Débridé, décomplexé, délirant, différent : le journal de l'heureuse Maman d'une petite trisomique.

Quand je regarde mon petit ange pleurer parce qu’elle ne trouve pas sa tétine, je me demande : avons-nous vraiment changé ? 

Et moi ? Où est ma tétine ?!! Qui va me prendre dans les bras et me border ?!

La cigarette pour certains, la nourriture pour d'autres, le besoin de sucré… les graines de tournesol salées (Pitzou’him) pour les Israéliens ! Finalement, nous sommes restés des nourrissons.

Nous avons tous, à certains moments, besoin d’être choyés, réconfortés, portés, lorsque la vie semble compliquée.

Je pense qu’accepter qu’en nous, se trouve un petit enfant qui a besoin d'amour, de douceur, est déjà un grand pas. Le prendre par la main, lui parler doucement, lui dire : “Rassure-toi, tout va bien se passer.” 

Accepter que l'adulte que je suis peut être fragile, lui faire un câlin mental, c’est se faire du bien à nous-même.  

Prendre soin de notre santé est une Mitsva de la Torah.

En voyant mon bébé, je me dis que s'occuper de notre enfant intérieur est aussi une étape vers une meilleure santé physique et émotionnelle.

J’accepte qu’au fond, le petit nourrisson qui est en moi ait besoin de se sentir soutenu.

La Rabbanite Kook, nièce de la Rabbanite Kanievsky, embrasse chaleureusement toutes les femmes qui viennent la voir en quête d'une délivrance. 

Un jour, dans le bus, une jeune fille couverte de piercings m’a dit :
“Je vais chez la Rabbanite, juste pour qu’elle me serre et me fasse un câlin.”

Quelle leçon de simplicité et d'honnêteté de la part de cette adolescente !

La grandeur de cette femme, qui donne un peu de chaleur au ‘Am Israël, me fascine.

Un jour de Pessa’h, encore célibataire, je demandai au Rav chez qui je me trouvais comment rajouter en Mitsvot pour faire plaisir à Hachem ?

La réponse fut de donner de l'Amour.  

“De l'Amour ??? À qui ?? Aux murs de mon studio ?

- Non ma fille ! Aux gens qui croisent ton chemin, par un sourire, un mot gentil, un compliment, à tes proches ou à des inconnus.”  

Ma fille Sheyna ne fera pas Harvard, mais elle sera la reine de la Ahavat Israël par son sourire d'ange !

La Maman de Sheyna 

 

Le Blog de ‘Hava