Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
Avoir une confiance totale en Hachem
« Lorsque tu sortiras en guerre contre tes ennemis… » (Dévarim 21, 10)
La Paracha commence par mentionner le cas de la « belle captive » (Yéfat Toar) qu’il était possible de rencontrer en situation de guerre.
Voici une question très intéressante posée par l’auteur du livre « Guivat Halévanone » :
Nous savons que ceux qui partaient en guerre étaient tous de grands Tsadikim (en effet, celui qui avait fauté n’y allait pas). Si c’est ainsi, comment un Tsadik de cette ampleur aurait-il pu poser les yeux sur une belle femme durant la guerre ? De plus, la Torah nous enseigne que de cette union, sortira un enfant rebelle !
La réponse est très simple :
En réalité, si un Tsadik part en guerre avec une confiance absolue en Hachem, il ne peut pas rencontrer ce genre de femmes sur sa route. La Torah nous enseigne donc qu’une telle rencontre n’est possible que s’il existe ce manque en lui.
Autrement dit, lorsqu’une faute se présente devant nous, elle nous indique qu’une autre faute existait auparavant en nous, car une faute en entraîne une autre. Quelle est sa nature ? Un manque de confiance en Hachem…
Servir Hachem de son mieux
« Si un homme possède deux femmes, l'une qu'il aime, l'autre qu'il dédaigne… et que le fils premier-né se trouve appartenir à la femme dédaignée » (Dévarim 21, 15)
Ce verset nous indique comment servir Hachem de la manière la plus adéquate.
La première façon est de travailler sur les bons traits de caractères, comme par exemple la confiance en Hachem en s’efforçant de croire qu’Il va combler nos manques.
La seconde façon est de travailler les mauvais traits de caractère, comme par exemple lorsqu’on voit une personne qui a des difficultés de Parnassa et qu’on se dit : « Hachem va l’aider ! » Au contraire, il faut croire que personne ne peut l’aider à part nous.
Le verset vient confirmer notre enseignement :
Si un homme possède deux femmes (allusion aux traits de caractères), l'une qu'il aime (le bon trait de caractère), l'autre qu'il dédaigne (le mauvais caractère) ; la Torah vient alors nous préciser : et que le fils premier-né se trouve appartenir à la femme dédaignée, pour nous dire qu’il faut travailler sur le mauvais caractère afin de mieux servir Hachem.
La brosse du Saba de Novardok
Notre Paracha traite également de la Mitsva de restituer un objet perdu à son propriétaire.
A ce sujet, voici une anecdote très parlante :
Un jour, alors que le Saba de Novardok se trouvait dans une auberge la veille de Chabbath, il demanda à une autre personne de l’auberge, originaire de Moscou, de lui prêter une brosse pour nettoyer ses vêtements.
A l’issue du Chabbath, le Rav souhaitait restituer la brosse à son propriétaire, mais ce dernier était déjà parti, ce qui perturba le Rav au plus haut point. Avant de quitter l’auberge, il demanda le nom de la personne en question au propriétaire des lieux, juste au cas où…
7 ans plus tard, le Saba de Novardok voyagea en train et se retrouva assis à coté d’un juif qui venait… de Moscou. Le Rav saisit l’occasion : « Connaissez-vous untel ? »
Lorsque le juif répondit par l’affirmative, le Rav le supplia de lui restituer la fameuse brosse. A son grand soulagement, il accepta.
Incroyable ! Le Rav avait conservé la brosse pendant 7 ans afin de la restituer à son propriétaire dès qu’une occasion se présenterait !