La Paracha de Mikets, que nous lisons toujours aux alentours de la fête de ‘Hanouka, est composée de 2025 mots. À ‘Hanouka, nous allumons les bougies (« Nèr » en hébreu) ayant comme valeur numérique 250. Si on le multiplie par les 8 jours de la fête, on arrive à un total de 2000. ‘Hanouka tombant le 25 du mois de Kislev, si on l’ajoute, le total est de : 2025 ! Ainsi Mikets serait une allusion aux lumières et à la date de ‘Hanouka [1]. En parallèle, la Tsni'out est LA Mitsva qui va faire briller notre lumière intérieure et notre beauté unique. Cependant, être « Tsanoua » demande parfois beaucoup d’efforts, de conviction, voire de se surpasser face aux influences extérieures souvent réticentes à une tenue ou à un comportement discret et raffiné. La Paracha de Mikets nous montre comment, malgré les épreuves difficiles voire insurmontables, en nous accrochant à Hachem et à Ses Mitsvot, nous pourrons en sortir vainqueurs...
« Or il naquit à Yossef deux fils avant que n’arriva la période de famine. Deux fils, que lui donna Osnat, fille de Potifar, prêtre de On » [2]. Pourquoi est-il écrit qu’Osnat donna naissance à deux fils pour Yossef, plutôt que de mentionner tout simplement qu’elle les enfanta ? Afin de souligner qu’elle adopta les principes moraux et spirituels de Yossef. Qui lui, s’efforça malgré son entourage égyptien et mondain, bien qu’Osnat fût la fille adoptive du prêtre égyptien (alors qu’elle était en fait la fille de Dina et de Chkhem ben Hamor), de nommer ses enfants avec des prénoms juifs mais aussi de leur inculquer de bonnes valeurs [3].
Comment peut-on avancer dans La Mitsva de la femme juive qu’est la Tsni'out ? Par quel moyen va t’on pouvoir évoluer tout en restant connectée avec nous-même : notre personnalité et notre essence ?
Les frères de Yossef se trouvèrent dans une situation très difficile, étant accusés d’espionnage lorsqu’ils descendirent en Égypte pour s’approvisionner suite à la famine qui régnait en Israël. Ils ne reconnurent pas Yossef qui était devenu vice-roi d’Égypte et furent très perturbés face à toutes les mésaventures qui leur arrivaient : « ils se dirent l’un à l’autre : en vérité, nous sommes coupables à l’égard de notre frère, nous avons vu la détresse de son âme lorsqu’il nous criait grâce et nous n’avons pas écouté. » [4]. Les fils de Ya'acov agirent avec une grande sagesse en faisant une introspection sincère de leurs actes afin de chercher la cause de leur mal. Ils comprirent alors leur faute envers Yossef même si cet évènement était ancien [5].
À leur image, essayons d’analyser sincèrement nos actes pour savoir comment nous perfectionner dans la Tsni'out tout en restant nous-mêmes. Serait-ce de rallonger nos jupes préférées de quelques centimètres ? De vérifier que nos plus jolis hauts soient à la bonne encolure et pas transparents ? Ou bien de nous appliquer à porter des vêtements nous flattant au look « Tsanoua » avec des couleurs et des motifs doux et discrets et sans être moulants. Nous pourrions aussi réfléchir franchement à ce que nous pourrions améliorer dans notre comportement et notre manière de parler afin qu’ils soient plus raffinés et dignes, noblesse oblige !
Mais surtout, chères amies, n’oubliez jamais que les petites victoires du quotidien feront des grandes réussites à l’éternité. Nous pourrons ainsi arriver à faire briller notre vrai « moi », à découvrir notre essence. Restons toujours persuadées que chaque Mitsva est pour notre bien étant la preuve d’un amour infini. Et même si parfois c’est dur, on peut toujours lever les yeux, prier et supplier notre Papa Chéri de nous aider à accomplir Sa volonté…
‘Hanouka Saméa’h à toutes !
[1] Torah Témima
[2] 41 ; 50
[3] Rav Hirsch
[4] 42 ;21
[5] Midrach Hagadol