Les médias viennent de faire connaître la mort du « calife » de Daech, l’organisation islamique à l’origine de tant d’attentats depuis plus de dix ans. Cet événement, si fortement médiatisé, mérite qu’on y réfléchisse, tant par le phénomène de sa disparition que par la portée cosmique implicite, inscrite dans cette circonstance.
Que l’on nous comprenne bien : il ne s’agit pas de donner une importance trop essentielle à ce personnage qui se voulait descendant des califes, et prétendait rétablir pour la « ouma » islamique l’hégémonie islamique, mais il est toujours important de tenter de comprendre les desseins de l’Eternel. Lorsque l’on voit un personnage aux ambitions démesurées, aux aspirations mégalomanes, tomber de façon si brusque, on ne peut s’interdire d’y voir la main du Tout-Puissant. Se voyant acculé dans une situation intenable, il s’est fait sauter avec une ceinture d’explosifs, entraînant dans la mort ses jeunes enfants. Cela ne nous rappelle-t-il pas la fin de Hitler se suicidant dans son bunker ? Le dictateur irakien, Saddam Hussein, a même tenté de fuir, et, se voyant privé de toute possibilité, a fini aussi de façon misérable. Des hommes qui pensaient pouvoir diriger l’univers, qui ont causé la mort de milliers, ou même de millions de gens, ne peuvent finir que de façon tragique. L’auteur de tant d’atrocités n’aura finalement réussi qu’à créer une atmosphère de destruction dans la planète.
Réfléchissons bien à ce point : il existe une justice divine, et seule cette explication peut donner un sens à l’Histoire. Il y a eu, dans tous les temps, des hordes de barbares qui ont cru imposer leur puissance cruelle sur les humains, et leur fin ne peut être que significative : rappelons-nous également la mort de Staline, ce tyran qui a envoyé à la mort tant de victimes, mort subitement de façon tragique. Un verset des Psaumes résume cette perspective : « (Les fidèles,) avec une épée à deux tranchants dans leurs mains, tireront vengeance des peuples, infligeant des châtiments aux nations, attacheront leurs rois par des chaînes et leurs chefs par des entraves de fer ; ainsi, ils exécuteront contre eux l’arrêt consigné par écrit » (Tehillim 149.6,7).
Plus la cruauté s’est manifestée, plus la chute sera brusque et fatale. Il ne s’agit pas pour le croyant de s’intéresser à la justice divine, de s’intégrer dans les mystères du Créateur ; assurément non ! Mais il est important de constater que le châtiment est proportionnel finalement aux crimes. Rappelons-nous le séisme qui, en 1755, a détruit une grande partie de la ville de Lisbonne, au Portugal, siège depuis plus de 400 ans de l’Inquisition la plus cruelle.
Reconnaissons qu’il y a aussi un « Maître à l’univers », et qu’Il sait quand Il doit frapper, et qui Il doit punir. Soyons conscients de cette direction de l’Histoire. Pourquoi le dictateur nazi a-t-il chassé de son pays les savants juifs, qui ont créé, aux Etats-Unis, la bombe atomique qui a détruit deux villes japonaises, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale ? Imaginons, un instant, cette bombe entre les mains d’Hitler ! Il y a une justice immanente, de source transcendante ! Telle est la conclusion évidente pour qui sait « ouvrir les yeux » sur le monde. L’Histoire a une direction. La destruction de l’entreprise mégalomane n’est qu’un exemple d’une Histoire miraculeuse, dont il nous faut reconnaître l’orientation significative et fondée sur la justice. Ainsi s’achève le chapitre des Psaumes cité plus haut : « (Après le verdict consigné par écrit), ce sera un titre de gloire pour les fidèles (qui reconnaîtront la grandeur de l’Eternel) » (Tehillim 149.9).