שמעון הצדיק היה משיירי אנשי כנסת הגדולה. הוא היה אומר, על שלושה דברים העולם עומד--על התורה, ועל העבודה, ועל גמילות החסדים. (Pirké Avot chap. 1, Michna 2)
Nos Sages nous enseignent qu’il existe 3 Mitsvot essentielles : l’étude de la Torah, la Téfila (prière) et le ‘Hessed (bienfaisance)... Et Chim'on Hatsadik disait même que ce sont les 3 piliers qui permettent au monde de se maintenir chaque jour !
Quelle est la force de ces 3 Mitsvot ? Et comment peuvent-elles nous aider, nous, les femmes, à mieux vivre au quotidien et à nous réaliser pleinement ?
L’étude de la Torah : le mode d’emploi de notre vie !
Avez-vous déjà monté un meuble acheté en kit ? Avant même de vous mettre à visser et clouer, vous consultez le mode d’emploi livré avec, pour comprendre quelles seront toutes les étapes à suivre. Impensable d’imaginer sauter des passages, vous prendriez le risque de monter un meuble qui serait fragile ou bancal !
Et bien c’est exactement la même chose avec la Torah ! Car avant même de créer le monde, Hachem a créé la Torah : son mode d’emploi. En l’étudiant avec beaucoup d’attention, étape par étape, on s’assure de construire notre vie de femme avec des bases solides. Mais aussi et surtout d’accomplir notre but sur terre en tant que juive, quel que soit notre âge, notre situation maritale ou notre étape de vie. Pour que cette construction soit solide à travers les années.
Et celles qui ont déjà eu l’occasion de monter un meuble jusqu’au bout connaissent ce sentiment de satisfaction à chaque fois qu’on pose les yeux dessus.
Quand on s’est investie pour le fabriquer, on ressent un grand attachement envers cette table ou cette bibliothèque. Bien plus que si on l’avait reçu livrée toute prête depuis le magasin.
De cet exemple, Rabbénou Yona (un des commentateurs des Pirké Avot) nous enseigne que ce qui importe dans l’étude de la Torah, c’est “l’étude pour l’étude”. C’est-à-dire l’attachement qui se crée entre nous et Hachem à force d’étudier la Torah.
Combien d’entre nous, en assistant au cours d’un Rav ou d’une Rabbanite, avons frissonné en entendant une phrase qui faisait écho à nos problèmes, à nos dilemmes… comme si, d’un coup, la solution apparaissait limpide devant nos yeux !
C’est cela la proximité avec Hachem. Plus nous nous rapprochons de Lui, plus toute notre vie semble s’éclaircir, comme si, d’un coup, chaque chose que l’on vit avait un sens.
Nous, les femmes, nous avons reçu une dimension spirituelle supérieure à celle des hommes, la Bina (discernement). Cette connexion avec D.ieu est déjà très présente en nous, nous la ressentons comme une flamme intérieure. Tantôt petite, tantôt grande.
Et pour faire grandir cette flamme, que l’on soit jeune fille ou grand-mère, nous devons la renforcer tout au long de la vie en étudiant la vie de nos matriarches qui nous éclairent sur les Middot - les traits de caractère que nous devons développer en nous. Chaque femme peut également sentir une proximité dans sa vie avec Hachem en étudiant chaque semaine les sections hebdomadaires de la Torah (les Parachiot). Combien de fois pouvons-nous trouver “comme par hasard” un parallèle avec ce que nous sommes en train de vivre ? Et, grâce à D.ieu, j’ai remarqué que la solution à nos soucis se trouve souvent dans la Paracha de la semaine.
La Téfila (prière) : le pouvoir des mots...
Le deuxième pilier est le service Divin. Du temps où le temple existait, on venait apporter des sacrifices pour différents types d’occasions. Le but réel de ces sacrifices était de nous amener à donner une dimension spirituelle à cet acte matériel.
À l’heure où le Temple n’est plus physiquement présent, nous avons remplacé les sacrifices par la prière. Le but de la prière n’est pas de murmurer des mots ou de demander des faveurs à D.ieu, mais de Le faire réellement exister à travers nos paroles.
C’est pourquoi, en tant que femmes, épouses ou mères, nous devons prier un maximum chaque jour, nous les princesses d’Israël. En dehors de la ‘Amida quotidienne, cela peut être court et rapide. Par exemple, en voyant ses enfants partir pour l’école, on peut prier pour qu’ils passent une bonne journée, ou alors quand on cherche une place de parking, on peut prier pour la trouver avec calme et sans s’énerver. On peut prier pour remercier D.ieu chaque soir de nous avoir fait vivre un bon moment avec notre mari ou de nous avoir permis de rire avec nos amies. Plus on multiplie nos “petites” prières, plus, en réalité, on augmente notre service Divin.
D’ailleurs, le Ba’al Chem Tov a dévoilé à ses élèves que tous les niveaux qu’il a atteints lui sont venus par le mérite de la prière.
Le ‘Hessed : la force de l’entraide !
Quand Hachem a créé le monde, Il l’a fait sur la base de la pure générosité, le ‘Hessed. Et de façon intemporelle, il ne tient que par l’entraide et la charité dont nous faisons preuve vis-à-vis de notre entourage.
La charité, c’est bien sûr aider financièrement celle ou celui qui est dans le besoin. Mais, de façon plus générale, c’est aider l’autre de toute manière possible.
Parfois, on est gênée quand on se rend dans une maison d’endeuillés, mais en fait, notre simple présence, quelques mots échangés ou même un plat apporté, ont la capacité d’adoucir les cœurs les plus éprouvés.
On peut également faire plaisir à l’autre. Comme préparer des repas pour notre voisine qui vient d’accoucher. Cela lui permettra de s’acclimater en douceur à son retour à la maison (on imagine son soulagement d’avoir une tâche en moins quand sa famille criera : “J’ai faim !”).
Nos Sages disent même que : “Celui qui aide les autres se voit sauvé des fautes et de différents dangers”.
En me souciant des autres, je montre à D.ieu combien chaque personne qu’Il a créée est importante.
En nous appliquant à nous renforcer au quotidien dans ces 3 domaines : l’étude, la prière et le don, en réalité, l’impact de nos actions dépasse le cadre de nos maisons et permet chaque jour au monde de continuer à fonctionner… avec l’aide d’Hachem !