Les jours de Chovavim correspondent aux initiales des Parachiot lues chaque Chabbath : Chemot, Vaéra, Bo, Béchalah’, Ytro, Michpatim.
Les gens pieux ont l’habitude - dans une année embolismique qui compte un mois supplémentaire dans la période hivernale par rapport aux autres années - de jeûner 8 fois, tous les jeudis.
Ces jeûnes sont considérés comme des jeûnes volontaires. En revanche, il n’est pas nécessaire d’accepter ce jeûne sur soi la veille lors de la Téfila de Min’ha car ce sont des jeûnes fixés uniquement les années embolismiques. S’il y a 10 personnes qui jeûnent, on lira la Paracha habituellement lue les jours de jeûnes fixés par nos Sages.
Le principe du calcul de ces 8 jeûnes est le suivant : les gens pieux jeûnent chaque année régulièrement tous les lundis et jeudis entre le mois de ‘Hechvan et Yiar (soit 6 mois dans l’année) afin d’expier les fautes du peuple. Puisque dans une année embolismique il y a un mois supplémentaire, il aurait fallu jeûner tous les lundis et jeudis de ce mois, soit deux fois par semaine en plus. Mais afin de faciliter la pratique, les 8 jeûnes ont été répartis uniquement les jeudis.
La raison de ces 8 jeûnes est la suivante : afin que le peuple d’Israël se multiplie de plus en plus et qu’aucune femme ne fasse de fausses couches. C’est pour cela que ces jeûnes ont été instaurés le jeudi qui correspond au cinquième jour de la création où furent crées les poissons qui bénéficièrent de la bénédiction de "Pérou Ourvou" ("fructifiez et multipliez-vous"). L’ordre des jeûnes débute par la Paracha Chémot dans laquelle on cite : « Ainsi il (le peuple) est opprimé, ainsi il se multipliera et se développera », et se termine par la Paracha Tétsavé qui parle de la construction du tabernacle où Hachem résidera et bénira tout Son peuple.
Les jours de Chovavim sont propices à la réparation des fautes commises durant la jeunesse. En revanche, on ne jeûne pas si ce jour tombe un Roch ‘Hodech ou le 15 Chevat, dans ce cas précis le jeûne sera alors repoussé la semaine où on lit la Paracha Vayakel-Pékoudé et non pas la semaine de la Paracha Ki Tissa, car cette Paracha parle de la faute du veau d’or, et on ne mentionne pas une faute lors d’une d’action positive.
Le nombre 8 n’est pas anodin non plus, mais cela demande une explication car nous avons dis que ces jeûnes remplacent les jeûnes normalement pratiqués tous les lundis et jeudis. En effet, les jeûnes des lundis et jeudis viennent expier les fautes commises par manque d’assiduité pendant les Téfilot de Souccot (1erjour, 7ème jour et Chabbath ‘Hol Hamo’èd) et Pessa’h (1er jour, 7ème jour et Chabbath ‘Hol Hamo’èd), mais suite au mois supplémentaire, il manquerait 8 jours de jeûnes (2 par semaine) qui viennent alors expier les fautes commises lors de la fête de ‘Hanouka.
De nos jours, bien que ces jeûnes aient été institués uniquement lors d’une année embolismique, les gens pieux ont d’ores et déjà pris sur eux de jeûner même les années simples.
Pour avoir encore plus de renseignements sur cette période de Chovavim, il convient de se référer aux écrits du Chla Hakadoch.