Il incombe à la mère de préserver la sainteté et la spiritualité qui est en son sein.
C'est la raison pour laquelle il est extrêmement important de garder la Cacheroute des aliments. En effet, la consommation d’un aliment non Cacher cause au corps des dégâts spirituels.
Dans le livre « Chevet Moussar » (Chapitre 24) est rapportée une suite de bonnes pratiques pour la femme enceinte, en voici quelques extraits :
« Et de même, la femme prêtera une attention particulière à son alimentation pendant les jours de sa grossesse, car un mauvais aliment affaiblit le futur bébé et une alimentation composée de mauvais aliments est nuisible pour le bébé, car le bébé goûte de tout ce que mange la mère. »
« Et ainsi dans le Midrach (Kétouvot 61a) : « Cette même reine qui mangeait des cédrats durant les jours de sa grossesse donna naissance à une fille qui avait l’odeur du cédrat ». »
Il prévient aussi la femme enceinte de prendre garde à ce qu’elle voit, et il écrit :
« Qu’elle ne pénètre pas dans des lieux de Touma (impureté) et dans des endroits où il y a une mauvaise odeur, parce que le bébé se forme en fonction de ce qu’elle voit, et une femme qui passe dans ces endroits durant sa grossesse engendre un bébé sot ou manquant de raison, car une mauvaise odeur rend idiot, et ainsi l'un des dix cas où l’homme est assujetti à l’oubli de son étude, c’est lorsqu’il passe dans des endroits où règne une odeur nauséabonde ». (Horayot 13b)
Voici un autre passage de ce livre : « La femme enceinte doit faire attention à ne jamais se mettre en colère durant sa grossesse. Et qu’elle ne pénètre pas dans des lieux impurs, mais qu’elle fréquente plutôt durant cette période des lieux saints et purs, comme le Beth Haknesset (la synagogue) et le Beth Hamidrache (la maison d’étude de la Torah). Et qu’elle s’efforce de voir des Talmidé ‘Hakhamim (des savants en Torah), des personnes pointilleuses dans l’accomplissement des commandements de la Torah et des ‘Hassidim (des hommes pieux). Et elle écoutera des paroles de Torah, car ce qui rentre par ses oreilles sanctifie le bébé qui est en elle, et l’embryon entend et comprend tout ».
C’est la raison pour laquelle RabbiYo’hanane ben Zakaï appela RabbiYéhochoua : « Heureuse est sa mère », c'est-à-dire qu'il associa ses mérites à sa mère. C’est effectivement grâce à elle qu’il est devenu savant en Torah, par le fait que durant tous les jours de sa grossesse, elle parcourait toutes les synagogues et les salles d’étude de la Torah de la ville et demandait là-bas : « S’il vous plaît, demandez la miséricorde pour cet embryon pour qu’il devienne un érudit ». (Rabbénou Ovadia MiBarténoura dans le Traité des Pères 2, 8).
Et l’auteur du « Chevet Moussar » conclut en disant : « Et tous les jours de sa grossesse, elle sera toujours en prière, pour que le futur bébé soit empreint de la crainte du Ciel, pour qu’il soit un sage du cœur et pour qu’il réussisse dans la Torah et dans les Mitsvot (les commandements Divins). Et qu’elle ouvre toujours sa main aux pauvres ».
Outre la notion de la préservation du corps, il te faut savoir qu’il est reconnu que la sauvegarde de la Tsniout (pudeur, modestie) et de la sainteté est d’une très grande importance pour la femme dans ces jours-là. Nos Sages, de mémoire béni, ont dit (Yoma 47a) : « Kim’hit avait sept fils et tous servirent en tant que Cohen Gadol, les Sages lui demandèrent : « Qu’as-tu fait pour mériter un tel privilège ? » Elle leur répondit : « De ma vie, les murs de ma maison n’ont jamais vu les cheveux de ma tête ». Par le fait que Kim’hit gardât sa Tsniout et sa sainteté, elle mérita des fils Cohanim Guédolim qui servirent dans le Beth Hamikdach.
C’est un grand rôle que tu as reçu durant cette période, alors remplis-le complètement !
Lorsque tu parviendras à garder cette pudeur et cette pureté, tu mériteras de recevoir « la flamme allumée », et la lumière de la Torah ; et la sainteté qui résidera en toi influencera l’épanouissement de l’embryon jusqu’à l’heure de la délivrance.
À l’instant même où le bébé sort du Beth Hamikdach qui est en ton sein, il passe dans le Beth Hamikdach que tu as bâti dans ton foyer. Là-bas, ton mari, et (peut-être aussi) tes enfants attendent d’accueillir le nouveau bébé.