Chères amies,
Vous connaissez les avant-après de ces femmes ayant subi une vraie transformation (régime, chirurgie, etc.) ?
Eh bien, nous aussi, nous pourrions de la même façon figer l’espèce de désordre psychique d’avant Roch Hachana et le comparer avec l’ordre mental d’après. Juste pour le plaisir de ressentir combien nous sommes privilégiées d’avoir ce travail régulier à faire.
Avant : on est brouillées, on ne sait plus dans quel ordre procéder pour organiser et optimiser cette nouvelle année.
Après : les réponses nous sont parvenues d’En-haut à force de Téfilot, et nous envisageons d’attaquer l’année sous plusieurs angles et selon un certain ordre de priorités.
La question que l’on se pose toutes : comment se motiver pour passer de l’avant à l’après ?
Voici trois pistes :
Une image revivifiante : la vie est un voyage
Dans « La vie est un test », la Rabbanite Jungreis nous donne une image qui pourrait beaucoup nous aider à garder la pêche tout au long de 5779 et de chacun de ses défis.
Elle raconte avoir toujours enseigné à ses enfants que la vie était un voyage : nous passons d’un décor à un autre, d’un événement à un autre, d’un interlocuteur à un autre tout en sachant que le voyage ne se figera jamais dans un seul décor.
Dans cette configuration, pourquoi se tourmenter pour chaque chose ? Tout passera de toute façon et fera place à autre chose, de meilleur.
D’ailleurs, c’est exactement comme à l’armée à chaque fois qu’un soldat manque de plier sous la fatigue et que son lieutenant lui lance, avec une main chaleureuse sur l’épaule, « Hakol Over… Koum, Nou ! » (« Tout passe, allez relève-toi ! »).
Cette image nous concerne d’autant plus à nous, les femmes, qui sommes naturellement enclines à sur-sentimentaliser notre existence…
Nous avons pourtant la capacité de viser la destination finale de ce voyage et non pas chaque tracas du trajet, ce qui facilite grandement le voyage…
Serons-nous jugées sur le trajet ou sur la destination ?
Dans la Téfila de Moussaf de Roch Hachana, il est dit : « Hachem Se rappelle des actes de l’homme, et de son rôle ». Ce qui signifie que nous serons jugées, certes, sur nos petits tracas quotidiens (ce qu’on appelle en hébreu le Nissayon Tmidi), mais également et surtout, sur les tests en rapport avec notre projet de vie, le rôle qui nous a été assigné et qui a justifié notre naissance (le Nissayon Tafkidi).
Exemple : votre mission sur terre est de donner l’amour de la Torah à votre famille qui en est très éloignée, et il vous arrive de flancher certaines fois en étant trop sèche ou en vous mettant en colère quand il s’agit de Cacheroute. Alors, vous serez plus rigoureusement non pas punie, mais remise sur les rails. Car il s’agit d’une chute en rapport avec votre mission de vie.
Pourquoi le jugement est-il plus rigoureux sur notre mission de vie plutôt que sur le quotidien ? Pour nous permettre de relativiser nos épreuves temporaires, par rapport à la grandeur de notre épreuve vitale (ex. : « Quoi, je vais m’énerver parce que ma cousine s’est trompée d’évier, alors que je peux gagner des milliards là-haut, si un jour elle mangeait Cachère ? No way !»).
Pour nous aider à réaliser ce pourquoi nous avons été créés, tout simplement.
Justement, nos Sages nous enseignent qu’à 120 ans, nous nous trouverons nez-à-nez avec un portrait magnifique. Ce portrait, ce sera le nôtre. Enfin, la version la plus parfaite de ce que nous aurions pu être, si nous avions saisi chaque opportunité offerte ici-bas. De quoi en éprouver une grande jalousie contre nous-même.
Baroukh Hachem, nous sommes encore vivantes et pouvons décider à chaque instant de faire les bons choix.
Comment nous approcher du but de notre vie ?
Ainsi, nous cherchons à viser la validation des épreuves liées au but de notre vie. Mais comment les identifier ? Est-ce si difficile ?
Voici deux moyens offerts par nos Sages :
➔ Lister les choses « en plus » dont Hachem nous a gratifiées (ex : une grande Parnassa, une très jolie voix, une capacité d’écoute exceptionnelle, etc.), et chercher ce que nous pourrions faire de mieux avec pour servir notre peuple et notre Roi. Ce sont en fait les outils dont Il nous a dotées pour accomplir notre mission.
➔ Cerner les situations vers lesquelles le Yetser Hara veut trop souvent nous entrainer (ex : la colère, la jalousie, les tentations proscrites en tous genres, etc.). Elles nous permettent d’identifier ce que nous sommes venues réparer dans ce monde.
À nous maintenant de passer de la réflexion à l’action ;-)
Kol Touv,
Naomie Hadida