Lors donc qu'on eut consommé tout le blé qu'ils avaient apporté d'Égypte, leur père leur dit: "Allez de nouveau nous acheter un peu de nourriture."
Quand ils eurent achevé de manger
Yehouda leur avait dit : Prenez patience avec notre vieux père jusqu’à ce que nous n’ayons plus de pain à la maison (Midrach tan‘houma 8)
Quand ils eurent achevé
Traduction du Targoum : Quand ils eurent épuisé. Ce serait une erreur de traduire comme dans : « quand les chameaux eurent fini de boire » (supra 24, 22), que le Targoum rend par : « quand les chameaux eurent assez... », c’est-à-dire : lorsque leur soif a été apaisée. Ici, en revanche, « quand ils eurent achevé » veut dire : « lorsque la nourriture a été épuisée »
43,3
Juda lui parla ainsi: "Cet homme nous a formellement avertis en disant: ‘Vous ne paraîtrez point devant moi, si votre frère ne vous accompagne.’
Cet homme nous a formellement avertis (ha‘éd hé‘id – littéralement : « faire témoigner
Ce verbe, qui signifie au sens propre : « témoigner », doit être rendu ici par « avertir », parce qu’un avertissement se donne généralement devant témoins, comme dans : « J’ai formellement averti (ha’éd ha’idothi) vos pères » (Yirmeya 11, 7), ou dans : « descends avertir (ha’éd) le peuple » (Chemoth 19, 21)
Vous ne verrez pas ma face sans (bilti) votre frère avec vous
Vous ne me verrez pas sans que votre frère soit avec vous. Traduction du Targoum Onqelos : « seulement lorsque votre frère sera avec vous ». Il rend ainsi correctement le mot bilti, sans serrer de trop près au texte
43,4
Si tu consens à laisser partir notre frère avec nous, nous irons acheter pour toi des vivres.
43,5
Mais si tu n'en fais rien, nous ne saurions y aller, puisque cet homme nous a dit: ‘Vous ne paraîtrez devant moi qu'accompagnés de votre frère.’
43,6
Israël reprit: "Pourquoi m'avez vous rendu ce mauvais office, d'apprendre à cet homme que vous avez encore un frère?
43,7
Ils répondirent: "Cet homme nous a questionnés en détail sur nous et sur notre famille, disant: ‘Votre père vit il encore? Avez vous encore un frère?’ Et nous lui avons répondu selon ces questions. Pouvions nous prévoir qu’il dirait: ‘Faites venir votre frère?’ "
A notre sujet et au sujet de notre engendrement
Au sujet de nos familles. Explication du midrach : Il nous a même révélé de quel bois étaient faits nos berceaux (Beréchith raba 91, 10)
Nous lui avons parlé
Que nous avons un père et un frère
Selon la teneur de ces paroles-là
Compte tenu des questions qu’il nous a posées, nous avons été obligés de tout lui raconter
Qu’il dirait
La conjonction ki a ici le sens de achèr (« que »). La conjonction ki peut être employée dans le sens de im (« si »), et im peut être employé dans le sens de achèr. Nous avons ici l’une des quatre significations de la conjonction ki, où elle est employée dans le sens de im, comme dans (supra 24, 33) : « jusqu’à ce que j’aie dit mes paroles (‘ad im) » (Roch haChana 3a. Voir aussi Rachi supra 18, 15)
43,8
Juda dit à Israël, son père: "Laisse aller le jeune homme avec moi, que nous puissions nous disposer au départ; et nous vivrons au lieu de mourir, nous et toi et nos familles.
Nous vivrons
L’esprit saint l’a inspiré : par ce voyage, ton esprit revivra, ainsi qu’il est écrit : « l’esprit de Ya’aqov, leur père, revint à la vie » (infra 45, 27)
Et nous ne mourrons pas
De faim. En ce qui concerne Binyamin, tu ne peux savoir s’il sera ou non retenu prisonnier, mais nous, il est certain que nous mourrons de faim si nous n’y allons pas. Mieux vaut donc que tu ne tiennes pas compte de ce qui est douteux et que tu ne prennes en considération que ce qui est certain (Midrach tan‘houma 8)
43,9
C'est moi qui réponds de lui, c'est à moi que tu le redemanderas: si je ne te le ramène et ne le remets en ta présence, je me déclare coupable à jamais envers toi.
Si je ne le présente devant toi
Je ne te le ramènerai pas mort, mais vivant
Je serai coupable envers toi tous les jours
Y compris dans le monde à venir (Beréchith raba 91, 10)
43,10
Certes, sans nos délais, nous serions, à présent, déjà revenus deux fois!"
Car si nous ne nous étions pas attardés
A cause de toi, nous serions déjà revenus avec Chim‘on, et tu ne te serais pas inquiété pendant tout ce temps
43,11
Israël, leur père, leur dit: "Puisqu'il en est ainsi, eh bien! Faites ceci: mettez dans vos bagages des meilleures productions du pays et apportez les en hommage à cet homme: un peu de baume, un peu de miel, des aromates et du lotus, des pistaches et des amandes.
Donc (éfo)
Le mot éfo est explétif et appartient à la syntaxe hébraïque. Si je suis ainsi obligé de vous confier Binyamin, il me faut chercher « où donc » (ayé fo) trouver le moyen de vous donner un conseil. Aussi vous dis-je : « Faites ceci : Prenez des meilleures productions (littéralement : “du chant”) du pays »
De aromates (nekhoth)
Traduction du Targoum : ce qui est vanté dans le pays. Tous « chantent » l’éloge de cette production lorsqu’elle vient au monde
Le mot "nékhot"
Des aromates (Beréchith raba 91, 11. Voir Rachi supra 27, 25)
Des pistaches
Je ne sais pas ce que c’est. J’ai lu dans le dictionnaire de rabi Makhir, [frère de Rabénou Guerchom], qu’il les rend par « pistachios ». Il semble s’agir de pêches
43,12
Munissez vous d'une somme d'argent double: l'argent qui a été remis à l'entrée de vos sacs, restituez le de votre main, c'est peut être une méprise.
Une somme d’argent double
Double de la première
Et prenez dans vos mains
Pour acheter de la nourriture. Peut-être les prix ont-ils augmenté
C’est peut-être une méprise
Peut-être l’intendant de la maison l’a-t-il oublié par erreur, [et non à la suite d’une méprise de votre part qui auriez oublié de payer le blé]
43,13
Et prenez votre frère et disposez-vous à retourner vers cet homme.
43,14
Que le Dieu tout puissant vous fasse trouver compassion auprès de cet homme, afin qu'il vous rende votre autre frère et Benjamin. Pour moi, j'ai pleuré mes fils, je vais les pleurer encore."
Que Qél Chaqaï
Vous n’avez plus besoin de rien d’autre que d’une prière. Aussi vais-je prier pour vous (Beréchith raba 91, 11)
Qél Chaqaï [écrit avec un daleth à la place du qof]
Celui dont il suffit (daï) que l’on reçoive de Lui le don de Sa miséricorde et qui possède assez (daï) de puissance en Sa main pour donner, qu’Il vous fasse trouver grâce. Tel est le sens simple du texte. Quant au midrach (Beréchith raba 92, 1), il explique : Celui qui a dit à l’univers : daï (« assez ! »), qu’Il dise daï à mes souffrances, car je n’ai pas eu de repos depuis mes jeunes années. J’ai souffert par Lavan, j’ai souffert par ‘Essaw, j’ai souffert par Ra‘hel, j’ai souffert par Dina, j’ai souffert par Yossef, j’ai souffert par Chim‘on, j’ai souffert par Binyamin
Qu’il renvoie
Traduction du Targoum : qu’il libère. Qu’il le libère [au pi‘él] de sa captivité, comme dans : « il le renverra (yechal‘énnou) libre » (Chemoth 21, 26). Il ne faudrait pas traduire par : « il l’enverra », puisque ce sont eux qui se rendent vers lui
Votre frère
« Votre frère », c’est Chim‘on
« L’autre »
c’est Yossef, que l’esprit saint lui a fait ajouter (Beréchith raba 92, 3)
Et moi
Jusqu’à votre retour, et sous l’effet du doute, je serai privé de mes enfants
"Comme je suis privé d’enfant"
De Yossef et de Chim‘on
Je reste privé d’enfant
De Binyamin
43,15
Ces hommes se chargèrent du présent, se munirent d'une somme double et emmenèrent Benjamin. Ils se mirent en route, arrivèrent en Égypte et parurent devant Joseph.
Et Binyamin
Le Targoum ajoute : « et ils emmenèrent (oudevarou) » Binyamin. C’est que le verbe « prendre » ne peut pas, en araméen, s’appliquer à un objet en même temps qu’à une personne. Lorsqu’il s’agit d’un objet que l’on prend dans la main, le Targoum emploie le mot nessiv. Lorsqu’il s’agit d’une personne que l’on prend en la conduisant par des paroles, il emploie le verbe oudevar (« emmener »)
43,16
Joseph, apercevant parmi eux Benjamin, dit à l'intendant de sa maison: "Fais entrer ces hommes chez moi; qu'on tue des animaux et qu'on les accommode, car ces hommes dîneront avec moi."
Qu’on égorge des animaux et qu’on les accommode
Le texte emploie ici des infinitifs : « et d’égorger des animaux et de les accommoder ». Le verbe outevoa‘h n’est pas à l’impératif, car il aurait été vocalisé outeva‘h
A midi
Traduction du Targoum : bechéroutha (« le repas de midi »), à savoir le premier repas de la journée. En français médiéval : « disner ». On trouve fréquemment ce mot dans la guemara : « lancer au chien son repas (chérouthei) » (Ta‘anith 11b), « couper du pain pour tout le repas (chéroutha) » (Berakhoth 39b). Mais le mot « midi » pris isolément est traduit par le Targoum par tihara (« l’heure de midi »)
43,17
L'homme exécuta l'ordre de Joseph et il introduisit les voyageurs dans la maison de Joseph.
43,18
Mais ces hommes s'alarmèrent en se voyant introduits dans la maison de Joseph et ils dirent: "C'est à cause de l'argent remis la première fois dans nos sacs, qu'on nous a conduits ici, pour nous accabler et se jeter sur nous, pour nous rendre esclaves, pour s'emparer de nos ânes."
Les hommes eurent peur
Le mot wayyirou (« ils eurent peur ») étant écrit avec deux yod, et c’est ainsi que le traduit le Targoum. [Il s’agit donc du verbe « craindre », et non du verbe « voir »]
De ce qu’on les avait conduits dans la maison de Yossef
Les gens qui venaient acheter du blé ne logeaient pas, d’habitude, dans la maison de Yossef, mais dans les auberges de la ville
Ils eurent peur
Que cela ait pour seul but leur incarcération
Qu’on nous a conduits ici
Dans cette maison-ci
Pour qu’on se précipite (lehithgolèl)
Pour que l’accusation d’avoir pris l’argent « roule » (hithgolèl) sur nous et « tombe » (hithnapél) sur nous. Le Targoum Onqelos traduit lehithnapél par « accuser », comme dans : « des paroles d’accusation » (Devarim 22, 14), mais ce n’est pas le sens littéral. Quant à lehithgolèl, il le rend par « agir envers nous en maître », comme dans : « la coupe d’or (goulath hazahav) » (Qohèleth 12, 6), ou dans : « sa coupe (gouletha) est emportée » (Na‘houm 2, 8), expressions qui indiquent un signe de royauté
43,19
Ils abordèrent l'homme qui gouvernait la maison de Joseph et lui parlèrent au seuil de la maison,
43,20
disant: "De grâce, seigneur! Nous étions venus une première fois pour acheter des provisions;
De grâce
Expression de sollicitation et de supplication, la même qu’en araméen : biyya biyya (Yoma 69b)
Nous sommes descendus
C’est pour nous une régression. Nous qui avions l’habitude de nourrir les autres en sommes aujourd’hui réduits à avoir recours à toi (Beréchith raba 92, 4)
43,21
et il est advenu, quand nous sommes arrivés dans l'hôtellerie et que nous avons ouvert nos sacs, voici que l'argent de chacun était à l'entrée de son sac, notre même poids d'argent nous le rapportons dans nos mains.
43,22
Et nous avons apporté par de vers nous une autre somme pour acheter des vivres. Nous ne savons qui a replacé notre argent dans nos sacs."
43,23
II répondit: "Soyez tranquilles, ne craignez rien. Votre Dieu, le Dieu de votre père, vous a fait trouver un trésor dans vos sacs; votre argent m'était parvenu." Et il leur amena Siméon.
Votre Eloqim
Par votre mérite. Et si votre mérite n’y suffisait pas, par « le Eloqim de votre père ». C’est par le mérite de votre père qu’Il vous a donné ce trésor
43,24
L'intendant fit entrer ces hommes dans la demeure de Joseph; on apporta de l’eau et ils lavèrent leur pieds et l’on donna du fourrage à leurs ânes.
L’homme introduisit
Pour la seconde fois (voir verset 17). Les frères de Yossef l’avaient repoussé au-dehors jusqu’à ce qu’ils puissent lui parler à la porte de la maison (voir versets 18 : « qu’on nous a conduits ici » et 19). C’est lorsqu’il leur a dit : « Que la paix soit avec vous ! » (verset 23) qu’ils l’ont suivi et sont entrés
43,25
Ils apprêtèrent le présent, Joseph devant venir à midi; car ils avaient appris que c’était là qu'on ferait le repas.
Ils préparèrent
Ils l’apprêtèrent, en l’ornant d’une belle présentation
43,26
Joseph étant rentré à la maison, ils lui apportèrent, dans l'intérieur, le présent dont ils s'étaient munis et s'inclinèrent devant lui jusqu'à terre.
A la maison
Du vestibule jusqu’à la grande salle, [le mot « maison » figurant deux fois dans le verset]
43,27
Il s'informa de leur bien être, puis il dit: "Comment se porte votre père, ce vieillard dont vous avez parlé? Vit-il encore?"
43,28
Ilsrépondirent: "Ton serviteur, notre père, vit encore et se porte bien." Et ils s'inclinèrent et se prosternèrent.
Ils s’inclinèrent
Pour le saluer. L’inclinaison s’applique à la tête, la prosternation se définissant par une extension des bras et des jambes contre terre (Meguila 22b)
43,29
En levant les yeux, Joseph aperçut Benjamin, son frère, le fils de sa mère et il dit: "Est ce là votre jeune frère, dont vous m'avez parlé?" Et il ajouta: "Dieu te soit favorable, mon fils!"
Eloqim te favorise
Nous avons déjà rencontré le terme de « faveur de Eloqim » chez les autres tribus : « ce sont les enfants dont Eloqim a favorisé ton serviteur » (supra 33, 5). Mais Binyamin n’était pas encore né à cette époque. C’est pourquoi Yossef le bénit spécialement de la faveur divine (Beréchith raba 92, 5)
43,30
Joseph se hâta de sortir, car sa tendresse pour son frère s'était émue et il avait besoin de pleurer; il entra dans son cabinet et il y pleura.
Car ses entrailles s’étaient émues
Il lui a demandé : « As-tu un frère issu de la même mère ? » Binyamin lui a répondu : « J’en avais un, mais je ne sais pas ce qu’il est devenu. — As-tu des enfants ? — J’en ai dix. — Comment s’appellent-ils ? — Bèla’, Bèkhèr... (infra 46, 21) — Que signifient ces noms ? — Ils me rappellent tous mon frère et les souffrances qu’il a endurées : Bèla’, parce qu’il a été “avalé” (nivela’) parmi les peuples. Bèkhèr, parce qu’il était le “premier-né” (bekhor) de ma mère. Achbel, parce que Dieu l’a “conduit en captivité” (chevao). Guéra, parce qu’il est devenu un “étranger” (guér), hébergé dans les auberges. Na’aman, parce qu’il était “aimable” (na‘ïm) à l’extrême. E’hi et Roch, parce qu’il était mon “frère” (a‘h) et qu’il était ma “tête” (roch). Moupim, parce qu’il s’est instruit de la “bouche” (pè) de mon père. ‘Houpim, parce qu’il n’a pas assisté à mon “mariage” (‘houpa) et que je n’ai pas assisté au sien. Ard, parce qu’il est “descendu” (yarad) parmi les peuples » (Sota 36b). Aussitôt ses entrailles se sont émues
S’étaient émues
S’étaient échauffées. La michna emploie un mot de la même racine pour désigner l’endroit où l’on entasse les olives pour qu’elles s’échauffent (Baba Metsi‘a 74a). De même en araméen pour le réchauffement de la viande (Pessa‘him 58a), et dans : « notre peau est comme chauffée (nikhmarou) par un four » (Eikha 5, 10), c’est-à-dire qu’elle est chaude et toute plissée par les affres de la faim. La peau, lorsqu’elle est au contact de la chaleur, forme des plis et se ride
43,31
II se lava le visage et ressortit; puis, se faisant violence, il dit: "Servez le repas."
Il se contint (wayithapaq)
Il a fait effort sur lui-même. Le mot appartient à la même famille que : « les puissants (afiqi) boucliers » (Iyov 41, 7). Il s’agit de la force. De même : « Il délie les ceintures (afiqim) des forts » (ibid. 12, 21)
43,32
II fut servi à part et eux à part et à part aussi les égyptiens ses convives; car les égyptiens ne peuvent manger en commun avec les hébreux, cela étant une abomination en Égypte.
Cela étant une abomination
Les Egyptiens détestent manger avec les Hébreux, et le Targoum Onqelos en donne la raison
43,33
Ils se mirent à table devant lui, le plus âgé selon son âge, le plus jeune selon le sien; ces hommes se regardaient l'un l'autre avec étonnement.
Le premier-né selon son droit d’aînesse
Yossef frappait sa coupe et appelait : « Reouven ! Chim‘on ! Léwi ! Yehouda ! Yissakhar ! Zevouloun ! Vous qui êtes les fils d’une même mère, asseyez-vous dans cet ordre, qui est celui de votre naissance ! » Et de même pour les autres. Arrivé à Binyamin, Yossef a dit : « Celui-ci n’a pas de mère, ni moi non plus. Qu’il prenne place près de moi ! » (Beréchith raba 92, 5)
43,34
Joseph leur fit porter des présents de sa table; la part de Benjamin était cinq fois supérieure à celles des autres. Ils burent et s'enivrèrent ensemble.
Des parts
Des portions de nourriture
Cinq fois
Une part égale à celle de ses autres frères, à laquelle sont venues s’ajouter celles de Yossef, de Assenath, de Menachè et d’Efrayim
Ils burent
Ils n’avaient plus bu de vin depuis le jour de sa vente, ni lui non plus. Ce jour-là ils en ont bu (Chabath 139a, Beréchith raba 92, 5)
Yehouda leur avait dit : Prenez patience avec notre vieux père jusqu’à ce que nous n’ayons plus de pain à la maison (Midrach tan‘houma 8)