La Torah et ses enseignements sont éternels, nos patriarches et matriarches seront à jamais une source d’inspiration pour nous parfaire, et nous rapprocher de notre Père que nous aimons tant. La Tsni'out, cette Mitsva unique, propre à la femme juive depuis la nuit des temps, ne cesse de nous accompagner, faisant briller la partie éternelle qui sommeille en nous : notre étincelle divine ! Comme nous l’enseigne la Paracha ‘Hayé Sarah qui fait l’éloge de la sainte Sarah, qui quitta ce monde à l’âge de 127 ans…
Le temps, d’après les lois de la nature, est connu pour user et abîmer toute beauté pour la rendre éphémère. Sarah Iménou a su transcender ce duo dévastateur (nature/temps), puisqu’à 100 ans elle était sans pêchés, comme une jeune fille de 20 ans. Et à 20 ans, Rachi nous dit qu’elle était belle, pure et naturelle, comme une enfant de 7 ans [1]. Car en effet, comme l’explique le rav Moché Feinstein, à 7 ans une enfant n’essaye pas de mettre en avant sa beauté afin de plaire ou de charmer.
Rabbi Nathan de Breslev nous enseigne que Sarah n’a jamais vieilli [2]. Elle vivait pleinement chaque jour de sa vie comme si c’était le premier, et renouvelant ainsi à chaque fois son rapport avec le Maître du Monde.
Et c’est bien ces deux points essentiels que nous devons retenir de notre matriarche Sarah :
- Soyons femmes, en sachant allier beauté, pureté et discrétion, afin de préserver notre dignité éternelle.
- Soyons toujours positives et motivées pour évoluer dans la Tsni'out, en sachant que le moindre effort compte ! Un petit centimètre en plus dans la longueur de notre jupe, éviter de porter un haut transparent même une journée, couvrir notre chevelure de femme mariée ne serait-ce que le vendredi soir en l’honneur du saint Chabbath, etc… Chacune en fonction de ses possibilités.
Sarah Iménou ne nous quittera jamais. Et Rivka Iménou prend le relais immédiatement, ne nous laissant pas un instant sans source d’inspiration.
D’ailleurs Rivka, lorsqu’elle rentra mariée, sous la tente, avec Itsh’ak, mérita les trois mêmes bénédictions que Sarah : une lampe brûlant d’un Chabbath à l’autre, une pâte à ‘Halla bénie, et un nuage céleste planant au-dessus de sa tente, représentant la présence Divine. Rav Falk nous enseigne que ces trois signes nous montrent à quel point la femme juive est source de bénédiction pour son foyer, lui garantissant sainteté et pureté [3].
Rivka fit preuve de zèle en matière de Tsni'out, puisque la première fois qu’elle vit Its’hak, elle se « jeta au bas du chameau » [4]. Étant assise avec ses jambes d’un côte à l’autre de l’animal par mesure de sécurité, elle descendit immédiatement afin de se tenir de manière pudique face à son futur époux [5]. Cette attitude nous transmet un enseignement essentiel en termes de Tsni'out : agir avec zèle pour maintenir un comportement pudique, notamment pour les jeunes filles sortant pour des rencontres avec des jeunes hommes en vue d’un mariage.
Et de la même manière qu'il est écrit que Its'hak et Rivka se sont d'abord connus avant de se marier (et de s'aimer) [6], nous apprenons qu'il est important de réserver son "intimité de couple" pour après le mariage. Choisir son conjoint surtout en connaissant ses qualités, et sans aucune influence émotionnelle ou physique, qui pourrait nous amener à faire de mauvais choix... que cette merveilleuse retenue puisse apporter à chacun et chacune un foyer rempli de bénédictions, dans la paix pour l'éternité !
[1] Rachi (23:1)
[2] Likouté Halakhot Téfilines (5:38)
[3] Oz Véhadar Lévoucha
[4] (24:64)
[5] Rachbam, Oz Véhadar Lévoucha
[6] (24:67)