ils n'avaient pas à leur disposition le testament d'un vieil oncle qui désirait consacrer son argent à l'Avrekh de la famille qui étudie, et aucune occasion exceptionnelle ne s'était présentée à eux dans une localité du nord ou du sud. Même chose pour les Gma'him (caisses de prêts), il était dans une impasse. Il avait en effet exploité toutes les possibilités et courait tous les soirs pour emprunter de l'argent dans un Gma'h pour le rembourser dans un autre. Il était parvenu à une voie sans issue.
Comme il s'agit d'un homme de haut niveau, que des Juifs aisés auraient été heureux d'aider, plusieurs amis se réunirent, dont moi-même, et on lui proposa de se rendre à l'étranger pour collecter de l'argent pour le mariage de sa fille.
Cette proposition n'était pas du goût de tout le monde, en partie du fait que cet Avrekh ne sait pas un mot d'anglais. De plus, récemment, les dons en provenance de l'étranger ont considérablement diminué, et pendant la période du Covid-19, ils se sont arrêtés. De plus, les potentiels donateurs auront peur de rencontrer un Avrekh inconnu de Jérusalem.
Le point positif était que cet Avrekh avait déjà contracté le Covid-19. Tout le monde était divisé pour savoir s'il fallait le mentionner devant les donateurs potentiels ou ça ne ferait que les effrayer davantage, mais personne ne trouva de solution.
La question fut envoyée au Sar Hatorah, Rav 'Haïm Kanievsky, qui répondit : « Qu'il voyage, ce sera sa part d'efforts. »
Les proches du Rav l'informèrent de sa situation économique, du Covid-19, et de sa crainte que peu de donateurs veuillent contribuer. Mais le Rav répondit avec détermination : « Qu'il fasse sa part d'efforts sans faire de calculs. D.ieu tient Ses propres comptes. »
De ce fait, l'Avrekh se rendit aux États-Unis en pleine pandémie.
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Nous lui trouvâmes un logement ainsi que des adresses de bienfaiteurs, bien que la plupart d'entre eux ne parlent pas l'hébreu. Dès le début du voyage, toutes ses craintes s'avérèrent fondées. La majorité des bienfaiteurs ne lui ouvrirent pas la porte, pas même pour quelques pièces. Il passa deux jours de désespoir, et lorsque je lui parlai, il me fit une blague : « Même si je ne parviens pas à collecter de l'argent, au moins j'aurais gagné les humiliations, susceptibles de pardonner mes fautes. »
Je lui demandai s'il s'était découragé et il me répondit : « Pourquoi désespérer ? Le but de ma venue ici est de faire ma part d'efforts, même si je ne parviens pas à collecter cent dollars, j'aurais fait l'effort nécessaire pour marier ma fille…»
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Le troisième jour, l'Avrekh arriva à l'une des adresses que je lui avais données. Avant de frapper à la porte, il entendit à l'intérieur des chants, accompagnés d'un orchestre.
Il comprit qu'une fête avait lieu dans cette maison, et eut le sentiment que ce n'était pas un moment approprié pour collecter de l'argent.
Il hésita, puis décida finalement de frapper à trois reprises. Si on lui ouvrait la porte, on verrait bien. Il avait déjà subi des humiliations avec amour, et là, il recevrait des humiliations, accompagnées de la musique d'orchestre. Ça, il ne l'avait jamais vécu…
Il frappa une fois, mais le bruit du tambour était plus fort.
Deuxième fois, pareil.
La troisième fois, par hasard, la musique s'arrêta, et ses coups furent bien entendus. En vérité, on les entendit trop bien, car il avait visé le niveau de ses coups en fonction du volume des décibels et alors que le volume avait baissé, on aurait dit des policiers frappant avec des pieds-de-biches.
Il voulut s'enfuir, mais la porte s'ouvrit avant qu'il puisse se retourner.
L'un des membres de la famille l'attrapa joyeusement par le bras, comme s'il avait longtemps attendu sa venue, et le conduisit parmi les invités vers le bout de table, où était assis le maître de maison, heureux comme un roi. Quelqu'un plaça une chaise à côté du maître de maison, et notre Avrekh prit place à côté de lui.
L'Avrekh ne s'était pas préparé à un tel scénario, mais il pensa que s'il n'obtenait pas d'argent dans ces circonstances, il gagnerait au moins un bon repas.
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Et en effet, des plats alléchants commencèrent à faire leur apparition les uns après les autres.
L'Avrekh n'eut pas honte, et se renseigna sur le certificat de Cacheroute. Il savait qu'il risquait d'être jeté dehors, mais le maître de maison, qui était de bonne humeur, lui expliqua que c'était la meilleure Cacheroute d'Amérique, reconnue unanimement. Il s'excusa de ne pas manger de viande en dehors de la maison, et cela éveilla la curiosité du maître de maison. Il fut contraint de lui expliquer qu'il était pointilleux d'avoir recours uniquement à un abattage rituel privé par le biais d'un Cho'het (abatteur rituel) animé de crainte du Ciel qu'il connaissait personnellement, un concept dont le maître de maison n'avait jamais entendu parler.
On servit à boire. L'Avrekh préleva le Ma'asser (dîme) sur la boisson, ce qui conduisit une partie des personnes présentes à éclater de rire, pas d'un rire méprisant, mais qui venait d'un bon cœur et d'un sentiment d'admiration. Le repas se déroula dans une ambiance joyeuse, ponctué de plaisanteries.
Vers la fin du repas, le maître de maison lui dit : « En vérité, cela fait deux jours que je t'attends, tu es venu exactement au bon moment. »
À ce moment-là, le maître de maison sortit de sa poche un chèque, écrit à l'avance, qu'il tendit à notre homme.
De manière générale, l'Avrekh n'aurait pas regardé le chèque, par politesse. Mais du fait de la phrase bizarre de l'homme, du chèque préparé à l'avance, il était trop curieux. Le maître de maison le confondait peut-être avec quelqu'un d'autre, et il pourrait être taxé de vol ?!
Lorsqu'il jeta un œil sur le chèque, il comprit que ses soupçons étaient fondés, et qu'il avait échappé au vol.
Sur le chèque, la somme de 50 000 dollars était inscrite…
* * *
Même un mendiant professionnel se serait évanoui en voyant une telle somme, et notre Avrekh, qui s'était habitué aux pièces de Quarters (1/4 de dollars), rendit presque son âme au Créateur.
« Pardonnez-moi ! » dit-il au bienfaiteur, « je pense qu'il y a ici une erreur…»
« Y a-t-il un problème avec le chèque ?» demanda le donateur.
« Avec le chèque non, répondit l'Avrekh, mais avec le récipiendaire, il y a bel et bien un problème. Je pense que vous me prenez pour quelqu'un d'autre. »
« Et pourquoi penser de cette façon ?» demanda le maître de maison.
« Car il n'y a aucune raison de donner cinquante mille dollars à un inconnu, surtout s'il ne vous a pas expliqué pourquoi il en a besoin. De plus, vous m'avez dit que vous m'attendiez, alors que je ne vous ai pas annoncé ma venue, ni à vous ni à personne, je pense que vous me confondez avec quelqu'un d'autre que vous attendiez. Je suis venu simplement pour collecter de l'argent pour ma fille qui s'apprête à se marier, avec l'aide de D.ieu, à 'Hanouca.»
Le bienfaiteur le dévisagea longuement, puis se tourna vers sa famille en disant : vous avez entendu cette histoire ? Avez-vous entendu un Juif qui remet en cause un don de cinquante mille dollars ? Ça ne passera pas sous silence. »
Il prit son carnet de chèques et s'apprêta à préparer un nouveau chèque, puis soudain, se ravisa et déclara : « C'est vrai que je ne t'ai pas attendu, mais d'une certaine façon, je t'ai attendu. Comment ? Écoute mon histoire, et tu comprendras l'ambiance joyeuse qui règne ici, ainsi que le chèque que je t'ai donné. »
L'Avrekh tendit l'oreille pour écouter le récit de son hôte.
* * *
« La fête que nous célébrons actuellement n'est ni un anniversaire, ni un mariage, ni une Bar Mitsva, mais c'est un ensemble d'occasions joyeuses.
« Je suis un homme d'affaires, qui achète et vend des immeubles, et Hachem m'accorde la réussite.
« Il y a de longues années, on me proposa une affaire intéressante du point de vue financier, mais du point de vue légal, c'était vraiment limite : il me fallut diviser mon investissement et investir plusieurs millions de dollars par le biais de quelqu'un d'autre.
« Je me lançai, et les deux parties furent gagnantes. Je gagnai la majeure partie, du fait que l'argent m'appartenait et mon associé gagnait quelques pourcent qui suffisaient à subvenir largement aux besoins de sa famille. Nous étions tous deux gagnants.
« Il y a deux ans, mon ami reçut une convocation des impôts d'Amérique.
« Je dois m'interrompre un instant dans mon récit, dit-il, et t'expliquer, toi qui viens d'Israël, ce que cela signifie d'être pris dans les filets des impôts en Amérique. Pour bien comprendre je te raconte une histoire qui circule ici, qui n'est pas vraiment une blague.
« Ici, en Amérique, si tu as volé un million de dollars à une entreprise ou à un privé, tu peux t'en sortir sans peine de prison, avec une petite amende. Mais si tu n'as pas payé les impôts sur le million que tu as volé, tu seras condamné à la prison à vie ! Tu as compris à qui tu as affaire ? »
L'Avrekh hocha la tête, et le bienfaiteur poursuivit son récit : « Bien entendu, je lui offris les services du meilleur avocat, pour qu'il le guide pour son interrogatoire. Il arriva pour se faire interroger, et on lui demanda d'où provenait l'argent. Il répondit en fonction des conseils reçus : il avait reçu l'argent en prêt de l'un de ses amis – il cita alors mon nom – mais cet ami n'était pas vraiment amical, et il lui demandait pour ce prêt des sommes astronomiques. De ce fait, il lui restait une somme très modique sur laquelle il payait les impôts en toute légalité.
« Il me couvrit de calomnies devant l'enquêteur, m'accusa d'avoir exploité sa situation financière et d'avoir fait de l'argent sur son compte. Bien entendu, ces calomnies avaient été écrites par mes soins, sachant parfaitement qu'en Amérique, on ne peut convoquer en jugement un homme d'affaires pour exploitation, et en vérité, de nombreux Américains admirent les milliardaires qui réussissent à gagner beaucoup d'argent sur le compte des autres.
« On ignore si les enquêteurs des impôts accordèrent foi à ses accusations, ou pensèrent qu'il calomniait en vain. Toujours est-il que qu'ils n'avaient aucun motif pour traduire mon ami en justice, car il avait prouvé qu'il payait ses impôts sur ses bénéfices, et que le reste, il me le transférait.
« À présent, j'attendais qu'on me convoque, et j'aurais prouvé que l'argent qu'il me donnait correspondait à la restitution d'un prêt, et le peu que j'aurais dû payer, je le payais. Ils ne prirent pas la peine de me convoquer, car ils comprirent par eux-mêmes qu'ils ne pourraient rien en tirer. C'était une affaire très limite, mais dans le cadre de la loi. Donc, ils abandonnèrent cette affaire.
* * *
« Plusieurs années se sont écoulées, et il y a un mois, mon ami reçoit une nouvelle convocation pour un audit. Cette fois-ci, non pas des impôts, mais de l'autorité de contrôle en matière de blanchiment d'argent.
« Dès l'instant où il reçut cette convocation, nous comprîmes que nous ne nous en sortirions pas si facilement. L'accusation ne portait pas sur une fraude fiscale, mais sur le fait qu'il avait dirigé des affaires au nom de quelqu'un d'autre. Il y a quelques années, nous n'aurions peut-être pas eu aussi peur, mais ces dernières années, le problème du blanchiment d'argent est devenu un objet de préoccupation à l'échelle mondiale et est plus grave que la fraude fiscale. L'histoire de Roubachkin condamné à 27ans de prison (il a été gracié par le Président Donald Trump), illustre la gravité de ce sujet.
« Dès que nous l'apprîmes, toute la famille fut prise de terreur. Je fis à nouveau appel à un illustre avocat onéreux, sachant que mon sort et mon avenir dépendaient de cet interrogatoire.
« Mercredi de la semaine dernière, mon ami se rendit à son interrogatoire, fixé à midi.
« Mon épouse et moi-même nous rendîmes sur les tombes de Tsadikim pour prier. Je ne me souviens pas d'avoir vécu des moments aussi difficiles et ressenti une peur aussi intense. Nous récitâmes tout le Livre des Téhilim du début à la fin, et ensuite, je dis à mon épouse : j'ai vraiment le sentiment de vivre la prière de Vénatna Tokef, récitée à Roch Hachana et Yom Kippour – qui vivra et qui mourra, qui s'appauvrira et qui s'enrichira, qui sera humilié et qui, élevé.
« Puis ma femme dit : "La Téchouva (repentir), la Téfila (prière) et la Tsédaka effacent les mauvais décrets. Nous avons déjà prié. Il nous faut faire Téchouva et donner la Tsédaka. »
« Nous avons réfléchi quelques minutes, puis mon épouse me dit : "J'ai une idée qui associe la Téchouva et la Tsédaka ensemble. De nombreux pauvres frappent à notre porte, dont nous n'accueillons pas la majorité, car nous exigeons une prise de rendez-vous au préalable. Engageons-nous à ouvrir la porte à tout pauvre qui le souhaite. "Toute personne qui tend la main, on lui donne quelque chose", et D.ieu se conduira avec nous mesure pour mesure, et lorsque nous tendrons la main pour éveiller la compassion divine, D.ieu aura pitié de nous."
« À ce moment-là, je dis à mon épouse : "Je m'engage à ouvrir la porte au premier pauvre qui frappera à notre porte, à le faire entrer, peu importe l'heure et les circonstances, et à lui donner la somme de 50 000 dollars."
« Pour plus de précautions, j'ai immédiatement fait un virement d'une somme raisonnable à une Yéchiva avant même la fin de l'enquête, puis nous sommes rentrés le cœur tremblant à la maison. »
* * *
« Sur le chemin du retour, le téléphone portable sonna dans la voiture, et je reconnus le numéro de l'avocat.
« Je fis presque un accident. J'étais terriblement pâle. Ma femme prit le combiné.
« Je téléphone à la place de votre ami, commença l'avocat, il s'avère qu'il a investi vingt-mille dollars dans une société qui l'a escroqué, et on lui a téléphoné de l'autorité du blanchiment d'argent pour lui restituer ses fonds…
« C'est tout ?!»
« Mon épouse et moi-même avons commencé à rire, et ce rire se transforma rapidement en pleurs puis à nouveau en rire. Nous avons quitté l'esclavage pour retrouver la liberté et de la pauvreté, nous sommes retournés à la richesse.
« Il va de soi que suite au repas de remerciements fixé pour aujourd'hui, je l'admets maintenant, ces derniers jours, j'étais très vigilant. En vérité, j'avais le sentiment d'avoir agi avec précipitation en promettant cinquante mille dollars à toute personne qui viendrait chez moi. Et s'il agissait d'un escroc qui collecte de l'argent à des fins douteuses ? Ou d'un homme indigne ? Comment un homme tel que moi pouvait-il faire une telle promesse ?
« Mais je savais que les promesses et engagements envers D.ieu ne sont pas un jeu, j'accomplirai cette promesse telle quelle, et si cet argent parvient à une personne qui ne le mérite pas, ça me fera peut-être de la peine, mais je ne reviendrai pas sur ma promesse.
« Pendant toute la semaine, pas un seul pauvre ne s'est présenté chez moi. Le Covid-19 a bien sûr fait fuir les collecteurs de fonds, mais j'étais tout de même étonne de ne pas voir un seul pauvre frapper à la porte.
« Puis le jour de la Messibat Hodaya arriva, et à un moment de silence, on entendit de grands coups frappés à la porte. Les membres de ma famille, qui étaient au courant de mon engagement, te firent un accueil royal, car il est vrai que tu es venu au dernier moment, et il me fallut trois minutes pour savoir que j'avais reçu la bonne personne, la plus Cachère et la plus digne de mon cadeau, sans même savoir dans quel but tu étais venu collecter des fonds.
« De ce fait, ces cinquante mille dollars te reviennent, en vertu de ma promesse. Tu as peut-être remarqué que j'ai ouvert une seconde fois le carnet de chèques, tu as certainement pensé que je rectifiais mon erreur et que j'inscrivais une somme inférieure. Mais tu t'es à nouveau trompé. Je pense que tu mérites une somme supplémentaire pour ta droiture exceptionnelle. Lorsque tu m'as raconté qu'il s'agissait du mariage de ta fille, permets-moi d'ajouter une somme supplémentaire, indépendamment de mes promesses. »
Et le donateur prépara un second chèque de cinquante mille dollars…
* * *
L'Avrekh acheva son voyage plus tôt que prévu, et revint en Israël avec cent mille dollars en poche. Dans le calcul qu'il effectua avec le bienfaiteur, il s'avéra qu'en fonction des différences d'honoraires entre les États-Unis et Israël, son engagement de donner au premier pauvre qui se présentait avait été pris entre dix minutes et un quart d'heure à partir du moment où le Gaon Rabbi 'Haïm Kanievsky avait déclaré : « Qu'il fasse sa part d'efforts sans calcul. D.ieu a Ses propres calculs. »
La Brakha se réalisa alors. Il ne lui restait plus qu'à faire sa part d'efforts, à se rendre aux États-Unis, à frapper joliment à la porte et à présenter la facture…