L’autorité israélienne des antiquités a annoncé jeudi 26 août dernier avoir retrouvé l’estrade de prière et l’armoire sainte de la grande synagogue de Vilnius, en Lituanie, détruite par les nazis puis par les soviétiques.
Deux magnifiques découvertes archéologiques sur l’une des places fortes du judaïsme achkénaze d’avant-guerre. Les explorations ont révélé de précieuses trouvailles : le ‘Aron Kodèch (l’arche sainte, où sont entreposés les Sifré Torah) et la Bima (ou la Téva, l’estrade depuis laquelle le ministre officiant conduit l’office) de la grande synagogue de Vilna. Ces découvertes ont été rendues possibles grâce à des travaux de longue haleine, conduits pendant six ans et menés conjointement par des archéologues israéliens et lituaniens sur le site de la grande synagogue de Vilnius (Vilna), capitale de la Lituanie.
La synagogue de Vilna, surnommée la “Jérusalem de Lituanie” pour avoir abrité l’une des plus importantes communautés juives d’avant-guerre, avait été construite au 16e siècle et inaugurée en 1572. Elle comprenait 5000 places, avant d’être incendiée par les nazis, puis les restes rasés par les soviétiques dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale. “Il apparaît clairement que le centre de la synagogue a été largement endommagé par la destruction soviétique », fait savoir un communiqué conjoint des autorités archéologiques israélo-lituaniennes.
Outre deux escaliers et quatre imposants piliers soutenant la synagogue, un Yad en argent, un objet en forme de main aidant à lire le texte dans le Séfer Torah, a été également retrouvé.
Ces nouvelles découvertes nous font prendre conscience du glorieux passé juive en Europe, de l'immensité des destructions commises par les ennemis du peuple juif, mais aussi de l'irrationnelle renaissance du monde de la Torah aujourd'hui, particulièrement en Israël.
Photographie : la synagogue de Vilna et le Schulhof, avant la Seconde Guerre mondiale