En Israël, il y a des familles qui, pendant Chabbath, reçoivent des invités sans que ceux-ci n’aient besoin de les prévenir : ils viennent et peuvent manger sans qu’on ne leur demande rien en retour.
Une de ces familles avait pour règle de ne jamais poser de questions aux invités (ni sur leur identité, ni sur quoi que ce soit d’autre) afin de ne pas les embarrasser. Cette famille laissait ses invités passer Chabbath tranquillement, et ne savait parfois même pas qui avait mangé à sa table…
Une fois, l’un des invités fut particulièrement impressionné par le célèbre chant « Lékha Dodi », qu’un des enfants se mit à chanter « par hasard ». Il fut tellement ému et émerveillé qu’il demanda de nombreuses fois au petit garçon de chanter à nouveau ce chant. Celui-ci, bien que ne comprenant pas pourquoi cet invité voulait tellement entendre cette chanson plusieurs fois, réalisa toutefois le souhait de cet invité.
Après Chabbath, l’une des personnes présentes demanda à celui qui aimait tant Lékha Dodi : « Quel est votre nom ? » Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle entendit un nom… arabe ! L’invité raconta alors :
« J’ai grandi dans un village arabe, et mon père ne m’a jamais aimé. A tel point qu’un jour, je me suis enfui de chez moi. Je suis allé dans un quartier juif et, comme j’étais doué en électricité, on m’engagea en tant qu’électricien. Tout se passait bien avec mon patron : il m’avait laissé une pièce de son usine pour que je puisse y dormir, et je prenais mes repas de Chabbath chez lui.
Une fois cependant, il n’a pas pu m’inviter pendant Chabbath car c’était Kippour (de toute façon, il n’allait rien manger lui-même et resterait toute la journée à la synagogue). Je restais donc dans ma chambre à l’usine. Mais au bout d’un moment, je commençais à m’ennuyer et à me sentir seul. Je décidai donc de me rendre à la synagogue…
Ce que je vis et entendis là-bas (les prières, les chants, le Chofar, l’unité entre les juifs…) me toucha profondément. J’en fus bouleversé…
Un peu plus tard, mon père mourut. Je pus donc retourner dans ma ville natale sans craindre qu’il ne me fasse quoi que ce soit. Après tant d’années de séparation, je revis ma mère et lui raconta à quel point ce que j’avais vu chez les juifs, dans leur synagogue, m’avait ému…
Elle regarda autour d’elle, et après s’être assuré qu’aucune personne ne l’entendait, elle me raconta que nous (elle et ses enfants) étions… juifs ! Elle n’avait pas pu s’enfuir du village arabe car lorsqu’elle avait voulu quitter mon père, il était déjà trop tard pour cela.
Elle ajouta que mon père ne m’avait jamais aimé car je ressemblais à la famille de ma mère (et par conséquent, je la lui rappelais…). Elle finit en me disant :
« Ce que je sais au sujet de mes ancêtres, c’est que nous descendons d’un très grand Rav. Je ne connais pas son nom, mais voici une photo de sa tombe. »
L’une des personnes qui avait entendu ce récit partit à la recherche de la tombe, et il s’avéra que celle-ci n’était autre que celle du Rav Chlomo Elkabets… « L’arabe » était donc un descendant de l’auteur du célèbre chant Lékha Dodi ! D’où son émotion lorsqu’il l’entendait…
Par la suite, cet homme fit Téchouva et retrouva la religion de ses ancêtres.
Lorsqu’une personne accomplit une Mitsva, elle permet à ses descendants de bénéficier d’une puissante aide spirituelle !