Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 jolies perles d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
L’épreuve de la beauté
« Tu devras te garder de toute action mauvaise » (Dévarim 23, 10)
Le Rav Aharon Leib Steinmann Chlita raconte que le Rav Mordekhaï Yaffé, l’auteur de la série de livres intitulés « Lévouchim » (les habits), était un très grand érudit en Torah. Le titre des ses livres est une illustration de son sacrifice afin de ne pas fauter.
En effet, alors qu’une femme le poursuivait afin de fauter avec lui, il se jeta dans les ordures et les immondices. A ce moment précis, il revêtait sur lui 10 habits, et pour chacun d’entre eux, il écrivit la série des « Lévouchim ».
Comme il était extrêmement beau, il était souvent confronté à cette épreuve difficile. Il décréta alors que sa descendance serait laide jusqu'à la 10ème génération !
Le Rav Steinmann ajouta qu'un jour, il y avait jeune étudiant en Torah particulièrement beau. Son père, qui était venu le voir, était très laid, et tout le monde pensait qu’il ne pouvait pas être son père. Celui-ci répondit qu’il provenait de la 10ème génération du Rav Yaffé, et que son fils n’était donc plus concerné par le décret du Rav !
Respecter son vœu à la lettre
« Lorsque tu auras fait un vœu à l'Éternel, ton D.ieu, ne tarde point à l'accomplir » (Dévarim 23, 22)
Si un homme fait un vœu et qu’il ne l’a pas accompli alors que les 3 fêtes (Pessa’h, Chavouatov, Souccot) sont passées, il transgresse un interdit de la Torah, même s’il s’agit d’un vœu pour accomplir une Mitsva.
Le jour de Yom Kippour, il est fréquent que certaines personnes, n’observant pas les Mitsvot de la Torah toute l’année, se rendent malgré tout à la synagogue car en ce jour, quelque chose se réveille au plus profond de leur être.
Dans la synagogue du Rav Aharon Dov Auerbach, au moment de la vente des Mitsvot le jour de Yom Kippour, l’une de ces personnes se leva et proposa un montant élevé pour l’achat de la Haftara de Yona. Lorsque le Rav entendit cela, il proposa un prix beaucoup plus élevé, de manière a ce personne ne surenchérisse.
Le lendemain, le responsable de la synagogue s’adressa au Rav afin de comprendre la raison de son geste. Celui-ci lui expliqua que si une personne transgressant ouvertement le Chabbath venait à acheter cette Mitsva, ce serait un manque d’honneur pour la Torah, et que l’on doit donc l’en empêcher à tout prix.
Le lendemain, quelle ne fut pas la surprise du responsable de voir le Rav lui remettre la somme promise !
Quelle que soit la raison du vœu, nous devons respecter nos engagements.
La femme et le miel
« Lorsqu’un homme aura pris une femme et cohabité avec elle… » (Dévarim 24, 1)
Le Rav Eïbeschits nous enseigne que le mot « Icha » (femme) a la même valeur numérique que le mot « Dvach » (miel).
Essayons d’en comprendre la raison à travers l’histoire suivante que nous raconte le Rav ‘Haim Kaniewsky Chlita :
Après de nombreuses années, un couple n’avait toujours pas d’enfant. Ils décidèrent donc de se séparer afin que chacun puisse trouver son bonheur.
Le mari, qui était aimable, se maria avec une femme méchante. Quant à la femme, également très douce, elle se maria avec un mécréant. Au bout de plusieurs années, le mari devint méchant, tandis que le mécréant devint un véritable Tsadik !
Cette histoire nous apprend que la femme a la capacité de déterminer l’ambiance qui règne à la maison.
Or, le Rav ‘Haim Kaniewsky enseigne que le miel a la particularité de transformer tout ce qu’on y introduit en miel.
C’est la raison pour laquelle la femme est comparée au miel car effectivement, elle a la possibilité d’influencer les membres de son foyer selon sa personnalité !