Les projections du conseil économique national d’Israël indiquent que près d’un tiers des juifs en Israël seront orthodoxes d’ici trente ans, en raison notamment du dynamisme démographique de cette catégorie de la population.
Le conseil économique national israélien a récemment produit ses nouvelles statistiques de projection socio-démographiques, assorties de recommandations à destination du gouvernement. Et ces indicateurs sont riches d’enseignement sur les dynamiques en cours sur notre terre. Ainsi, la population israélienne, toutes religions incluses, qui s’élève aujourd’hui à 9,2 millions de personnes, sera proche d’être doublée (multipliée par un peu plus d’1,7) pour atteindre d’ici trois décennies 16 millions de personnes. Et, sur ce nombre de personnes, un quart sera juive orthodoxe, toujours selon ces projections.
S’agissant de la part juive dans la population israélienne, ces projections demeurent à peu près stables, en légère hausse tout de même, s’échelonnant toujours dans les environs de 80%, aujourd’hui pour rappel dans les 75%, soit trois habitants du pays sur quatre. Ce qui change réellement, c’est la part orthodoxe de la population juive qui devrait s’établir à un niveau jamais atteint : actuellement à 12,6 %, ce chiffre passera à 24% de la population totale, selon le conseil. La population des juifs orthodoxes va donc presque doubler en l’espace de moins de 30 ans.
Comment expliquer cette hausse ? La raison centrale est le taux de natalité élevé de cette population. Avec 6,7 enfants par femme, la natalité ‘Haredi est bien plus importante que les 3 enfants par femme de l’ensemble de la population, déjà franchement au-dessus du taux de renouvellement des générations (2,05 enfants par femme selon l’Insee).
Cette natalité, dynamique dans la population israélienne, va également avoir pour effet mécanique un rajeunissement de la population : les israéliens âgés de 19 ans et moins représenteront plus du tiers de la population totale.
S’agissant des équilibres géographiques et de la répartition de la population, le conseil économique national israélien s’attend à ce que la plupart des orthodoxes restent concentrés dans leurs emplacements actuels, en raison des infrastructures déjà existantes en en projet, comme les synagogues, centres d’études, écoles et habitations prévoyant un balcon Soucca par exemple. L’agglomération de Jérusalem, Beth Chemech et Bné Brak seront leurs trois grands pôles de résidence. Mais cette population augmentera également dans le sud d’Israël, avec une nouvelle ville dédiée dont la construction est en cours de planification, ainsi que, dans une moindre mesure toutefois, dans le nord du pays.
L’agglomération de Tel Aviv continuera d’être la zone la plus peuplée du pays, avec une augmentation notable du nombre de personnes âgées, qui doublera en raison de la faiblesse démographique de la région, à l’exception de Bné Brak comme nous l’indiquions plus haut.
Cette vitalité démographique, une bénédiction pour le pays, nécessitera un accroissement du parc de logements du pays, déjà insuffisant actuellement et dont le prix a augmenté de manière significative au cours des dernières années. Les systèmes de transport et éducatif devront aussi tenir compte de cet essor démographique.
Yé’hezkel nous annonce une promesse divine : “Je multiplierai sur vous la population, la maison d'Israël tout entière ; les villes seront repeuplées et les ruines rebâties.” (Ezéchiel 36:9) “Je vous repeuplerai comme dans les temps d'autrefois et vous ferai plus de bien qu'à vos débuts ; vous saurez ainsi que je suis l'Eternel.” (Ezéchiel 36:11) Et le Talmud Sanhédrin (98a) de nous apprendre, par la voix de Rabbi Abba, que la réalisation de ces prophéties sont annonciatrices de la venue du Machia’h (Sanhédrin 98a). Puissions-nous mériter de le voir très vite.