Lors de notre visite hebdomadaire à l’hôpital de Jérusalem, c’est avec une très grande émotion que nous avons rencontré un rescapé de la Shoah, avec une histoire particulièrement émouvante.
Récemment, nous ne nous attendions pas à une si belle et poignante rencontre à l’hôpital Cha’aré Tsédek de Jérusalem : nous avons rencontré un rescapé de la Shoah. Et quel rescapé : il est l’un des tout derniers survivants du camp d’Auschwitz, là où le plus de Juifs ont été déportés et tués lors de la mise en place de la “solution finale” par les maudits nazis.
L’homme a retroussé sa manche pour nous montrer son numéro de déporté, et avec sa fille à ses côtés, nous a narré son histoire : il a travaillé pendant deux ans dans la tannerie du camp de concentration, sur le travail des peaux d’animaux pour la production de cuir. Notre homme a un vrai talent avec ses mains et il excelle en tant que tanneur. “Mes mains m’ont aidé à survivre”, résume-t-il.
Un jour, la tannerie reçoit une livraison de peaux, et il trouve dans la livraison une lanière de cuir, à laquelle est attaché un boîtier : il s’agit d’une paire de Téfilines Chel Yad, les phylactères du bras qu’un homme met à partir de sa Bar-Mitsva ! Cette trouvaille est d’autant plus incroyable que notre malade n’a pas encore eu l’opportunité de mettre, en raison de la guerre, ses Téfilines. C’est le moment ou jamais : il sait comment faire, et il connaît la Brakha, la bénédiction à réciter lors de la ligature des Téfilines du bras. Il récite la bénédiction à voix basse, noue ses Téfilines et ressent alors une joie incomparable, une sensation de bien-être de son âme totalement irrationnelle. Il est tout seul pour cette cérémonie inimaginable et hors du temps, sans parents, sans frères et sœurs, sans amis, avec un danger constant et l’omniprésence permanente de la mort.
Alors que l’Armée rouge soviétique progresse et n’est plus qu’à quelques dizaines de kilomètres du camp, Auschwitz est liquidé : de très nombreuses personnes sont exécutées et l’évacuation du camp est organisée. Ce sont les terriblement célèbres “marches de la mort” au cours desquelles la mortalité des déportés est endémique. Notre homme évite cette marche cruelle et parvient à se cacher dans le camp. “Toute ma vie et même dans les camps, j’ai aidé les autres. C’est peut-être ça qui m’a rallongé la vie.”, nous dit-il.
En fin de visite, il nous a bénis ainsi que tout le ‘Am Israël. Un exemple de vie au service des autres qui nous a procuré une émotion telle que nous avons souhaité, avec son accord et l’accord enthousiaste de la famille, la partager avec vous.
Chaque vendredi avant Chabbath, nous nous rendons à l’hôpital Cha’aré Tsédek de Jérusalem et à l'hôpital Laniado de Netanya pour rendre visite aux malades. Ces visites inattendues, en musique, apportent réconfort, joie et renforcent tout aussi bien nos malades que nous.
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