Une Guémara du traité de Makot rapporte que le prophète ‘Habakouk avait résumé toutes les Mitsvot de la Torah en un verset : « Le juste vivra par sa ferme loyauté » (‘Habakouk 2, 4), à savoir que la Mitsva de la foi dans le Créateur, loué soit-Il, résume toute la Torah ; si je sais clairement qu’il y a un Créateur au monde, je pourrai alors accomplir toute la Torah. De plus, il est possible par son intermédiaire d’accéder au niveau du Tsaddik. Le Rama écrit : « Je fixe constamment mes regards sur Hachem, c’est une loi importante dans la Torah et pour le niveau des Tsadikim ». Et le Gaon de Vilna d’ajouter : « Cela résume le niveau des Tsadikim », tout ce qu’il faut pour arriver au niveau des Tsadikim, c’est la Emouna, la foi.

Une solution unique à tous les problèmes

Au fil des ans, on m’a posé de nombreuses questions variées sur divers sujets, des difficultés traversées par des Juifs dans divers domaines, comme des maladies graves, des dépressions, des difficultés de Parnassa, pour trouver un conjoint, avoir des enfants, etc. Au départ, j’étais démuni : que pouvais-je répondre par exemple à une femme ayant dépassé la cinquantaine et dont les médecins affirmaient qu’elle ne mettrait plus d’enfants au monde, et qu’il lui valait la peine d’adopter un enfant ? Debout devant moi, elle pleurait et me disait : « Je veux un enfant à moi ». Comment pouvais-je l’aider ? A un moment donné, j’ai compris qu’il y avait une réponse à toute difficulté et question dans le monde, la voici : « Il y a un Maître du monde ! », il faut comprendre qu’un Maître dirige le monde merveilleux dans lequel nous vivons, c’est le seul Maître à bord, et Il a le pouvoir de résoudre tous les problèmes de la planète. Commencez alors par la solution au problème, car si nous réussissons à Le persuader de résoudre le problème, ce dernier va disparaître.

C’est ainsi que j’ai répondu à cette femme en pleurs : « Saches que, même si tous les médecins du monde m’affirmaient que tu ne peux avoir d’enfants, je leur ouvrirai le ‘Houmach et leur montrerai le verset : "Or D.ieu s’était souvenu de Sarah". Saches qu’il y a un Créateur, Il est omnipotent, Il t’aime beaucoup, adresse-toi à Lui, seul Lui est en mesure de t’aider ».

L’Intifada des couteaux

A l’heure de l’écriture de ces lignes, le peuple juif est dans la détresse. Lorsque des Ismaélites poignardent des Juifs dans les rues de la ville, en tout lieu, les Juifs marchent dans les rues en Israël la peur au ventre, et tout cri ou bruit suscite une grande peur dans le public. Jusqu’au point où des femmes n’assurent pas leur quotidien, dépassées par la tension et les soucis, et s’adressent à moi en me questionnant : que faire ? Là aussi, ma réponse est identique : « Il y a un Maître du monde », il n’y a ni terroristes, ni couteaux, ni police, ni obus, il n’y a qu’un Seul et Unique Maître : c’est le Créateur omnipotent. C’est Lui qui donne l’idée et le pouvoir aux terroristes de s’attaquer à nous. Si nous nous adressons à Lui et ne nous reposons que sur Lui, personne au monde ne peut nous porter atteinte. Pour toute question ou difficulté dans la vie, il y a une seule réponse : « Il y a un Maître du monde ». Je vais rapporter des exemples.

La source du désespoir

Lorsqu’un Juif sombre dans la tristesse, jusqu’à ce qu’il ressente qu’il n’a plus de goût à la vie, il ressent un réel vide, il ne se réjouit pas des Mitsvot, ne profite pas de sa famille, s’emporte contre tout le monde, et préfère dormir toute la journée, il se rendra chez le psychiatre qui tentera de trouver un remède à ses malheurs. Parfois, le médecin peut lui déclarer : tu souffres de dépression et c’est semble-t-il un héritage de tes parents, prends cette pilule qui allègera peut-être tes souffrances. A cet instant, ce Juif a l’impression que son monde s’écroule, « A priori je ne vais pas réussir à m’en sortir toute ma vie, le médecin a bien précisé que la maladie était inscrite dans mes gènes ». Réponse à ce Juif : « Il y a un Créateur du monde », pourquoi te faire du souci, Il peut tout, s’Il le souhaite, Il peut modifier tes gènes et tu peux retrouver la joie en un instant, ne désespère pas, car le désespoir provient d’une ignorance. Lorsque le désespoir s’infiltre dans le cœur de l’homme, cela provient d’un manque de connaissance, de connaissance du Créateur. Ne perds pas espoir, car l’espoir qui se trouve dans le cœur du Juif est la force la plus puissante, et lorsque l’homme sait avec certitude qu’à tout moment le Créateur peut améliorer sa situation, il ressent une sérénité et une confiance : tout s’arrangera pour le mieux, car mon Créateur m’aime et se soucie de moi.

Guérison

De nombreux Juifs sont confrontés à des épreuves dans le domaine médical. « Les frais de sa guérison » (Chémot 21,19), on en déduit de là que les médecins ont reçu le droit de guérir, mais bien que le Créateur leur ait donné cette autorisation, on constate malheureusement que plutôt que de guérir le Juif, ils le désespèrent, et par là, ils dépassent leur fonction qui se limite uniquement à guérir. Toutefois, le Juif quittant le cabinet du médecin qui vient de lui annoncer de mauvaises nouvelles, se renforcera immédiatement en sachant qu’il y a un Maître du monde. Ce savoir inclut l’espoir que le Créateur dispose du pouvoir de guérir toutes les créatures vivantes. De même, à la fin de la bénédiction de « Réfaénou » dans la ‘Amida, nous déclarons « Rofé ‘Holé ‘Amo Israël, qui guérit les malades du peuple juif », peu importe la maladie et les statistiques concernant tel malade, le Maître du monde peut guérir tout le monde.

Argent

L’épreuve de la Parnassa est difficile. Dans le Birkat Hamazone, nous récitons : « D.ieu nous nourrit, ainsi que le monde entier, dans Sa bonté », cette bénédiction renferme la réponse à toutes les questions de la Parnassa du Juif pendant toute sa vie, « Tu ouvres Ta main et rassasies tout être vivant », même un Juif qui est redevable de sommes d’argent énormes, et ne voit pas la lumière au bout du tunnel, doit savoir que pour le Maître du monde, il n’y a aucune différence entre cinq shékels ou cinq millions de shékels ; et s’il le souhaite, Il peut sustenter également un homme qui n’a aucune idée des affaires ou offrir une abondance matérielle à un Juif qui ne fait aucun effort dans ce domaine.

Il va de soi qu’un homme traversant des difficultés dans le gagne-pain mensuel doit intégrer l’idée qu’il y a un Maître du monde qui nourrit le monde entier depuis plus de cinq mille ans, et c’est chez Lui exclusivement que se trouve la réponse aux difficultés de la Parnassa. Il est vrai que, parfois, nos grandes difficultés ne semblent pas pouvoir se résoudre par des voies naturelles, c’est pourquoi il faut toujours avoir à l’esprit ceci : la Torah témoigne que le Créateur, loué soit-Il, a nourri toute une nation, forte de six cents mille hommes (sans compter femmes et enfants) dans le désert, grâce à la manne, qui était la nourriture la plus savoureuse au monde. À ce propos, le verset dit (Dévarim 8, 3) : « Il t’a nourri avec cette manne que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, pour te prouver que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais qu’il peut vivre de tout ce que peut produire le verbe de D.ieu ». Interprétation : il n’y a pas d’argent dans le monde, ni de nourriture, il n’y a qu’un Créateur au monde.