Vous venez d’accoucher ? Mazal Tov ! Toute la maison est en fête et ce nouveau petit bout de chou vous comble de bonheur… Oui, mais qu’en est-il du petit Nathan, de deux ans son aîné ? Il serait jaloux ou ce n’est qu’une impression… ?
Vous venez d’accoucher ? Mazal Tov ! Vous voilà de retour à la maison avec votre nouveau bout de chou, ce petit être qui vous comble déjà d’un bonheur indescriptible… À la maison, c’est l’effervescence : Brit Mila ou pas, les tâches ne manquent pas ! Il faut acheter le nécessaire pour le bébé, aménager la chambre, déballer les cadeaux, répondre aux appels et ouvrir aux amies qui viennent apporter un petit quelque chose à manger et prendre des nouvelles… C’est sans compter les tâches courantes : la préparation des repas, la lessive, les devoirs, les courses, le rangement, etc.
Au milieu de toute cette agitation, les autres enfants s’affairent autour du bébé : après avoir attendu de le connaître pendant plusieurs mois (une éternité pour eux !), ils peuvent enfin, avec la permission de maman, le toucher, le bercer, le caresser et même lui donner le biberon. Ils font des spéculations sur la question de savoir à qui il ressemble le plus et ont déjà eu le temps de le prendre 479 fois en photo…
Et vous, prise entre les soins à donner à bébé et cette fatigue qui ne vous quitte plus, vous vous apercevez soudain que cela fait un moment qu’on n’entend pas le petit Nathan… Vous volez à sa recherche et, après avoir inspecté sa chambre puis la cuisine, vous le trouvez debout près du berceau en train d’essayer de donner une de ses pelleteuses à bébé pour qu’il joue avec… Vous retenez un cri d’effroi avant d’éloigner gentiment Nathan, tout en lui expliquant avec diplomatie que bébé ne sait pas encore jouer aux voitures. Le lendemain matin, Nathan, contrairement à ses habitudes, fait une scène pour s’habiller et aller chez sa nounou. Il hurle, pleure et ne veut pas se séparer de vous. À son retour à 16h, la même scène recommence : il pleure, refuse de prendre son bain et jette le contenu de son assiette par terre. Son regard, inhabituellement crispé, vous alerte : votre petit Nathan chéri, celui qui jusque-là s’appropriait jalousement la quasi-totalité de votre attention, serait-il jaloux de bébé ou n’est-ce qu’une impression… ? Vous ne pouvez pas vous empêcher de réprimer une larme – où sont passés le sourire et la joie de vivre de votre petit Nathan ?
La jalousie, un sentiment naturel !
Avant de vous atteler à gérer les états d’âme de petit Nathan à proprement parler, il est essentiel de faire de l’ordre dans les sentiments contradictoires qui se bousculent en vous. Tout d’abord, il est essentiel de comprendre et d’intégrer que la jalousie est un sentiment humain et naturel ! Non, Nathan n’est pas délaissé et vous ne lui avez pas infligé le moindre mal – il vient tout simplement d’avoir un petit frère et l’évènement est difficile à gérer de son point de vue. Mais du vôtre, il est et il reste votre petit garçon bien-aimé, même si, par la force des choses, vous êtes un peu moins disponible pour lui.
Il serait donc judicieux de réfléchir sur les moyens de lui procurer un petit « plus » affectif en échange de toutes ces heures passées loin de lui – notamment lorsque vous étiez à la maternité – afin de l’aider à passer cette période délicate en douceur.
Il est bon également de parler avec l’aîné quelques semaines avant l’accouchement pour lui expliquer qu’un nouveau bébé va naître, qu’il va devenir grand frère et être un grand garçon (les enfants aiment sentir qu’ils sont grands !). Vous pouvez le faire participer aux préparatifs en vue de l’arrivée de bébé : ranger les habits dans le tiroir, acheter les couches, déballer la nouvelle poussette, etc. Dites-lui (et n’oubliez pas de tenir votre promesse !) qu’il vous sera d’une grande aide le moment venu et qu’il pourra bercer le bébé pour qu’il se calme, vous apporter le nécessaire pour le bain, etc.
Vous pouvez aussi appeler son papi et sa mamie pour leur raconter devant lui comment il est un grand garçon et à quel point il vous rend service ! Enfin, si votre état le permet, essayez de lui consacrer une heure pour lire ensemble un livre, faire du coloriage ou aller au jardin, rien que lui et vous. L’essentiel est de réagir de manière naturelle en comprenant et acceptant ses sentiments. Dès lors que vous serez en paix avec vous-même et cesserez de culpabiliser, le cas échéant, petit Nathan retrouvera son sourire naturellement !
Yokhi Dan’hi