Commission d’interruption de grossesse ? Je ne voulais pas croire que mon bébé était mort.
En reconnaissance et en louanges à D.ieu, nous voulons publier le miracle absolu que nous a octroyé le Saint béni soit-Il. Un miracle… miraculeux, comme seul l’Eternel peut en faire.
Je m’appelle Odélia. Je suis tombée enceinte avec bonheur deux semaines avant Roch ‘Hodech Eloul. Tout se passait normalement, mon ventre s’arrondissait. J’ai beaucoup souffert de nausées et de vertiges au début, je ne me sentais pas très bien et n’avais surtout rien envie de faire dans la maison, mais je savais que cela venait de la grossesse.
A la douzième semaine, je suis allée faire un examen à la Koupat ‘Holim (dispensaires médicaux mutualistes en Israël). Ils m’ont fait une échographie interne, et le médecin a dit que l’on ne voyait presque pas le fœtus. Il semblait qu’il ne se développait pas, on n’entendait pas de battement de cœur. L’utérus ne s’était pas dilaté, il ressemblait plus à une banane qu’à autre chose.
J’étais sous le choc, je n’étais pas prête à croire ce que disait le médecin. Il m’a dit de faire une prise de sang dans les 2 jours ; même dans les résultats sanguins, on ne voyait pas de trace de développement ou de progression du fœtus.
J’ai demandé à ce qu’il me refasse cet examen, mais il a répondu que c’était inutile ; l'état du fœtus était déjà anormal, je devais bientôt m'attendre à une fausse couche…
J’ai insisté pour que le médecin m’examine à nouveau, et, comme il refusait, j’ai dit que je voulais faire une numération. Il m'a envoyé un formulaire pour les tests à l'hôpital, tout en disant que cela n’aiderait en rien…
Je me suis sentie obligée de poser la question à un Rav. J’ai appelé une amie qui a un contact pour être introduite chez Rav Kanievsky. Le Rav Kanievsky a répondu : "Il faut attendre. Brakha Véhatsla’ha." (NdT : bénédiction et réussite).
Après cette réponse du Rav, j’étais saisie de doutes et d'un manque de confiance dans les médecins. J’ai pris conseil auprès de la femme du Rav de la Yéchiva de mon mari ; nous avons pris des renseignements sur le sujet auprès de personnes compétentes, et il en est ressorti que je devais aller faire un autre examen auprès d’un autre médecin pour chercher le battement du cœur du fœtus.
Entre temps, ma maman avait demandé à un autre Rav, le Rav Hellman, qui avait dit qu’avec l’aide du Ciel, nous entendrions de bonnes nouvelles.
Mais toujours pas de battement cardiaque, toujours pas de développement du fœtus… J’ai fait un autre examen, chez une autre femme médecin. Elle non plus n’entendait pas d’activité cardiaque et me dit aussi de m’attendre à ce que le fœtus tombe de lui-même, ou bien d’aller avorter volontairement à l’hôpital. Elle jugeait préférable de ne pas attendre…
Après avoir vu coup sur coup deux médecins qui disaient tout à fait la même chose, que les tests sanguins ont montré que le développement du fœtus ne se faisait pas, qu’il n'y avait pas de battement cardiaque, j’ai parlé avec plusieurs femmes qui ont traversé la même épreuve. Elles m’ont dit qu'il était préférable d'avorter et de ne pas attendre que la fausse couche survienne.
Dans ces mêmes journées, j’ai ressenti que D.ieu nous mettait à l’épreuve. D'un côté, je ne voulais pas croire que le fœtus était mort et que j’étais une véritable tombe vivante pour lui. De l’autre, après beaucoup de pleurs, de manque de sommeil et d'incapacité à faire quoi que ce soit dans la maison ou avec les enfants, je me suis dit que c’était la volonté de D.ieu, Qui est toujours bénéfique. D.ieu m’avait donné le mérite de me faire porter un Juste qui avait probablement une réincarnation à passer en moi, et qui devait s’amender dans ce monde avant même d’y naître. J’ai pris ce « décret divin » avec amour en étant heureuse que D.ieu me mette à l’épreuve, épreuve que je ne saurai surmonter sans Son aide…
J’ai même pensé que la réponse du Rav qui disait d’attendre était peut-être afin de tester notre confiance en D.ieu…
J’ai appelé le médecin et il m’a fixé rendez-vous pour l’avortement, lundi, le 16 Kislev. Le jeudi, soit le 12 Kislev, quelques jours avant l’avortement, ma maman a appelé le Rav Hellman et celui-ci a demandé à me parler. Quand je l’ai rappelé,il m'a dit avec insistance d’essayer une fois de plus de faire les tests. Je dis au Rav que j’avais déjà accepté pleinement le jugement de D.ieu, de tout mon cœur, et qu'a priori, il n'y avait ni battement de cœur, ni développement du fœtus, et que je m’étais déjà rendue chez différents médecins qui disaient la même chose. Mais après qu'il ait beaucoup plaidé, je lui ai dit que j'essaierai avec l'aide de Dieu. Et je me suis souvenu que le médecin m'avait envoyé un formulaire pour obtenir des examens à l'hôpital et je l'ai appelé. Bien qu'au premier abord on m'a dit qu'il n'y avait aucune chance d'obtenir un rendez-vous sur-le-champ, on m'a proposé un rendez-vous pour le vendredi à sept heures du matin ou le dimanche à neuf heures du matin. J'ai décidé de prendre rendez-vous pour le dimanche (la veille de l'avortement).
Je suis arrivée à l'hôpital. La femme médecin m'a demandé pourquoi je consultais, et je lui ai raconté tout ce qui m'arrivait. Elle a lu tous les documents médicaux et a décidé de me refaire un examen interne et de voir ce que ça donnerait (d'après ce qu'avaient écrit les deux autres médecins, seul un examen interne pouvait donner des éléments). Pendant l'examen, elle m'a dit que le fœtus avait grandi et qu'il fallait faire un examen externe.
"Vous êtes sûre ?" lui ai-je demandé. Elle a répondu que oui. Elle a étalé le gel, a posé le moniteur sur moi et a commencé à balayer mon ventre. Et la tête a apparu, le dos, les mains, les pieds, et le cœur qui battait ! Un enfant normal et en bonne santé !
Je me suis mise à trembler, je ne croyais pas ce que je voyais et entendais. J'ai bien failli m'évanouir. Elle a alors tenté de me calmer afin de pouvoir entendre le battement du cœur de façon limpide. "J'allais avorter demain, sur les ordres du médecin…" dis-je à la femme médecin, ébahie. "C'est un miracle" dit-elle. Nous avons toutes les deux pleuré. Quelle chance d'avoir pu parler avec ce Rav qui ne m'a pas abandonnée. Ce n'est pas pour rien que l'on dit que les paroles d'un Rav sont celles de D.ieu vivant.
Le lendemain matin, le médecin m'appela, sous le choc. Les infirmières ont parlé avec moi, m'ont demandé si finalement j'avais décidé d'aller refaire un examen. Je leur ai dit que mon Rav ne m'avait pas abandonnée. Le médecin s'est assis avec les radios et n'y croyait toujours pas.
Aujourd'hui, nous avons eu le mérite et le bonheur de faire le Brit-Mila à notre fils et de le prénommer selon la proposition de Rav Kanievsky…
Nissim ! (ce prénom signifie "Miracles" en hébreu)
Le Saint béni soit-Il soigne et guérit, et notre D.ieu est proche des hommes.