Le point d’orgue de la Paracha est la « Akédat Its’hak », cette fameuse ligature du Patriarche que nous rappelons chaque jour au début de la prière, ainsi que dans les grandes occasions, à l’instar de Roch Hachana.
La grande dévotion d’Avraham Avinou a été mise à l’épreuve, et il a accepté de tout cœur de sacrifier son fils unique.
La question qui se pose souvent est la suivante. À travers les siècles, des milliers de juifs sont eux aussi montés sur le bûcher pour avoir refusé de se convertir, ou pour d’autres raisons de kiddouch hachem.
En quoi le sacrifice d’Avraham méritait-il tant d’être mis en exergue ?
Le tsadik rabbi Tsvi Arié de Tchortkov-Zlatipoli zatsal avait l’habitude de répondre à l’aide de la parabole suivante :
Un pic se dressait au sommet d’une montagne. De nombreux grimpeurs tentèrent vainement d’arriver au sommet. Afin de faciliter l’escalade, ils se servaient de piolets qu’ils enfonçaient dans la roche au fur et à mesure de leur avancée. Ces jalons restaient coincés par la pierre, même après que les escaladeurs déçus aient été obligés de rebrousser chemin, et se dressaient sur les rochers comme des témoins muets de leurs vains efforts.
Un jour, un grimpeur avisé décida de tenter sa chance. Il était pourvu d’une volonté de fer et d’un implacable désir de conquérir ce sommet tant convoité. Il se mit à l’œuvre avec acharnement et avança petit à petit, se contentant chaque jour d’une petite cordée, plantant des piolets tout le long de son escalade, jusqu’au jour où ses efforts furent couronnés de succès et il put enfin se hisser au sommet du pic, et y planta son dernier piolet. Il entama la descente, tout aussi difficile et dangereuse, en utilisant les jalons qui lui avaient servi lors de son escalade.
Il devint célèbre, étant le premier à avoir conquis ce sommet. Quelques années plus tard, il entendit un enfant qui racontait à son ami qu’il s’était rendu au sommet du pic et qu’il ne pouvait oublier le panorama à couper le souffle.
« J’ai pris le téléphérique et quelques minutes plus tard, j’étais là-haut... »
Il se dit tout bas : « Grâce à mes piolets sur toute la piste, il est facile de monter ensuite les pylônes et les câbles du téléphérique… »