Un adolescent de famille juive très pratiquante était complètement sorti du chemin de la Torah et n'avait plus eu de contact avec sa famille. Et un beau jour, il est revenu tout seul, au grand étonnement de tous.
On lui a demandé : "Qu'est-ce qui a provoqué ton retour à la maison si soudainement après 10 ans de coupure totale ?" Le jeune homme a répondu : "Chez moi, mes parents avaient une 'manie', presque obsessionnelle, ils s'inquiétaient 10 à 20 fois par jour de savoir si la porte d'entrée de chez nous était bien verrouillée. J'entendais toute la journée 'Moché, t'as bien fermé la porte ? Rivka, c'est bien verrouillé ?' Chaque famille et sa petite manie, chez nous, c'était la porte à fermer tout le temps..."
Et alors que j'étais complètement sorti du chemin de la Torah et de chez mes parents, j'ai rencontré un voisin de mon passé qui connaissait la maison de mes parents. On a échangé quelques mots et il m'a dit : "Tu te souviens de la manie de tes parents de demander si la porte d'entrée était bien verrouillée à n'importe quelle heure de la journée ?" "Bien sur que je m'en souviens ! : 't'as fermé ? Bien fermé, à double tour ?'", répondis-je cyniquement, en les imitant... Et puis il m'a répondu : "Sache que, depuis que tu es parti il y a 10 ans, ta maman laisse la porte ouverte toute la journée, et également la nuit. Elle dit : 'Et si il revient et qu'il trouve la porte fermée...?'"
Le jeune homme termine : "Quand j'ai entendu cela, je me suis effondré. Je suis rentré à la maison. La porte était ouverte."
La Téchouva est une notion insaisissable. Pour le commun des mortels, un vase fêlé, même si on le répare, ne sera jamais comme lorsqu'il était entier. Par contre dans le Judaïsme, la notion de Téchouva est surnaturelle et un homme peut toujours revenir vers D.ieu. Parce que c'est notre Père qui nous attend et Il laissera toujours la porte ouverte.
Rapporté par Rabbi Elimelekh Biderman, traduit par Jocelyne Scemama