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Torah écrite (pentateuque) » Exode (Chemot)

Chapitre 16

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16,1
Puis ils partirent d'Èlim et arrivèrent, toute la communauté des enfants d'Israël, au désert de Sin, qui s'étend entre Elim et Sinaï; c'était le quinzième jour du deuxième mois après leur sortie du pays d'Égypte.
Le quinzième jour

Le jour de cette arrivée est spécialement daté, car c’est ce jour-là qu’ils ont fini de manger la galette qu’ils avaient emportée d’Egypte, et ils ont eu besoin de la manne. Cela nous enseigne qu’ils se sont nourris des restes de la pâte pendant soixante et un repas. La manne a commencé de tomber le seize iyar, qui était un dimanche, comme indiqué dans le traité Chabath (87b)

16,2
Toute la communauté des enfants d'Israël murmura contre Moïse et Aaron, dans ce désert
Ils récriminèrent

Parce qu’il n’y avait plus de pain

16,3
et les enfants d'Israël leur dirent: "Que ne sommes-nous morts de la main du Seigneur, dans le pays d'Égypte, assis près des marmites de viande et nous rassasiant de pain, tandis que vous nous avez amenés dans ce désert, pour faire mourir de faim tout ce peuple!"
Si seulement nous étions morts (mouthénou)

Le mot mouthénou est un verbe, et non un substantif comme mothénou avec un ‘holem. C’est comme ‘assonou (« que nous fassions »), ‘hanothénou (« que nous campions »), chouvénou (« que nous revenions »). Le Targoum Onqelos le rend comme il le fait pour : « si nous étions morts (lou mathnou) » (Bamidbar 14, 2), c’est-à-dire : « « si seulement nous étions morts »

16,4
L'Éternel dit à Moïse: "Je vais faire pleuvoir pour vous une nourriture céleste, le peuple ira en ramasser chaque jour sa provision et j'éprouverai de la sorte s'il obéit à ma doctrine ou non.
La chose du jour en son jour

Ils glaneront chaque jour la nourriture qui leur sera nécessaire le jour même, et non ce dont ils auront besoin pour le lendemain (Mekhilta)

Afin que je le mette à l’épreuve s’il marchera dans ma Tora ou non

S’ils observeront les mitswoth qui s’y rattachent : ne pas en laisser pour le lendemain, et ne pas sortir en glaner le Chabath

16,5
Le sixième jour, lorsqu'ils accommoderont ce qu'ils auront apporté, il se trouvera le double de leur récolte de chaque jour."
Ce sera le double

Pour le jour même et le lendemain

Le double

De ce qu’ils avaient l’habitude de glaner chacun des autres jours de la semaine. Voici ce que veulent dire, à mon avis, les mots : « ce qu’ils apporteront, ce sera le double » : Lorsqu’ils l’apporteront, ils y trouveront le double de la quantité qu’ils avaient glanée et mesurée chaque jour. C’est ce que veut dire : « Ils glanèrent du pain double » (verset 22). En le glanant, ils trouvaient pain double. C’est également ce que veut dire : « C’est pourquoi il vous donne, au sixième jour, le pain de deux jours » (verset 29). Il vous donne une bénédiction – en français : « foison » – dans la maison, pour remplir le ‘omer à deux reprises comme pain pour deux jours

16,6
Moïse et Aaron dirent à tous les enfants d'Israël: "Ce soir, vous reconnaîtrez que c'est l'Éternel qui vous a fait sortir du pays d'Égypte
Ce soir

Comme : « vers le soir »

Vous saurez que Hachem vous a fait sortir du pays d’Egypte

Puisque vous nous avez dit : « car vous nous avez fait sortir » (verset 3), sachez que ce n’est pas nous qui vous faisons sortir, mais Hachem, car Il suscitera pour vous des cailles

16,7
et demain, vous serez témoins de la gloire du Seigneur, lorsqu'il fera droit à vos murmures contre lui. Mais nous, que sommes nous, pour être l'objet de vos murmures?
Et le matin vous verrez

Il ne s’agit pas ici de « l’honneur », étant donné qu’il est écrit plus loin : « et voici que l’honneur de Hachem apparut dans la nuée » (verset 10). Mais voici ce qu’il a voulu leur dire : « Ce soir, vous saurez qu’Il détient le pouvoir de satisfaire à vos désirs, et Il vous donnera de la viande. Mais Il ne vous en donnera pas avec un visage rayonnant, car vous l’avez demandée de manière inconvenante et le ventre plein. Quant au pain que vous avez demandé, et ce à des fins nécessaires, vous verrez le matin, quand il tombera, la gloire du rayonnement de Sa face. Car Il vous le fera tomber avec amour, au matin où l’on dispose du temps pour le préparer, entre deux couches de rosée, comme posé dans un écrin

Vos récriminations sur Hachem

Comme : « qui sont sur Hachem. 

Et nous quoi

Quelle est notre importance 

Que vous récriminiez (talinou) sur nous

Vous les avez tous fait récriminer sur nous, vos fils, vos femmes, vos filles et le « ramassis ». Je suis tenu, étant donné la présence d’un daguéch dans le lamèd et la manière dont il est lu, [avec un waw prononcé comme un yod], d’expliquer le mot talinou comme étant au hif‘il, dans le sens de : « faire récriminer ». Car si cette lettre ne portait pas de daguéch, j’aurais expliqué le mot comme étant au qal, comme dans : « le peuple récrimina (wayalén) sur Mochè » (infra 17, 3). De même, s’il y avait un daguéch non suivi d’un yod, que l’on aurait lu : talonou, je l’aurais expliqué comme voulant dire : « se mettre à récriminer ». Le mot, dès lors, signifie : « faire récriminer les autres », comme à propos des explorateurs, dans : « ils ont fait récriminer (wayalinou) sur lui toute la communauté » (Bamidbar 14, 36), [où le mot wayalinou porte également un daguéch dans le lamèd, et un waw prononcé comme un yod]

16,8
Vous le verrez, ajouta Moïse, lorsque Dieu vous donnera, ce soir, de la viande pour vous nourrir et demain, du pain pour vous rassasier, accueillant ainsi les murmures que vous proférez contre lui, car que sommes-nous? ce n'est pas nous qu'atteignent vos murmures, c'est l'Éternel!"
De la viande à manger

Et non : « à satiété ». La Tora nous enseigne ici une règle de bonne conduite : on ne doit pas manger de la viande jusqu’à satiété (‘Houlin 84a). Et pourquoi leur a-t-on envoyé du pain le matin et de la viande le soir ? Parce qu’ils ont demandé du pain de manière correcte : l’homme ne peut pas vivre sans pain. Tandis que la viande, ils en ont demandé de manière inconvenante, puisqu’ils possédaient beaucoup de bétail et dans la mesure aussi où ils auraient pu s’en passer. C’est pourquoi Il la leur a donnée accompagnée de désagréments et non comme il aurait convenu (Yoma 75a et 75b)

Que vous faites récriminer sur Lui

Que vous faites récriminer par les autres qui vous entendent récriminer

16,9
Moïse dit à Aaron: "Dis à toute la communauté des enfants d'Israël: ‘Approchez-vous de l'Éternel, car il a entendu vos murmures.’ "
Approchez-vous

De l’endroit où descendra la nuée

16,10
Comme Aaron parlait ainsi à toute la communauté des enfants d'Israël, ils se tournèrent du côté du désert et voici que la majesté divine apparut dans le nuage.
16,11
L'Éternel parla ainsi à Moïse:
16,12
"J'ai entendu les murmures des Israélites. Parle-leur en ces termes: ‘Vers le soir vous mangerez de la viande, au matin vous vous rassasierez de pain et vous reconnaîtrez que moi, l'Éternel, je suis votre Dieu.’ "
16,13
En effet, le soir, les cailles arrivèrent et couvrirent le camp et le matin, une couche de rosée s'étendait autour du camp.
La caille

C’est une espèce parmi les oiseaux, très gras (Yoma 75b)

Il y eut une couche de rosée

La rosée se posait sur la manne, alors qu’il est écrit ailleurs : « et à la descente de la rosée… » (Bamidbar 11, 9). La rosée descendait sur terre, puis descendait sur elle la manne, puis descendait une nouvelle couche de rosée, si bien que la manne était come déposée dans un écrin (Yoma 75b, Mekhilta)

16,14
Cette couche de rosée ayant disparu, on vit sur le sol du désert quelque chose de menu, de floconneux, fin comme le givre sur la terre.
La couche de rosée monta

Au lever du soleil, la rosée qui couvrait la manne montait vers lui, de la manière dont la rosée s’élève vers le soleil. Même si tu remplis de rosée une coquille d’œuf dont tu refermes ensuite l’ouverture, et que tu l’exposes au soleil, la rosée montera d’elle-même dans l’air. Nos maîtres nous enseignent que la rosée s’élevait de la terre dans les airs, et que lorsqu’elle montait, la couche de manne devenait apparente. Ils la voyaient, « et voici, sur la face du désert… » ((Midrach tan‘houma)

Une substance menue

Une substance fine

Floconneuse (me‘houspas)

Découverte. Le mot ne figure nulle part ailleurs dans le texte. A rapprocher de ‘hafissa et dlousqema dans la michna (Guitin 3, 3 et Baba Metsi‘a 1, 8) : une pochette et un coffret. Lorsque la première couche de rosée s’est retirée, ils ont vu une chose fine et enveloppée entre les deux couches de rosée. Le Targoum Onqelos le rend par : meqalaf, tout comme dans : « découvrant (ma‘hsof) le blanc qui était sur les bâtons » (Beréchith 30, 37)

Comme le givre

En français médiéval : « gelede ». Le Targoum Onqelos le rend par : « mince comme de la chaux », en employant le même mot que dans : « comme des pierres calcaires » (Yecha’ya 27, 9). Il s’agit d’une couleur noire, comme celle dont on parle à propos de ce dont on se sert pour couvrir le sang [après l’abattage] : la chaux et la poudre d’arsenic (‘Houlin 88b). Fine comme de la chaux, comme de la gelée sur le sol, en ce sens qu’elle était fine comme de la chaux, gelée comme de la glace étendue sur le sol. Ainsi doit-on comprendre l’expression : « menue comme le givre sur la terre » : étendue comme une poudre, et compacte comme de la gelée. Le mot daq (« menu ») correspond au français médiéval : « tenves », c’est-à-dire qu’elle formait une croûte fine par dessus. Le Targoum Onqelos ajoute au texte hébreu le mot kheguir, qui n’a pas de correspondant dans le texte

16,15
A cette vue, les enfants d'Israël se dirent les uns aux autres: "Qu'est ceci?" car ils ne savaient ce que c'était. Et Moïse leur dit: "C'est là le pain que l'Éternel vous donne pour nourriture.
C’est une man

Le mot man désigne la préparation d’un aliment, comme dans : « le roi prépara (wayeman) pour eux » (Daniel 1, 5)

Car ils ne savaient ce que c’était

Pour pouvoir l’appeler par son nom

16,16
Voici ce qu'a prescrit l'Éternel: Recueillez-en chacun selon ses besoins: un ômer par tête; autant chacun a de personnes dans sa tente, autant vous en prendrez."
Un ‘omer

C’est le nom d’une mesure

Le nombre de vos âmes

Vous en prendrez un ‘omer par tête, selon le nombre des âmes de chacun vivant sous sa tente

16,17
Ainsi firent les enfants d'Israël: ils en ramassèrent, l'un plus, l'autre moins."
L’un plus et l’autre moins

Certains en ont glané plus, d’autres moins. Mais arrivé chez lui, lorsqu’il a mesuré sa glanure avec un ‘omer, chacun a découvert que celui qui avait glané beaucoup n’avait pas plus qu’un ‘omer par habitant de sa tente, et que celui qui avait glané peu n’avait pas moins qu’un ‘omer par tête. Tel a été le grand miracle qui s’y est produit (V. Yoma 75a)

16,18
Puis ils mesurèrent à l'étrier. Or, celui qui en avait beaucoup pris n'en avait pas de trop, celui qui en avait peu n'en avait pas faute, chacun avait recueilli à proportion de ses besoins.
16,19
Moïse leur dit: "Que nul n'en réserve pour le lendemain."
16,20
N'écoutant point Moïse, quelques-uns gardèrent de leur provision pour le lendemain, mais elle fourmilla de vers et se gâta. Et Moïse s'irrita contre eux.
Des hommes en laissèrent

Dathan et Aviram (Chemoth raba)

Il pullula (wayaroum) des asticots

Le verbe wayaroum a le même sens que rima (« vermine »)

Il fut nauséabond

Le verset inverse l’ordre des événements : Il a commencé par être nauséabond, puis à regorger d’asticots, comme dans : « et elle ne fut pas nauséabonde, et il n’y eut pas de vermine en elle » (verset 20). C’est ainsi que les choses se passent lorsqu’ils y a des vers (Mekhilta)

16,21
Ils recueillirent cette substance tous les matins, chacun en raison de sa consommation; lorsque le soleil l'échauffait, elle fondait.
Le soleil chauffait

Ce qui était resté dans les champs se liquéfiait pour se transformer en ruisseaux. Cerfs et chevreuils venaient s’y désaltérer, et les nations du monde les prenaient en chasse et y trouvaient le goût de la manne. Ils apprenaient ainsi les mérites d’Israël (Mekhilta). Le Targoum Onqelos rend wenamas par pechar (« eau tiède »). Le soleil la chauffait et la tiédissait

Elle fondait

En français médiéval : « destemprer ». On trouve le même mot araméen pachar dans le traité Sanhèdrin (67b)

16,22
Mais il advint, au sixième jour, qu'ils recueillirent une provision double, deux ômer par personne; tous les phylarques de la communauté vinrent l'annoncer à Moïse.
Ils glanèrent du pain double (michnè)

Lorsqu’ils ont mesuré dans leurs tentes ce qu’ils avaient glané, ils ont trouvé le double, deux ‘omer par personne. Quant au midrach, il interprète le mot michnè comme si le texte portait mechounè (« changé »). Il était changé, ce jour-là, en mieux, quant à l’odeur et quant au goût (Mekhilta). [Car pourquoi, sinon, préciser qu’il était « double », alors qu’il est spécifié ensuite qu’il y en avait « deux ‘omer pour chacun » ?

Ils racontèrent à Mochè

Ils lui ont demandé en quoi ce jour-là était différent des autres (Mekhilta). D’où nous apprenons qu’il ne leur avait pas encore enseigné le paragraphe sur le Chabath qu’il avait reçu ordre de leur transmettre dans : « Ce sera, le sixième jour, qu’ils prépareront… » (verset 5). Ce n’est que lorsqu’ils sont venus lui poser cette question qu’il leur a dit : « “C’est ce qu’a déclaré Hachem…” (verset 23) et que j’avais ordre de vous dire ». Voilà pourquoi il a été puni, et ce dans : « Jusqu’à quand refuserez-vous… » (verset 28), réprobation dont il n’a pas été exclu

16,23
Il leur répondit: "C'est ce qu'a dit le Seigneur: Demain est le sabbat solennel, le saint chômage en l'honneur de l'Éternel! Ce que vous avez à cuire, cuisez-le, à faire bouillir, faites-le bouillir aujourd'hui et toute la provision restante, gardez-la en réserve pour demain."
Ce que vous ferez cuire

Ce que vous voulez faire cuire au four, faites-le cuire aujourd’hui, le tout pour deux jours. Et ce que vous avez besoin de faire bouillir dans l’eau, faites-le bouillir aujourd’hui. Le mot afiya (« cuisson ») s’applique au pain, et le mot bichoul (« ébullition ») à un plat cuisiné

En garde

Vous le mettrez de côté

16,24
Ils la réservèrent pour le lendemain, comme l'avait ordonné Moïse et elle ne se gâta point et il ne s'y mit point de vers.
16,25
Moïse dit: "Mangez-la aujourd'hui, car c'est aujourd'hui sabbat en l'honneur de l'Éternel, aujourd'hui vous n'en trouveriez point aux champs.
Mochè dit : Mangez-la aujourd’hui…

Ils sont venus le matin, au moment où ils avaient l’habitude de partir pour la ramasser, et ont demandé : « Allons-nous sortir ou non ? » Il a répondu : « Mangez ce que vous avez ! ». Ils sont revenus vers le soir et ont demandé : « Faut-il que nous sortions ? » Il a répondu : « C’est Chabath aujourd’hui ! » Il a vu qu’ils étaient anxieux, se demandant si la manne avait cessé et si elle allait ne plus tomber. Il leur a dit : « Aujourd’hui vous ne la trouverez pas. » Que veut dire : « aujourd’hui » ? « Aujourd’hui vous ne la trouverez pas, mais demain vous la trouverez » (Mekhilta)

16,26
Six jours de suite vous en recueillerez; mais le septième jour, jour de chômage, il n'y en aura point."
Et le septième jour

C’est Chabath, de la manne « il n’y en aura pas ». Le verset ne sert qu’à inclure Yom Kippour et les jours de fête (Mekhilta)

16,27
Or, le septième jour, quelques-uns du peuple allèrent à la récolte, mais ils ne trouvèrent rien.
16,28
L'Éternel dit à Moïse: "Jusqu'à quand vous refuserez-vous à garder mes préceptes et mes enseignements?
Jusqu’à quand refusez-vous

Comme le dit un dicton populaire, « le chou [la collectivité] est frappé en même temps que l’épine [le pécheur individuel] » : A cause des méchants, les justes sont réprimandés eux aussi (Baba Qama 92a)

16,29
Considérez que l'Éternel vous a gratifiés du sabbat! c'est pourquoi il vous donne, au sixième jour, la provision de deux jours. Que chacun demeure où il est, que nul ne sorte de son habitation le septième jour."
Voyez

De vos propres yeux que Hachem, dans Sa gloire, vous instruit sur le Chabath. Car Il accomplit un miracle à chaque veille du Chabath en vous donnant du pain pour deux jours

Restez chaque homme chez soi

C’est sur ce verset que se sont appuyés les Sages pour fixer à quatre coudées la limite à ne pas dépasser lorsqu’on sort des limites permises le Chabath : trois coudées pour soi et une pour l’extension des mains et des jambes (‘Erouvin 51a)

Que pas un homme ne sorte

Ce sont les deux mille coudées de la distance qu’il est permis de parcourir le Chabath. Cela n’est pas écrit explicitement, car les règles qui régissent cette distance ont été fixées par les Sages (‘Erouvin 46a), et ce verset vise essentiellement ceux qui glanaient la manne (Mekhilta)

16,30
Et le peuple chôma le septième jour.
16,31
La maison d'Israël donna à cette substance le nom de manne. Elle ressemblait à de la graine de coriandre, était blanche et avait la saveur d'un beignet au miel.
Et elle était comme de la graine de coriandre

Une plante dont le nom en français médiéval est : « coliandre » et dont la graine est ronde, et pas blanche. Mais la manne était blanche (Yoma 75b), et on ne la compare à la graine de coriandre qu’en raison de sa forme ronde. Elle était comme de la graine de coriandre, et elle était blanche de surcroît

Comme un beignet

De la pâte frite dans du miel, appelée isqeritawan dans la langue de la michna (‘Halla 1, 4 ; Bikourim 1, 2 et 2, 3), ainsi que dans le Targoum Onqelos

16,32
Moïse dit: "Voici ce qu'a ordonné le Seigneur: ‘Qu'un ômer plein de cette manne reste en dépôt pour vos générations, afin qu'elles connaissent le pain dont je vous ai nourris dans le désert, lorsque je vous ai fait sortir du pays d'Égypte.’ "
En dépôt

A mettre de côté

Pour vos générations

A l’époque de Yirmeya, lorsque celui-ci adressait aux gens des reproches en leur disant : « Pourquoi n’étudiez-vous par la Tora ? », ils lui répondaient : « Devrions-nous cesser de travailler pour étudier la Tora ? De quoi vivrions-nous ? ». Il leur exhibait alors le flacon de manne et leur disait : « O génération ! Voyez la parole de Hachem ! » (Yirmeya 2, 31). Il ne disait pas : « Ecoutez ! », mais : « Voyez ! » Voici ce dont se sont nourris vos ancêtres ! Hachem dispose de nombreux messagers pour préparer la nourriture de ceux qui Le craignent (Mekhilta)

16,33
Moïse dit à Aaron: "Prends une urne et y dépose un plein ômer de manne et place-la devant l'Éternel, comme souvenir pour vos générations."
Un flacon

Une fiole en argile, ainsi que le rend le Targoum Onqelos

Et pose-le devant Hachem

Devant l’arche. Ce verset, tout en étant écrit dans le chapitre de la manne, n’a été spécifié qu’après la construction du tabernacle

16,34
Ainsi que l'Éternel l'avait prescrit à Moïse, Aaron la déposa devant l'arche du Statut, comme souvenir.
16,35
Les enfants d'Israël mangèrent de la manne quarante ans, jusqu'à leur arrivée en pays habité; cette manne, ils en mangèrent jusqu'à leur arrivée aux confins du pays de Canaan.
Quarante ans

Ne manque-t-il pas trente jours, puisque la manne a commencé de tomber le quinze iyar et a cessé le quinze nissan, comme il est écrit : « la manne cessa le lendemain [de Pessa‘h] » (Yehochou‘a 5, 12) ? Ce verset nous apprend que les enfants d’Israël ont découvert un goût de la manne dans les gâteaux emportés d’Egypte

Vers un pays habité

Après la traversée du Yardén (Qiddouchin 38a). Car la terre située de l’autre côté du Yardén était habitée et bonne, comme il est écrit : « Je passerai donc, je verrai le bon pays qui est de l’autre côté du Yardén » (Devarim 3, 25). Le mot yatévta donné par le Targoum Onqelos signifie : « habité »

Vers l’extrémité du pays de Kena‘an

Au commencement de la frontière, avant d’avoir traversé le Yardén. Ce sont les plaines de Moav. N’y a-t-il pas ici contradiction ? La manne a cessé de tomber, en fait, dans les plaines de Moav, le sept adar, jour de la mort de Mochè. Et la manne qu’ils ont recueillie ce jour-là leur a suffi jusqu’à ce qu’ils présentent le ‘omer le seize nissan, comme il est écrit : « Ils ont mangé de la production du pays à partir du lendemain de Pessa‘h… » (Yehochou‘a 5, 11)

16,36
Quant à l'ômer, c'est la dixième partie de l'êpha.
Un dixième du eifa

Le eifa contient trois séa, et le séa six qab, et le qab quatre log, et le log six fois le volume d’un œuf. En conséquence, le dixième du eifa représente quarante-trois fois le volume d’un œuf, plus un cinquième. C’est la mesure pour le prélèvement de la pâte et pour les oblations (‘Erouvin 83b)

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