Voici une histoire marquante, qui nous donne un aperçu du niveau incroyablement élevé des Juifs des générations précédentes, plongés dans des souffrances, et animés d’une foi inébranlable dans le Maître du monde et de la certitude d’avoir la joie de compter parmi Ses fils bien-aimés. Le Rav Chakh a souvent raconté, en diverses circonstances, l’histoire suivante de ces Juifs :
Lors de la terrible Shoah, un groupe de Juifs se trouvait devant les chambres à gaz, prêts à mourir brûlés pour la Sanctification du Nom. Ces Juifs savaient parfaitement ce qui les attendait. Ils savaient qu’ils étaient sur le point de se sacrifier, attendant l’exécution de la sentence, décrétée en raison de leur judaïté. Ils étaient debout, nus, collés les uns aux autres, entourés par des chiens de garde.
Mais soudain, l’un des Juifs présent s’écria : « Mes chers frères ! Savez-vous quel jour nous sommes aujourd’hui ? C’est aujourd’hui Sim’hat Torah !!! Nous n’avons certes pas de Séfer Torah pour danser, ni de ‘Houmach ou de livre de prières pour y épancher notre cœur, mais nous avons une chose que personne ne peut nous dérober : nous avons le Maître du monde en personne ! Il se trouve avec nous à chaque instant, et nous pouvons danser avec Lui ! Mes chers frères, allons, dansons avec le Maître du monde ! », conclut le Juif.
Ce groupe d’hommes saints accepta la proposition de leur ami. Sur place, ils se lancèrent dans une danse effrénée sous le regard médusé de ces maudits pervers, que leur nom soit effacé. Une danse avec le Maître du monde. Une danse au bord de la mort, aux derniers instants de vie… lorsqu’on est animé d’une foi vibrante, rien ne peut nous atteindre…
Même dans les moments les plus difficiles - le Juif se souvient qu’il appartient au peuple élu, un peuple élevé - « qui nous a choisis parmi tous les peuples » - et il est heureux pour l’éternité !
Le Rav Chakh avait entre autres relaté cette histoire à la clôture de la sixième grande assemblée.
Au terme de son récit, il avait déclaré : « Chers Juifs ! Nous savons ce qu’a traversé notre peuple au fil de toutes les générations, combien nous avons souffert pendant des milliers d’années d’exil, mais qu’est-ce qui nous a soutenus pendant toutes ces années ? Qu’est-ce qui nous a donné la force de résister et de survivre ? La foi dans le D.ieu vivant et la Torah éternelle est ce qui nous a maintenus et soutenus !!! »
A une autre occasion, lors de la cérémonie d’ouverture de « Yar’hé Kalla » en 5744, lorsque le Rav Chakh avait fini de relater cette histoire, il s’était exprimé sur un ton ému : « Mes amis, j’envie ces Juifs ! J’aurais voulu mériter de vivre un tel moment de proximité divine, cette danse élevée avec le Maître du monde ! Peut-il avoir de joie plus grande et plus élevée que celle-là ? Qui pourrait trouver un plaisir supérieur à celui-ci ? Qu’il monte ici sur la scène et nous en fasse part… C’est vivre le monde futur dans ce monde-ci ! »
Le Rav Chakh savait qu’il n’y a pas de bonheur plus grand qu’un Juif attaché à Son Créateur, au sens propre !!!
Dirchou