Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 jolies perles d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
 

Des paroles de Torah revigorantes

« Tu te présenteras chez le Cohen qui sera alors en fonction… » (Dévarim 26, 3)

Rachi : Il s’agit du Cohen de ton époque, quel qu’il soit.

On raconte au sujet du Rav Méïr Chapira qu’il voyagea un jour afin de se rendre auprès de Rav Israël Méïr Hacohen, le ‘Hafets ‘Haïm. Le Rav lui demanda alors de lui dire quelques paroles de Torah, mais le ‘Hafets ‘Haïm, étant particulièrement fatigué, lui répondit qu’il n’était pas en mesure de parler.

Le Rav Chapira cita alors notre verset au sujet duquel Rachi explique que l’on doit se présenter auprès du Cohen quel qu’il soit, c'est-à-dire même s’il n’a que peu d’énergie…

Le ‘Hafets ‘Haïm apprécia cette précision et trouva alors les forces nécessaires pour prononcer quelques paroles de Torah !

Et si Yossef avait été l’aîné ?

« L’araméen voulait mener mon père à sa perte. » (Dévarim 26, 5)

Ce verset signifie que Lavan l’araméen (du pays d’Aram à l’époque), le beau-père de Ya'akov, provoqua la descente en Égypte de tout le peuple d’Israël. Comment ?

Le Alchikh Hakadoch répond qu'en réalité, la descente en Égypte commença à cause de la jalousie des frères de Yossef. En effet, Il explique qu’en général, le frère aîné est aimé par toute la famille. Or, si Yossef avait été l’aîné de la famille, il aurait été naturellement aimé et non jalousé, et la période d’esclavage en Égypte n’aurait pas eu lieu.

Yossef était très aimé bien qu’il ne fût pas l’aîné, d’où la jalousie de ses frères !

Qui provoqua cela ? Lavan, car effectivement, étant donné qu’il intervertit Léa et Ra’hel lors du mariage de Ya'akov, Réouven, le fils aîné de Léa, devint l’aîné de la famille à la place de Yossef, le fils aîné de Ra’hel !

C’est la raison pour laquelle le verset indique que Lavan, par sa tromperie, provoqua la descente du peuple d’Israël en Égypte.
 

Le respect des parents

« Maudit soit celui qui traite avec mépris son père ou sa mère ! » (Dévarim 27, 16)

Il suffit qu’un homme méprise ses parents pour être considéré comme « maudit », et il n’est pas nécessaire d’en arriver à des actes plus répréhensibles pour cela.

Il est écrit, au nom de Rabbénou Yona, que lorsque deux frères se disputent et se détestent mutuellement, cela provoque une souffrance aux parents. Cette attitude s’inscrit dans le cadre de notre verset.

On pourrait penser que ce type de comportement méprisable ne s’applique que lorsque les parents sont toujours de ce monde, mais en réalité, cela les concerne aussi même après leur disparition. Les disputes entre les enfants traduisent donc un mépris de l’honneur des parents.

Il faut garder en mémoire que lorsqu’une querelle éclate entre les enfants, notamment au sujet de l’héritage (qui n’est en fait qu’un litige financier), toutes les personnes prenant part à ce différend sont automatiquement qualifiées de « maudites », que D.ieu nous en préserve.
 

Chabbath Chalom