A l’époque du deuxième Temple, les rois Grecs émirent des décrets à l’encontre du Peuple Juif, pour le détourner de la Torah et pour lui faire renier sa foi. Ils excavèrent des brèches, par lesquelles ils entrèrent dans le palais du Temple. Ils firent atrocement souffrir les enfants d’Israël, jusqu’au moment où D.ieu, les prit en pitié et les sauva de leurs oppresseurs. Les Prêtres Asmonéens vainquirent alors les Grecs, les tuèrent et délivrèrent les enfants d’Israël. Ils élurent un roi parmi les Prêtres. C’est ainsi que la royauté fut rétablie en Israël.
Ils remportèrent leur victoire le 25 Kislev. C’est le jour où les Asmonéens entrèrent dans le Temple, avec l’intention d’allumer la Ménorah. Ils ne trouvèrent qu’une seule fiole d’huile d’olive pure, dont la quantité ne suffisait que pour une journée. Un miracle se produisit et l’huile dura huit jours.
Entre-temps, ils envoyèrent des experts, pour préparer l’huile d’olive dans le territoire d’Acher, béni par Moché, pour avoir de l’huile en abondance. Comme il est écrit (Deutéronome 33,24) : « Pour Acher, il dit : « Qu’Acher soit béni entre les fils ! Qu’il soit le bienvenu auprès de ses frères et baignant son pied dans l’huile. » A leur arrivée, ils moulurent des olives et s’en retournèrent au bout de huit jours. Ce n’est que le neuvième jour, qu’ils allumèrent avec l’huile, provenant du territoire d’Acher. Pendant huit jours, l’allumage de la Ménorah ne tenait que sur un miracle. Nos Sages ont décrété de fêter ces huit jours, sous le nom de ‘Hanouka. Chaque soir, on se réjouit, on prie et on allume des bougies, pour diffuser ce miracle.
Combien de bougies allume-t-on ?
D’après la stricte loi, allumer une bougie par foyer et chaque soir, est suffisant. Mais les enfants d’Israël ont pris l’habitude d’embellir ce commandement, en ajoutant, chaque fois, une nouvelle lumière, jusqu’au huitième soir. Avec ce nombre croissant de bougies, le miracle est plus ostentatoire. Il reflète le miracle que D.ieu a accompli. Puisque la Ménorah a éclairée même le huitième jour, à partir d’une fiole dont la quantité ne devait suffire que pour une journée.
On allumera donc une bougie le premier soir, deux bougies, la deuxième nuit, trois bougies la troisième nuit, jusqu’à en allumer huit le dernier soir.
Les bougies de magnificence
Chaque nuit, la première bougie est considérée comme « Une bougie obligatoire » et les autres comme : « Des bougies qui embellissent le commandement ». Si on n’a pas allumé le nombre de bougies requis pour un jour donné, on s’est, tout de même, acquitté de son obligation.
Le Chamach
On allume une bougie supplémentaire : le Chamach. Certains l’allument avec de l’huile. D’autres ont l’habitude de l’utiliser, pour allumer le reste des veilleuses. Après s’en être servi, on le repose, allumé dans la Ménorah.
Les Séfarades
La coutume chez les Séfarades est qu’un des membres de la maison allume et acquitte le reste de la famille. Comme l’écrit, notre maître le Rambam (Chapitre 4 des lois de ‘Hanouka, Loi 3) : « Les us et les coutumes, dans nos villes Séfarades sont que les membres d’une même famille allument une bougie le premier soir, en ajoutant une supplémentaire chaque soir, pour atteindre le nombre requis de huit bougies. »
Ceux qui ne sont pas présents lors de l’allumage
Les membres de la famille ne sont pas tenus d’être présents lors de l’allumage. C’est pourquoi, s’ils n’ont pas la possibilité d’être à la maison à ce moment là, ils sont acquittés de leur obligation.
Les Achkénazes
La coutume des Achkénazes est que, chaque garçon de la famille allume les bougies de ‘Hanouka, en prononçant la bénédiction. Il est souhaitable que chacun allume à une autre fenêtre, pour rendre public le miracle, au plus grand nombre possible de passants.
« C’est mon D.ieu et je Le glorifierai »
Il s’agit du commandement d’allumer et de se munir de la plus belle des Ménorot. La meilleure manière de l’observer est de se procurer une Ménorah en or. Celui qui n’en a pas les moyens, allumera une Ménorah en argent ou imitation argent. Celui qui s’applique, du mieux qu’il peut, à accomplir le commandement et à l’embellir, mérite d’être loué.