Un israélien, décédé samedi 14 août après avoir contracté le Covid-19 au Vietnam, a évité in extremis l’incinération, grâce aux interventions conjointes de l’émissaire ‘Habad au Vietnam et de l'organisation Zaka.
“Sauvé” de la crémation au cœur de l’Asie du Sud-Est. Un israélien de confession juive était en déplacement professionnel en août au Vietnam, un des pays connaissant la plus forte croissance économique au monde. Après avoir affiché une résistance spectaculaire à la première souche virale du Covid-19, ce pays de cent millions d’habitants n’a malheureusement pas été épargné par le variant Delta, et compte désormais plus de 6000 morts depuis juillet seulement, alors qu’il n’en déplorait qu’une trentaine quelques mois auparavant.
Première quinzaine d’août, l’homme d'affaires israélien a contracté le Covid-19, et son état s’est très rapidement détérioré, décédant malheureusement Chabbath samedi 14 août, Parachat Choftim. Or, la politique sanitaire menée par le parti communiste vietnamien, qui consiste à éradiquer toute souche du Covid-19, est sans concession : toute personne décédée du Covid-19 au Vietnam doit être incinérée. En connaissance de cette problématique majeure et de ses implications Halakhiques gravissimes, Rav Mena’hem Hartman, Chalia’h ‘Habad au Vietnam, a lancé une vaste action avec Zaka, organisation israélienne de secours aux victimes, pour éviter au défunt la terrible crémation. Baroukh Hachem, le défunt a pu être enterré au Vietnam, tout en espérant qu'il pourra être inhumé dès que possible en Israël, lorsque les restrictions liées à la pandémie s’assoupliront.
“Ça a été une course contre la montre ; Bé’Hasdé Hachem, nous avons pu faire sortir le défunt de l’hôpital puis nous avons obtenu une dispense de crémation”, résume Rav Hartman.
Avec Zaka et Yaïr Lapid, nouveau ministre israélien des affaires étrangères, les actions du Rav Hartman ont été soutenues, se confrontant à la toute fin à l’opposition des autorités vietnamiennes de faire sortir le défunt du pays. “Nous avons dû l’enterrer provisoirement au Vietnam”, explique Rav Hartman, ne manquant pas de souligner, par ailleurs, la compréhension des autorités vietnamiennes et leur respect du judaïsme.
En ce qui concerne la toilette mortuaire et l’inhumation, “la ‘Hévra Kadicha de Hong Kong a été autorisée à rentrer dans le pays”, et pour l’enterrement, “nous avons organisé un Minyan spécial sur Zoom composé de bénévoles de Zaka, d’émissaires ‘Habad du monde entier et des proches du défunt. Baroukh Hachem, nous avons pu enterrer l’homme et éviter une grave profanation du Kavod Hamet, l’honneur dû à un défunt”.
Le dirigeant du comité rabbinique de Zaka, Rav Yaakov Rosa, a donné des instructions à Rav Hartman sur la préparation du cercueil et l’enterrement, équipé de vêtements de protection complets conformément aux exigences du Vietnam.
Le dévouement désintéressé du Rav Hartman et de toutes les personnes impliquées dans cette Mitsva de l'honneur dû aux morts a abouti à un résultat exceptionnel.