La maison juive est un endroit où faire résider la Présence Divine, comme un Beit Hamikdach. Nos Sages ont dit : « Un homme et une femme ont mérité la Présence Divine entre eux » (Talmud Traité Sota 13a).

Pour établir la Présence Divine, il a fallu ériger un Beit Hamikdach contenant tous les objets nécessaires pour le service divin : le Choul’han (la table), le Mizbéa’h (l’autel) et la Ménorah (le candélabre).

Il en était de même dans le foyer de nos saintes Matriarches. Une lumière brûlait dans leur tente d’une veille de Chabbath à l’autre – comme la Ménorah dans le Beit Hamikdach, la pâte était bénie – comme le Lé’hem Hapanim (les pains de préposition), et la nuée était attachée à la tente – allusion à la Présence Divine dans le Kodech Hakodachim qui demeurait entre les deux Kérouvim (les Chérubins) qui ressemblaient à un homme et une femme.

Le Beit Hamikdach est conçu sur le même modèle que le foyer juif et le rôle de la femme est d’en établir les fondations.

Depuis des générations, ce rôle est immuable, comme celui des Cohanim et des Léviim qui, lorsque le Beit Hamikdach sera reconstruit, accompliront le même service qu’à l’époque.

Depuis toujours, la femme s’est vue confiée la même mission tridimensionnelle qui s’exprime dans la bougie maintenue allumée, la bénédiction dans la pâte et la nuée attachée à la tente.

La lumière allumée : c’est le défi d’éclairer le foyer et l’âme de ses enfants avec d’abondantes doses d’amour et de sainteté, lorsqu’elle fait de son foyer un endroit où il fait bon vivre.

La bénédiction dans la pâte : elle comprend la profusion de tâches qui reposent sur les épaules de la femme au foyer : la cuisine, la pâtisserie, le nettoyage et le rangement qui sont les moyens de transformer la maison en un espace de vie agréable.

Et la nuée au dessus de la tente : c’est la Présence Divine dans le couple et quand ils le "méritent", le foyer se remplit d’amour, de fraternité, de paix et d’amitié.

Ton rôle prend ici toute son expression !

Quand tu y réfléchis, tu te sens envahie du bonheur de l’avoir mérité – tu ressembles au Cohen Gadol, au grand-Prêtre, qui servait dans le Beit Hamikdach ! Et toutes tes activités extérieures sont là afin que tu puisses accomplir tes devoirs à l’intérieur.   

Quand un père bénit sa fille le Chabbath et dit "Que D.ieu te fasse devenir comme Sarah, Rivka, Ra’hel et Léa », il met en elle l’espoir et prie qu’au moment où elle fondera un foyer, elle mérite de remplir son rôle en suivant la voie de nos Matriarches et d’en faire un réceptacle de la Présence Divine.


Extrait du futur livre "Une Vie de femme, près d'Hachem", aux Editions Torah-Box