La Mitsva de ne pas rester indifférent au sang de notre frère nous oblige à faire notre maximum pour aider notre prochain lorsqu’il en a besoin. Nous avons vu jusque-là que ce commandement inclut l’obligation de l’aider s’il affronte un danger ou une perte financière.
En réalité, la Mitsva comprend toutes sortes de situations dans lesquelles un individu a besoin d’une forme d’aide. Il s’avère instructif de citer quelques situations de la vie courante dans lesquelles cette Mitsva s’applique.
- Si un individu vit des difficultés affectives, il nous incombe de tenter de l’aider, soit en lui donnant des conseils ou en suggérant de prendre des mesures appropriées pour l’aider dans la situation où il se trouve.
- Si quelqu’un a du mal à gagner sa vie, son entourage doit tenter de l’aider à trouver des moyens de mieux gagner sa vie.
- Si un couple vit des difficultés conjugales, nous devons tout faire pour les aider à améliorer leur relation. Par exemple, on peut leur suggérer un thérapeute susceptible de les aider à résoudre leurs difficultés.
- Si un individu a des difficultés sur le plan spirituel, nous devons l’encourager dans ses bonnes actions et son observance des Mitsvot. Mais il faudra veiller à agir sans agressivité, avec amour et bienveillance.
- Si un étudiant ne réussit pas bien à l’école ou à l’université, nous devons chercher des moyens de l’aider.
- Si une personne s’associe à de mauvaises fréquentations, nous devons trouver les moyens de l’aider à se protéger de ces mauvaises influences.
En y investissant de la réflexion, nous pouvons tous penser à des connaissances qui vivent l’une ou plusieurs des difficultés énumérées ci-dessus. Il ne suffit pas simplement de se sentir mal pour eux, il est de notre responsabilité de nous évertuer à faire tout notre possible pour alléger leur fardeau.
Nous avons déjà mentionné dans le passé que les Mitsvot ne sont pas simplement des lois qui assurent la bonne marche de la société. Elles nous enseignent des principes essentiels sur la manière de mener notre existence. Cette Mitsva est un excellent exemple de cette idée.
Aucune loi comparable qui nous oblige à aider notre prochain n’existe dans le monde laïc La loi laïque se concentre surtout sur le fait d’éviter les gens à porter préjudice à d’autres ainsi qu’à maintenir l’ordre.
En revanche, la Torah nous enseigne une leçon vitale sur nos relations avec notre prochain. La Torah considère le fait d’éviter d’aider les autres un tant soit mieux que le fait de leur causer activement du tort. Cette Mitsva nous enseigne un principe vital : rester indifférent lorsqu’autrui souffre est considéré comme une faute. Nous sommes tenus de faire tout notre possible pour porter assistance à nos amis en difficulté. Ce principe s’applique même à notre attitude envers les animaux : le Talmud traite de la source de l’interdiction de causer du tort aux animaux.
Il conclut que la source est la Mitsva est d’aider à décharger un âne qui ploie sous une lourde charge. Il conclut de là que s’abstenir d’aider un animal est considéré comme lui faire du mal.
Nous apprenons de là que le judaïsme tient pour équivalent le fait de négliger d’aider un animal qui souffre au même titre que de lui faire du mal. La neutralité n’est pas une position acceptable dans notre traitement des animaux. C’est encore plus valable en regard de notre prochain.
Puissions-nous tous mériter d’aider nos amis par tous les moyens.