Flash info de la mi-journée :

* Un rabbin qui se promenait est malencontreusement tombé sur le couteau d’un jeune qui épluchait des patates dans les rues de Marseille. Malgré ce contretemps, ce dernier a réussi à terminer la préparation de son gratin dauphinois sans autre désagrément, rapporte l’AFP. Le jeune n’a toutefois pas porté plainte contre le rabbin qui a avoué avoir égaré ses lunettes à son domicile. Il est à retenir que les jeunes issus de l’immigration s’intègrent de mieux en mieux au sein d’une France qui offre un patrimoine culinaire inégalable.

* Sport : au Proche-Orient, un colon israélien a été grièvement blessé alors qu’il tentait d’observer un camp d’entraînement de l’équipe palestinienne du lancer du poids. Alors que les palestiniens comptent dans leurs rangs parmi les plus grands espoirs mondiaux de la discipline, cet incident démontre la rivalité entre ces deux nations à l’approche des Jeux Olympiques.

Malgré l’aide internationale, on ne peut qu’encourager ces jeunes sportifs arabes qui, dans leur précarité, sont obligés de substituer les poids réglementaires par des cailloux de même gabarit, alors que le climat aride du Moyen-Orient les force à se vêtir de foulards afin de lutter contre les fortes chaleurs qui sévissent dans la région.

* Attentat : Dans la ville de Jérusalem, un commando israélien armé a fait irruption dans un lieu de culte en criant "Allah Akbar" et en tirant sur des fidèles réunis pour la prière. La police est intervenue et a abattu les militants arabes israéliens sans somation, sans même leur laisser la possibilité de justifier leur revendication. Une démarche étonnante dans un État qui défend pourtant la liberté d’expression, là où, il faut bien le dire, cette frange minoritaire de la population est souvent mal acceptée dans les synagogues du pays…


S'énerver ?

Le premier réflexe du Juif français moyen vivant en France est de s’énerver à l’écoute de ces quelques nouvelles à peine exagérées : « C’est aberrant, absurde et injuste ! C’est incompréhensible ! C’est insupportable ! » Pourquoi ? Là est la question à double titre. Tout d’abord, pourquoi entend-on de telles sornettes ? Mais surtout, pourquoi s’énerver ?

Cela fait déjà bien longtemps que les médias français jouent sur les mots. Dans la plupart des cas, ils appellent un chat un chat. Mais dans ce cas-là, ils appellent un citoyen israélien « un colon », un terroriste porteur de grenades « un représentant d’une minorité en danger », et un islamiste fanatique « un éplucheur de légumes ».

Comme le mot d’ordre s’est généralisé, force est de constater que des directives viendraient de plus haut. Peut-être y aurait-il un intérêt à ne pas provoquer de « psychose islamisante » et de ne pas promouvoir trop vite les votes vers le FN. Peut-être que cet acharnement de propos antagonistes à l’égard des Israéliens, des Juifs, des sionistes et autres hébreux ou israélites n’est en définitive qu’un réflexe surentraîné par 2000 ans de haine aveugle, presque génétique.
 

Depuis 2000 ans

Votre mémoire est courte, nous dirait la Torah. Mais il faut remonter encore plus loin, à l’origine, à l’avènement des Juifs au mont Sinaï il y a 3500 ans. Pourquoi ? Car le mot haine se dit « Sina » en hébreu, un terme dont on retrouve la racine dans Sinaï. Or, le Midrach Rabba explique que lors du don de la Torah au mont Sinaï, une haine des peuples s’est éveillée contre le peuple d’Israël. Le Rambam précise qu’aucune haine n’est aussi virulente que celle d’une religion. Et comme si cela ne suffisait pas, la Torah stipule : « Essav Soné Israël, Zo Halakha ! » En clair : Esaü [l’Occident] hait les Juifs. C’est un fait avéré, une réalité.

Pour ceux qui ne seraient pas sensibles aux arguments bibliques, disons que l’histoire a toujours eu tendance à confirmer les affirmations de la Torah.

Mais revenons à notre première question : pourquoi s’énerver ? Demandez à un Israélien si les décisions hostiles à répétition de l’ONU contre son petit pays l’énervent, il vous répondra d’un haussement d’épaule : « Ça va, on en a vu d’autres ! » Il est tellement habitué à la fourberie du processus…

Mais pour un Juif français, le malaise est ailleurs. Il ne s’habitue pas parce qu’il est dans son pays des droits de l’homme, et qu’il ne se voit pas comme vivant en pays hôte, ce qui est pourtant le cas. Or, lorsqu’on n’aime pas la soupe que notre hôte nous sert, soit on se tait et on l’avale en souriant en attendant des jours meilleurs, soit on s’en va ; mais on ne râle pas ! Car au final, notre hôte se sert lui-même de la soupe qu’il nous donne…

Ya'akov avait devancé Essav par des cadeaux et des courbettes, mais il avait bien pris soin de séparer son camp en deux parties, au cas où l’une d’entre elles serait touché. C’est un peu ce qui se passe aujourd’hui, avec une jeunesse juive que les parents envoient en Israël alors qu’ils continuent d’avaler de travers les salades médiatiques, tant ils n’arrivent pas à en croire leurs oreilles. Les droits des Juifs sont en train de se détacher des droits de l’homme. Lorsqu’on vient d’Algérie, du Maroc ou de la Tunisie et qu’on est devenu bien Français, on a du mal à se faire à l’idée qu’une vague migratoire peut en chasser une autre.


Du recul et de la Joie

Alors au lieu de broyer du noir tous les jours en écoutant France Info, ne serait-il pas temps de prendre un peu de recul sur la situation ? Car il y a une Mitsva qui prévaut sur toutes les autres : celle de la joie. En effet, nul ne peut accomplir des Mitsvot avec le cœur fermé. Cela dit, comment être en joie alors que notre peuple est constamment critiqué et conspué, et que nous entendons en permanence des horreurs perpétrées contre les nôtres, accompagnées de justificatifs radiophoniques vis-à-vis de ces pauvres victimes dont la sauvagerie n’a d’égale que leur cruauté ?

Lorsqu’un islamiste égorge des enfants en pleine nuit dans leur sommeil, les médias se taisent outrageusement. Alors nous nous révoltons, et cela est bien légitime.

Si c’est ainsi, de quelle joie parle-t-on ? De celle qui fait que nous ressentons intérieurement que le monde n’est pas laissé à l’abandon. De celle qui fait que nous ne baissons jamais les bras, car nous savons où nous nous dirigeons. On parle de cette sérénité qui se dégage d’une Émouna (foi) inébranlable, qui fait que ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts, parce que nos épreuves sont à l’image de ce que nous sommes capables de subir. Il serait donc temps de commencer à sourire et de hausser les épaules vis-à-vis de ces énormités que nous entendons et qui contribuent à nous faire vivre dans une réalité médiatique corrompue et malveillante.

À titre d’exemple, il n’y a qu’à constater ce que les explorateurs (Parachat Chéla’h Lékha) ont conclu de ce qu’ils ont observé en terre sainte : alors que le pays tout entier était occupé à enterrer les cadavres d’une épidémie envoyée par Hachem, les explorateurs furent aveugles à cette situation orchestrée par D.ieu afin de leur laisser le champ libre. Au contraire, ils ne virent que la mort et la désolation, et ils furent incapables d’apprécier ces conditions inattendues qui leur avaient été servies sur un plateau…

Évidemment, Europe 1 n’existait pas à l’époque. Mais il y a fort à parier que les médias d’antan parlaient déjà des Juifs en termes peu glorieux.

« Nous étions à nos propres yeux comme des sauterelles, et ainsi étions-nous à leurs yeux », déclarèrent les explorateurs, alors qu’ils étaient des princes d’Israël… Ne faisons pas la même erreur. Sachons apprécier le verre à moitié plein à sa juste valeur. À bon entendeur.