Moïse prit la parole et dit: "Mais certes, ils ne me croiront pas et ils n'écouteront pas ma voix, parce qu'ils diront: L'Éternel ne t'est point apparu."
4,2
Le Seigneur lui dit: "Qu'as-tu là à la main?" Il répondit: "Une verge."
Qu’est cela (mazè) dans ta main
Le terme mazè (« qu’est cela ? ») est écrit en un seul mot [au lieu de ma zè, en deux mots], ce qui donne lieu à l’explication du midrach : mizè (« de cela ») – c’est avec cet objet que tu tiens à la main que tu mériteras d’être puni, pour avoir porté des soupçons sur des innocents [en disant : « Et voici, ils ne me croiront pas ! »]. Quant au sens littéral de l’expression, il correspond à ce que quelqu’un pourrait dire à un autre : « Reconnais-tu que ce qui est devant toi est une pierre ? » Réponse : « Oui ! » Et le premier de reprendre : « Eh bien, je vais en faire du bois !
4,3
Il reprit: "Jette-la à terre!" Et il la jeta à terre et elle devint un serpent. Moïse s'enfuit à cette vue.
Il fut serpent
Hachem lui indique par là qu’il a calomnié Israël, et qu’il a ainsi pratiqué l’art du serpent ( Midrach tan‘houma 23)
4,4
Le Seigneur dit à Moïse: "Avance la main et saisis sa queue!" Il avança la main et le saisit et il redevint verge dans sa main.
Il s’en saisit
Le mot waya‘hazèq (« il saisit ») signifie : « il l’a pris en main », et son emploi est fréquent dans le texte, comme dans : « Comme il tardait, les hommes saisirent (waya‘haziqou) par sa main » (Beréchith 19, 16) ; « et l’a saisi (wehè‘hèziqa) par ses organes génitaux » (Devarim 25, 11) ; « je l’ai saisi (wehè‘hèzaqti) par la barbe » (I Chemouel 17, 35). Toutes les fois que le verbe ‘hazoq est suivi de la préposition que constitue la lettre beith, il signifie : « prendre en main »
4,5
"Ceci leur prouvera qu'il s'est révélé à toi, l'Éternel, le Dieu de leurs pères, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob."
4,6
Le Seigneur lui dit encore: "Mets ta main dans ton sein." Il mit sa main dans son sein, l'en retira et voici qu'elle était lépreuse, blanche comme la neige.
Lépreuse comme la neige
La lèpre est habituellement blanche, comme dans : « si la tache est blanche » (Wayiqra 13, 4). Par ce signe aussi, Hachem lui indique qu’il a proféré une calomnie en disant : « Et voici, ils ne me croiront pas ! », raison pour laquelle il a été frappé de la lèpre (Midrach tan‘houma 23), comme le sera Miryam pour le même péché de calomnie (voir Chabath 97a)
4,7
II reprit: "Replace ta main dans ton sein." Il remit sa main dans son sein, puis il l'en retira et voici qu'elle avait repris sa carnation.
Il la sortit de son sein
apprenons d’ici qu’une mesure de bonté divine s’accomplit plus rapidement qu’une mesure de punition. Car au verset précédent [relatif à la punition], le texte n’ajoutait pas : « de son sein », [de sorte qu’elle a ici retrouvé son teint naturel avant même d’être sortie « de son sein »] (Chabath 97a)
4,8
"Eh bien! s'ils n'ont pas croyance en toi, s'ils sont sourds à la voix du premier prodige, ils devront céder à la voix du dernier.
Ils croiront le son du dernier signe
Quand tu leur diras : c’est par rapport à vous que j’ai été puni, pour vous avoir calomniés, ils te croiront. Car ils ont déjà eu l’occasion d’apprendre que ceux qui s’avisent de leur faire du mal sont frappés de lèpre, tels Pharaon et Avimèlekh lorsqu’ils s’en sont pris à Sara
4,9
Que s'ils restent incrédules en présence de ces deux prodiges et s'ils n'écoutent pas ta voix, tu prendras des eaux du fleuve et tu les répandras à terre et ces eaux que tu auras prises du fleuve deviendront du sang sur la terre."
Tu prendras des eaux du fleuve
Leur signifiant par allusion au fait que la première plaie punira leurs divinités. [Lorsque le Saint béni soit-Il punit les peuples, Il commence par punir leurs divinités. En l’occurrence, les Egyptiens adoraient le Nil comme étant leur nourricier : il a été transformé en sang.
Elles seront
Le texte contient deux fois wehayou (« elles seront »). A mon avis, si le texte avait porté : « et elles seront, ces eaux que tu auras prises du fleuve, sang sur la terre [sans le second wehayou] », j’aurais compris que, changées en sang dès l’instant où il les recueillies dans sa main, elles seraient restées sang après être tombées à terre. La répétition signalée signifie qu’elles ne sont devenues sang qu’après avoir touché le sol
4,10
Moïse dit à l'Éternel: "De grâce, Seigneur! je ne suis habile à parler, ni depuis hier, ni depuis avant-hier, ni depuis que tu parles à ton serviteur; car j'ai la bouche pesante et la langue embarrassée."
Ni d’hier…
Nous déduisons à partir d’ici que le Saint béni soit-Il s’est appliqué près du buisson, sept jours entiers durant, à persuader Mochè d’accepter sa mission (Wayiqra raba 11, 6). « Ni d’hier », « ni d’avant-hier », « depuis que tu parles », cela fait trois jours. Trois fois le mot gam (« aussi ») venu apporter un ajout, cela fait six. Et nous en sommes au septième jour, où Mochè ajoute : « Envoie donc par la main de celui que tu enverras ! » (verset 13), jusqu’à ce que Hachem finisse par se mettre en colère (verset 14) et que Mochè accepte. Et toute cette réticence parce qu’il ne voulait pas surpasser en dignité son frère Aharon, son aîné, qui était prophète. Il est en effet écrit : « Ne suis-je point apparu à la maison de ton père [du kohen gadol ‘Eli] pendant qu’ils étaient en Egypte ? » (I Chemouel 2, 27). Il s’agit de Aharon. De même : « Je me suis fait connaître à eux dans le pays d’Egypte… et je leur ai dit : “Que chacun rejette les abominations de ses yeux !” » (Ye‘hezqel 20, 5 et 7). C’est à Aharon que cette prophétie a été adressée (Midrach tan‘houma 27)
Lourd de bouche
Je parle avec lourdeur. En italien médiéval : « balbo » (« bègue »)
4,11
L'Éternel lui répondit: "Qui a donné une bouche à l'homme? qui le fait muet ou sourd, clairvoyant ou aveugle, si ce n'est moi, l'Éternel?
Qui a placé une bouche…
Qui t’a appris à parler quand tu es passé en jugement devant Pharaon pour avoir tué l’Egyptien ? (Midrach tan‘houma 10)
Qui rendra muet
Qui a rendu « muet » Pharaon, l’empêchant de confirmer l’ordre qu’il avait donné de te tuer, « sourds » ses serviteurs, qui n’ont pas entendu l’ordre qu’il a donné de t’exécuter, et « aveugles » ses bourreaux, qui ne t’ont pas vu t’échapper du lieu du supplice et prendre la fuite
N’est-ce pas moi
Dont le nom est Hachem, qui ai fait cela
4,12
Va donc, je seconderai ta parole et je t'inspirerai ce que tu devras dire."
4,13
Il repartit: "De grâce, Seigneur! donne cette mission à quelque autre!"
Par la main de celui que tu enverras
Par la main de qui tu as coutume d’envoyer, c’est-à-dire Aharon. Autre explication : par la main de tout autre que tu voudras envoyer. Je ne suis pas destiné à les faire entrer en Erets Yisraèl ni à être leur libérateur dans le futur. Et tu as de nombreux messagers
4,14
Le courroux de l'Éternel s'alluma contre Moïse et il dit: "Eh bien! c'est Aaron ton frère, le Lévite, que je désigne! Oui, c'est lui qui parlera! Déjà même il s'avance à ta rencontre et à ta vue il se réjouira dans son cœur.
La colère de Hachem s’enflamma
Rabi Yehochou‘a ben Qor‘ha a enseigné : Toutes les fois que, dans la Tora, « s’allume la colère » de Hachem, cela comporte des conséquences, sauf ici. Rabi Chim‘on bar Yo‘haï a enseigné : Ici aussi elle comporte des conséquences, car il est écrit : « N’est-ce pas Aharon ton frère le léwi ». « Aharon était destiné à être un léwi, et non un kohen, et c’est à toi que je me proposais de conférer le sacerdoce. Désormais, c’est lui qui sera kohen, et toi léwi, ainsi qu’il est écrit : “Et Mochè, homme de Eloqim, ses fils seront nommés dans la tribu de Léwi” » (II Divrei Hayamim 23, 14) (Zeva‘him 102a)
Et aussi voici qu’il sort à ta rencontre
Lorsque tu te seras mis en route pour te rendre en Egypte
Il te verra
Contrairement à ce que tu pensais, il ne s’offusquera pas de ton accession à une haute dignité. C’est cette attitude qui vaudra à Aharon la faveur de porter les ornements du pectoral, qui est placé sur le « cœur » (Midrach tan‘houma 27 ; Chabath 139a)
4,15
Tu lui parleras et tu transmettras les paroles à sa bouche; pour moi, j'assisterai ta bouche et la sienne et je vous apprendrai ce que vous aurez à faire.
4,16
Lui, il parlera pour toi au peuple, de sorte qu'il sera pour toi un organe et que tu seras pour lui un inspirateur.
Lui il parlera pour toi (lekha)
Il parlera au peuple à ta place. Cet exemple prouve que toutes les fois que le verbe dabèr est suivi de li (« à moi »), lekha (« à toi »), lo (« à lui »), lakhèm (« à vous ») ou lahèm (« à eux »), cela équivaut à ‘al (« sur » ou : « au sujet de ») [et non à : « à »]
Sera pour toi comme bouche
Un interprète, puisque tu as la bouche pesante
Comme inspirateur
Un maître et un conseiller [et non Eloqim au sens habituellement donné à ce mot – voir Targoum Onqelos)
4,17
Cette même verge, tu l'auras à la main, car c'est par elle que tu opéreras les miracles."
4,18
Là-dessus Moïse s'en retourna chez Jéthro, son beau-père et lui dit: "Je voudrais partir, retourner près de mes frères qui sont en Égypte, afin de voir s'ils vivent encore." Jéthro répondit à Moïse: "Va en paix."
Il retourna chez Yèthèr son beau-père
Pour lui demander l’autorisation, car il était tenu par serment de ne pas le quitter sans sa permission (Midrach tan‘houma 20 ; Nedarim 65a). Son beau-père avait sept noms : Re‘ouel, Yèthèr, Yithro, Qeini, ‘Hovav, ‘Hèvèr et Poutiel
4,19
L'Éternel dit à Moïse, en Madian: "Va, retourne en Égypte; tous ceux-là sont morts qui en voulaient à ta vie."
Car sont morts tous les hommes
Qui sont-ils ? Dathan et Aviram. En fait, ils étaient toujours en vie, mais ils avaient perdu leurs richesses. Or, le pauvre est considéré comme mort (Nedarim 64b)
4,20
Moïse emmena sa femme et ses enfants, les plaça sur un âne et reprit le chemin du pays d'Égypte. Moïse tenait la verge divine à la main.
Sur l’âne
Sur l’âne prédestiné à cet effet [puisque précédé par l’article défini ha]. C’est l’âne qu’Avraham avait sellé pour [pour se rendre sur les lieux du] sacrifice de Yits‘haq, c’est l’âne sur lequel se manifestera le Roi-Messie, ainsi qu’il est écrit : « pauvre, et monté sur un âne » (Zekhariya 9, 9 ; Pirqé deRabi Eli‘èzèr 31)
Il retourna au pays d’Egypte
La Tora ne suit pas un ordre chronologique rigoureux. [Mochè a commencé par prendre le bâton (voir verset 17), puis il est retourné en Egypte]
4,21
L'Éternel dit à Moïse: "Maintenant que tu te disposes à rentrer en Egypte, sache que tous les miracles dont je t'aurai chargé, tu les accompliras devant Pharaon mais moi je laisserai s'endurcir son cœur et il ne renverra point le peuple.
A ton aller pour retourner en Egypte…
Sache bien dans quelles dispositions d’esprit tu dois y retourner : Tu devras être fort dans l’accomplissement de ta mission, accomplir tous mes miracles devant Pharaon, et ne pas avoir peur de lui
Que j’ai placés dans ta main
Il ne s’agit pas des trois signes dont il vient d’être question (versets 3, 6 et 9), que Hachem ne lui avait pas demandé de produire devant Pharaon, mais devant les enfants d’Israël pour qu’ils aient confiance en lui. Il n’est d’ailleurs indiqué nulle part qu’il les a manifestés devant Pharaon. Mais il s’agit des signes que je mettrai dans ta main en Egypte, comme : « lorsque Pharaon vous parlera en disant… » (infra 7, 9). Et il n’y a rien d’étonnant à ce que le verbe « mettre » soit écrit au passé (samti [« j’ai mis »]), car il signifie : « Lorsque tu lui parleras, je les aurai déjà mis [au futur antérieur] dans ta main… »
4,22
Alors tu diras à Pharaon: ‘Ainsi parle l'Éternel: Israël est le premier-né de mes fils;
Tu diras à Pharaon
Lorsque tu auras compris que son cœur est endurci et qu’il refuse de laisser partir le peuple, tu lui diras ceci
Mon fils mon premier-né
Dans le sens de : « dignité », comme dans : « Moi aussi j’en ferai un premier-né, au-dessus des rois de la terre » (Tehilim 89, 28). Cela est le sens littéral. Le midrach explique que le Saint béni soit-Il a ratifié ici de Son sceau la vente du droit d’aînesse de ‘Essaw au profit de Ya‘aqov (Beréchith raba 63, 14)
4,23
or, je t'avais dit: Laisse partir mon fils, pour qu'il me serve et tu as refusé de le laisser partir. Eh bien! moi, je ferai mourir ton fils premier-né.’ "
Je t’ai dit
[Moi Mochè] mandaté à cet effet par Hachem
Renvoie mon fils… voici
Il s’agit ici de la dernière des dix plaies, mais c’est elle qui fait l’objet d’un avertissement parce qu’elle sera la plus sévère. C’est là le sens de : « Voici ! Hachem est imposant dans Sa puissance », et donc [suite du verset] : « qui est un maître comme lui ? » (Iyov 36, 22). Quand une créature de chair et de sang cherche à se venger d’autrui, elle dissimule ses intentions pour prévenir la fuite de sa victime. Mais le Saint béni soit-Il « est imposant dans Sa puissance » et l’on ne peut lui échapper qu’en revenant à Lui. C’est pourquoi Il le met en garde et l’invite à revenir à Lui (Midrach tan‘houma Waéra 14)
4,24
Pendant ce voyage, il s'arrêta dans une hôtellerie; le Seigneur l'aborda et voulut le faire mourir.
Ce fut en chemin dans l’auberge…
Mochè « était en chemin, dans l’auberge
Et l’ange « réclama sa mise à mort »
Parce qu’il n’avait pas circoncis son fils Eli‘èzèr. Et cette négligence le rendait passible de mort. Une barayetha nous apprend : Rabi Yossi a enseigné : Loin de nous l’idée qu’il ait pu se montrer négligent ! Mais il a fait le raisonnement suivant : « Vais-je circoncire l’enfant et me mettre en route ? L’enfant sera en danger pendant trois jours ! Vais-je le circoncire et attendre trois jours [pour la guérison] ? Le Saint béni soit-Il m’a pourtant ordonné : “Va, retourne en Egypte !” » Pourquoi, alors, a-t-il été puni ? Parce qu’il s’est préoccupé d’abord de son hébergement [au lieu de procéder immédiatement à la circoncision] (Nedarim 31b). L’ange avait pris la forme d’un serpent et il avalait [Mochè] en commençant par la tête jusqu’aux hanches, puis il le rejetait et recommençait par les pieds jusqu’au membre viril. C’est ainsi que Tsipora a compris que c’était à cause de la circoncision (Nedarim 32a)
4,25
Séphora saisit un caillou, retrancha l'excroissance de son fils et la jeta à ses pieds en disant: "Est-ce donc par le sang que tu es uni à moi?"
Elle la jeta à ses pieds
Elle l’a jetée devant les pieds de Mochè (Yerouchalmi Nedarim 3, 9)
Elle dit
Concernant son fils
Car tu es un époux de sangs pour moi
Tu as été la cause que mon époux ait pu se faire tuer à cause de toi. Tu aurais été le meurtrier de mon mari
4,26
Le Seigneur le laissa en repos. Elle dit alors: "Oui, tu m'es uni par le sang, grâce à la circoncision!"
Il le relâcha
L’ange le relâcha. C’est alors qu’elle a compris que c’est à cause du retard apporté à la circoncision qu’il avait voulu le tuer
Elle dit alors : Un époux de sangs pour les circoncisions
Mon mari a manqué d’être tué [et donc d’être un « époux de sang »] à cause de la circoncision
Pour les circoncisions (lamouloth)
Pour une question de circoncisions. Le mot mouloth est un substantif, et la préposition lamèd a le sens de ‘al (« au sujet de »), comme dans : « Pharaon dira “des” fils (livné) d’Israël » (infra 14, 3). Cependant, le Targoum Onqelos rapporte le mot : « sang » au « sang » de la circoncision
4,27
L'Éternel dit à Aaron: "Va au-devant de Moïse, dans le désert." Il y alla; il le rencontra sur la montagne et l'embrassa.
4,28
Moïse fit part à Aaron de toutes les paroles dont l'Éternel l'avait chargé et de tous les prodiges qu'il lui avait donné mission d'accomplir.
4,29
Alors Moïse et Aaron partirent et assemblèrent tous les anciens des enfants d'Israël.
4,30
Et Aaron dit toutes les paroles que l'Éternel avait adressées à Moïse et il opéra les prodiges à la vue du peuple.
4,31
Et le peuple y eut foi; ils comprirent que l'Éternel s'était souvenu des enfants d'Israël, qu'il avait considéré leur misère et ils courbèrent la tête et se prosternèrent.
Le terme mazè (« qu’est cela ? ») est écrit en un seul mot [au lieu de ma zè, en deux mots], ce qui donne lieu à l’explication du midrach : mizè (« de cela ») – c’est avec cet objet que tu tiens à la main que tu mériteras d’être puni, pour avoir porté des soupçons sur des innocents [en disant : « Et voici, ils ne me croiront pas ! »]. Quant au sens littéral de l’expression, il correspond à ce que quelqu’un pourrait dire à un autre : « Reconnais-tu que ce qui est devant toi est une pierre ? » Réponse : « Oui ! » Et le premier de reprendre : « Eh bien, je vais en faire du bois !