Avec son Coca et son Levi's, le Cow-Boy du Far West a depuis longtemps quitté les grandes étendues texanes pour conquérir le monde.

A la pointe des technologies et des découvertes, l'Amérique a marché sur la lune en brandissant le drapeau de toutes les audaces et de l’esprit d’entreprise. Cette terre géante et convoitée impose aujourd’hui son “Way of Life” à toute la planète.

Son symbole est celui de la liberté. Celle des minorités, de la presse, de l’expression. C’est elle qui accueille touristes et immigrants à New York, sur la Liberty Island au sud de Manhattan, un bras levé tenant la torche qui éclairera la civilisation moderne.

Si les USA sont le baromètre de l’occident, les événements graves qui se sont produits la semaine passée Outre Atlantique ne peuvent que nous interpeller en tant que citoyens du monde et en tant que juifs. Nos Sages nous l’ont dit : « Tout événement qui se déroule sur terre, n’a lieu que pour Israël », et il est certain qu’il est porteur d’un message pour nous.

Commençons avec la prise d’assaut mercredi par des manifestants pro Trump de la Maison Blanche. La vision du fief de la démocratie américaine (et mondiale), assailli par des hordes de protestataires, certains rappelant par leur accoutrement des tribus barbares, est complètement surréaliste.

Si les Tours Jumelles s’effondrant marquaient il y a 19 ans le début du crépuscule de l’occident, ici, avec la prise du Capitole, c’est un autre symbole, pas moins sacré pour Edom, qui s’écroule. La plus grande Démocratie du monde, celle qui jusqu'à maintenant représentait le modèle absolu à imiter - tiers monde et Extrême Orient inclus -, tremble et un mécontentement sourd gronde en elle, qui risque de la fissurer.

Facebook et Twitter : Silence Mister Trump !

Mais pour un chroniqueur du Yated Nééman, le fait hallucinant de ce mercredi 6 janvier est, au-delà de la prise d'assaut du Capitole, que pour la première fois dans l’Histoire, on a “fermé la bouche” au président des USA.

Facebook et Twitter ont fait taire Trump en bloquant ses comptes.

"Tous les événements de cette semaine qui ont bouleversé les USA sont minimisés par rapport à cet instant où, de façon officielle, les médias ont prouvé que ce sont eux, et personne d’autre, qui règnent sur le monde. Si Trump, l’homme qui est considéré comme le plus puissant de la planète, ne peut plus faire la chose la plus simple, c'est-à-dire s’exprimer, on en déduit qu’il y a quelque chose de bien plus fort que lui.”

Il pense que les médias sont devenus les maîtres et décident devant qui on ouvrira les micros, devant qui on les fermera, qui sera en odeur de sainteté et qui sera jeté en pâture aux humiliations - famille inclue -, et, en fin de compte, ce sont eux qui éliront les hommes politiques, c’est-à-dire nos futurs dirigeants.

La stratégie des médias pour dominer est, tout compte fait, assez simple, elle utilise le sentiment le plus “basique” de l’homme : son honneur et la peur de le perdre. 

Car la force de domination passera toujours par la peur, et celui dont on a peur sera celui qui nous dominera.

Qui ne se pliera pas devant la menace de perdre sa respectabilité, son “bon nom” ? Qui ne craint pas des humiliations incessantes étalées en public - et, en plus, quand elles sont mensongères -, les titres tapageurs des journaux et les reportages tendancieux qui vous feront passer pour “le dangereux”, le “stupide”, le “dérangé”.

Ce n’est pas en vain que nos Sages nous disent : ”Celui qui fait pâlir de honte un homme, c’est comme s'il l’avait tué.”

C’est une force écrasante qu’un seul homme public aujourd’hui était capable de défier, et cet homme, qui faisait fi d’elle et qui la narguait, c'était bien sûr Donald Trump. Et mercredi, les réseaux lui ont dit : “Shut up, Mister President. We are the boss.”

Les dirigeants des réseaux expliquent leur décision en pointant sur deux messages du président qui, selon eux, incitaient à la violence : « Les 75 000 000 grands patriotes américains qui ont voté pour moi, AMERICA FIRST, et Make AMERICA GREAT AGAIN, auront une voix géante dans le futur. Ils ne seront ni méprisés ni traités injustement de quelque manière que ce soit !!! », et « À tous ceux qui ont demandé, je n’irai pas à l’inauguration le 20 janvier ». Chacun jugera de l’incitation à la violence des propos…


Révérend Raphaël Warnock, qui êtes-vous ?

Un autre fait majeur, que les événements du Capitole ont partiellement éclipsé, a eu lieu la veille dans un des états américains : Révérend Raphaël Warnock, 52 ans, démocrate, devenait le premier sénateur noir de Géorgie. Cette élection était cruciale pour le parti démocrate, car elle permet à Biden et à son parti un quasi-total contrôle du Congrès, c'est-à-dire de tout le système législatif aux USA.

Mais qui est Révérend Warnock ? Il se désigne comme l’héritier de Martin Luther King, prêche dans l’Eglise baptiste Ebenezer où King officiait, mais, pour nous, la comparaison s’arrête là ; Luther King était un fervent ami d’Israël, et Warnock ne l’est pas. Il signe en 2019 une lettre, comparant le régime que fait "subir" Israël aux palestiniens à l’Apartheid. Un an auparavant, en 2018, on le voit dans une vidéo* où il fait un sermon haineux contre Israël. Tous les stéréotypes, les mensonges et les raccourcis populistes sont utilisés : Israël l’oppresseur, le tueur d’enfants, Tsahal qui cible les innocents comme des pigeons… Sa voix se brise lorsqu’il crie : “Mes frères, mes sœurs palestiniens, vous avez droit à la dignité... », et si le ton fait la musique, celui de Révérend Warnock fait froid dans le dos.

Warnock, c’est évident, n’est pas bien intentionné à notre égard, mais il est habile. Il sait brandir au bon moment la marionnette du "mon meilleur ami est juif", en la personne de son coéquipier à la course au sénat, Jon Ossof, petit-fils d'immigrés juifs par son père. 

Warnock est revenu sur ses propos anti Israël quelques jours avant les élections au sénat en déclarant : “I will stand by Israël”, et dément avoir comparé la politique israélienne à celle de l’Apartheid. Qui est dupe ?

Mais pour Warnock, les micros sont toujours ouverts, et les sermons du bon pasteur dénonçant les exactions d'Israël, trouveront écho sur les réseaux et dans la presse.

Et le compte Twitter de Hassan Rohani ?

Le compte Twitter de Hassan Rohani, le président de la république islamique d’Iran, lui, est très actif et abondamment utilisé par le dirigeant iranien. Il y exprime librement ses vues et n'y échange pas que des emojis. Personne, chez Twitter ou Facebook, ne songerait d’ailleurs à le bloquer. Ce serait bien sûr un outrage à la démocratie et à la liberté d’expression !

Est-ce qu’une certaine conception de la liberté ne serait pas en train de s’effondrer, entraînant avec elle la chute d’une des dernières idoles de l’occident, comme le pense ce chroniqueur ? Pour le chroniqueur, cette forme de dictature médiatique sonne le glas de la démocratie.

Dans nos sources, lors du Brit Bèn Habétarim, Avraham voit par prophétie les exils successifs que ses enfants devront traverser, et le texte nous dit que, devant celui d’Edom, de l’occident, le dernier, Avraham a été pris d’une immense frayeur, car il avait l’air d’être sans fin.

D.ieu a dû le rassurer, tant l’obscurité et l’épaisseur de la matérialité de cette civilisation étaient denses : « Cet exil aussi, comme celui d’Egypte, de Perse et Mède, de Grèce, aura une fin. » 

En voyons-nous ici les prémices ?

A suivre...

https://www.jewishpress.com/news/us-news/video-hey-georgia-this-is-the-real-rev-raphael-warnock/2020/11/11/ (sermon de Warnock 2018)